La 72ème Edition du club de la presse de la Radio Kledu, a eu lieu le samedi 10 novembre 2012, à l’hôtel Mandé. Elle avait pour thème : « La décentralisation : une piste pour la sortie de crise ».
Organisée par Kledu Communication en partenariat avec l’Union Européenne, ce club est une opportunité historique pour avancer dans le débat sur la décentralisation, afin de trouver le modèle adapté au le Mali, a dit David Mogollon, représentant la délégation de l’Union Européenne. En effet, l’Union Européenne a accompagné le processus de décentralisation au Mali dès son début. Les montants qu’elle a accordé à cette reforme et à celle de l’Etat ont presque doublé, passant de 32,8 milliard de F/Cfa entre 2001 et 2005, à une prévision de plus de 62,3 milliard de F/Cfa pour la période 2012-2014. Le président de l’Association des municipalités du Mali (AMM), Boubacar Bah dit Bill, a parlé d’avancée significative. A ses dires, 10.000 élus, 771 conseils communaux et de cercles, 8 régions et le district de Bamako sont issus de cette reforme. Aussi en cette période de crise, la décentralisation a permis la fourniture des services essentiels. L’Administration centrale s’est retirée des zones occupées et seuls les élus locaux sont restés pour gérer la situation avec certains représentants du pouvoir coutumier. Cependant enchaîna- t-il des difficultés existent, comme la mobilisation des ressources propres malgré l’aide des partenaires au développement. Il y a aussi le problème des transferts de compétences, le besoin de formation. Et de terminer par dire : « Nous devons croire en cette aventure pour assurer un meilleur partage et une meilleure répartition des ressources ». Pour Ousmane Sy, la décentralisation est partie sur un rêve et il s’agissait de voir comment réaliser ce rêve. Parce que pour lui, la gestion locale peut régler beaucoup de problèmes. Allant dans le même sens, le représentant de la Coopération Allemande, Dirk Betke, dira que le rêve est partagé. Selon lui, « Les collectivités territoriales ont un rôle fondamental à jouer dans la restauration de la confiance entre l’Etat et les collectivités ». Quand à l’usage de la décentralisation comme piste de sortie de crise, le directeur du Centre de formation des collectivités (CFCT), Brahima Fomba, a dit que le processus pourrait être mis à profit pour répondre à des questions. Pour lui, les acquis sont là qui ne doivent pas pour autant nous faire occulter les faiblesses et qui sont pour l’essentiel le manque de volonté politique. Il a mis le doigt sur des défis comme la bonne gouvernance, la formation. Le Directeur national des collectivités (DNCT) quand à lui a demandé de travailler sur ces défis mais aussi, le développement économique social et le service public de qualité. Et Moussa Bouaré, chargé des finances du programme DER du Conseil régional de Ségou, de souhaiter tout juste la stabilité politique au Mali. Enfin, David Mogollon, représentant la délégation de l’Union Européenne a dit du débat, une opportunité historique d’avancer dans la décentralisation, pour trouver le modèle adapté au Mali.
Binta Gadiaga