“Pour une meilleure gestion des mairies, les indemnités des élus locaux doivent être revues à la hausse”
A propos de la décentralisation, Ousmane Simaga a indiqué que le Mali a beaucoup souffert surtout dans les circonscriptions du nord. Pour lui, la décentralisation est une réalité au Mali. Il affirme que beaucoup de pays sont venus prendre exemple sur le Mali et sont aujourd’hui en avance. Il a indiqué que les collectivités ont juste un peu plus de 2% du budget national. Il faudra, pour lui une certaine prise de conscience pour que le transfert des ressources demandé par les maires soit effectif. A le croire, au nord, il y a trop de communes qui n’ont aucune ressource. Il estime qu’il fallait passer à une décentralisation par étape. Selon lui, le Mali n’a pas besoin de 703 communes parce qu’une commune qui ne parvient pas à payer son personnel et à réaliser des investissements n’a pas de sens.
Il a déclaré que les indemnités des maires doivent être revues à la hausse pour leur permettre de mieux gérer leur mairie et ne pas toucher aux ressources du contribuable. Par ailleurs, Ousmane Simaga a précisé qu’il n’y a pas de développement sans sécurité. Il a dit qu’il faut sécuriser nos frontières qui sont devenues des passoirs. Pour ce faire, les agents de sécurité doivent être mis dans les conditions de travail idoines.
Concernant les assises du nord, l’édile a souligné qu’on ne peut pas soigner la plaie tant qu’il y a une pue. Ceux qui ont commis des fautes doivent répondre de leurs actes, a martelé M. le maire. Car, pour lui sans cela il ne peut y avoir une paix durable. Il a plaidé en faveur d’un renforcement de notre tissu social tout en punissant les vrais coupables de la tuerie du nord. Sans cela les victimes ne vont jamais pardonner. Par ailleurs, il précise que le nord doit être développé tout comme le sud. Pour ce faire, il pense que l’administration doit être effectivement présente au nord. Toujours selon notre interlocuteur, l’Etat doit transférer les ressources aux élus locaux et il faudra que ceux-ci soient compétents. Pour cela, il faut initier des séances de formation à l’intention des maires pour leur mise à niveau dans la gestion des affaires. Au chapitre de l’insécurité routière, le maire Ousmane Simaga a souligné que les causes des accidents sont dues à plusieurs facteurs tels que l’incivisme caractérisé, l’excès de vitesse, le mauvais dépassement, l’état défectueux des véhicules, la surcharge, le transport mixte, la conduite en état d’ébriété et en état de fatigue, le non respect du code de la route… S’y ajoute le comportement des conducteurs des motos Djakarta. Pour lui, si ces mesures sont respectées, il y aura moins d’accidents sur nos routes. Aussi, la police et la gendarmerie doivent être bien équipées pour faire pression sur les usagers afin que nous puissions avoir une circulation routière à hauteur de souhait pour le bonheur des populations.
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Le maire de Bourem Sidi Amar: «L’agriculture est un moyen de lutte contre le banditisme»
En marge de la cérémonie de distribution des vivres par le CICR dans la Commune rurale de Bourem Sidi Amar, nous avons rencontré le maire Mahamadou Almou Touré. Dans cet entretien, l’élu communal a affirmé qu’il est possible de faire de l’Agriculture un facteur de lutte contre le banditisme.
itué à 20 km de la ville de Diré, Bourem Sidi Amar est le chef lieu de la commune du même nom. Elle est la principale ville d’une commune de 12 000 habitants. La commune est traversée par le fleuve Niger. Ce qui fait d’elle un lieu propice pour la production agricole. Malgré cet atout, la Commune ne dispose que de 120 ha aménagés sur une surface aménageable de plus de 2 000 ha. Les surfaces aménagées constituent souvent des sources de tension entre les habitants. C’est pourquoi le maire de la commune, Mahamadou Almou Touré a exhorté les nouvelles autorités à prendre en compte sa commune dans les projets et programmes destinés au développement du monde rural.
Assurer la gestion durable des ressources naturelles dans un contexte de changements climatiques doit être la priorité du nouveau gouvernement. Cela passe par l’aménagement des terres pour développer l’agriculture et l’élevage. C’est l’avis du maire de la commune rurale de Sidi Amar. Selon cet élu local, sa commune dispose de potentialités énormes pour développer l’agriculture, l’élevage et la pêche. Les surfaces aménagées sont insuffisantes pour la population du village qui les exploite. Ce qui constitue une source de tension entre les exploitants.
Pour mettre fin à cette situation, Mahamadou Touré a demandé aux nouvelles autorités de prendre en compte l’aménagement de la principale plaine de Gangari Béri. La mise en valeur de cette plaine permettra de diversifier les activités agricoles, l’élevage, la pêche et le maraichage. Ce sera un facteur pour combattre la pauvreté, le banditisme et les tensions dans la commune, dira-t-il.
Face à la croissance démographique de sa commune qui compte 12 000 habitants, le maire souhaite l’accompagnement des plus hautes autorités pour poser des actes qui pourront assurer le développement durable d’une zone qui dispose de l’eau et de la terre pendant une bonne partie de l’année.
Moussa Sidibé
C’est facile d’évoquer le problème des transferts de ressources Mais à qui quand des premiers responsables de collectivité se pavanent à travers le monde à coût de millions tandis que les travailleurs accusent 5 mois d’arriérés de salaire.faut _il transférer nos maigres ressources publiques à des individus sans ambitions pour le développement? des gens qui ont résumé la politique à un raccourci pour puiser dans le grenier commun et en toute impunité .Je pense qu’il faille balayer devant sa propre case avant d’accuser l’autre. Essyer de sonder l’opinion pour vous en convaincre
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