Le Mali a célébré, ce vendredi 10 août, la Journée africaine de la Décentralisation et du Développement locale (JADDL 2018). L’un des points forts de cette célébration était la conférence de presse du ministre des Collectivités territoriales, Alhassane Ag Hamed Moussa, à la Maison de la presse.
«Lutter contre la corruption au niveau local: une voie durable pour transformer l’Afrique à partir de ses territoires». Tel était le thème de l’édition 2018 de la Journée africaine de la Décentralisation et du Développement Locale. Ce thème, explique le conférencier, vise à sensibiliser les acteurs de la décentralisation sur la nécessité de «promouvoir le principe de la redévabilité et la culture de la transparence dans la gouvernance locale».
D’importants acquis
Au Mali, les premiers textes sur la décentralisation datent des années 90. Mais, la mise en œuvre effective de la décentralisation intervient en 1999. Depuis, indique le ministre Alhassane Ag Hamed Moussa, des avancées significatives ont été enregistrées. Aujourd’hui, notre pays compte 816 collectivités territoriales dont 746 communes, 49 cercles, 10 régions et 1 collectivité territoriale à statut particulier, le District de Bamako.
Sur le plan du transfert des compétences et de ressources aux collectivités, du chemin a été parcouru depuis 1999. Aujourd’hui, pas moins de 18 domaines de transferts de ressources sont déterminés par les textes. Ainsi, cette année, 326,2 milliards de FCFA, soit 19,77 % des ressources de l’Etat ont été transférées aux collectivités territoriales. En 2011, la part des ressources transférées représentait seulement 8% des ressources de l’Etat.
En dépit de ces avancées, la décentralisation au Mali rencontre quelques difficultés. Elles sont liées, selon le ministre des Collectivités territoriales, à la faiblesse des ressources propres des collectivités territoriales, à l’insuffisance de la redévabilité des élus par rapport aux populations ainsi qu’à des dysfonctionnements dans l’exercice de la maîtrise d’ouvrage du développement local et régional.
Mamadou TOGOLA /maliweb.net
Tant que les structures de ces collectivités territoriales ne seraient pas dépolitisées les fonds de ces collectivités territoriales iraient directement dans la gestion de différents partis politiques qui les géreraient. Avec de tel comportement comment atteindre les objectifs de ces collectivités? Impossible, car ces fonds ne sont pas destinés à la gestion de ces partis politiques qui n’ont aucune manière de générer des ressources nécessaires à leur propre fonctionnement, c’est dommage et très dommage dans le management des partis politiques au Mali. Les partis politiques restent dans une vie saprophytique eu égard au denier public, ce sont de véritables sangsues qui détruisent le fonctionnement normal des structures de l’administration publique au Mali. Il faut que les ténors de ce régime comprennent ce état des choses afin d’apporter des solutions idoines à ce comportement qui détruit notre administration publique dans sa gestion quotidienne et dans l’atteinte de ses objectifs.
Tant que les structures de ces collectivités territoriales ne seraient pas dépolitisées les fonds de ces collectivités territoriales iraient directement dans la gestion de différents partis politiques qui les géreraient. Avec de tel comportement comment atteindre les objectifs de ces collectivités? Impossible, car ces fonds ne sont destinés à la gestion de ces partis politiques qui n’ont aucune manière de générer des ressources nécessaires à leur propre fonctionnement, c’est dommage et très dommage dans le management des partis politiques au Mali. Les partis politiques restent dans une vie saprophytique eu égard au denier public, ce sont de véritables sangsues qui détruisent le fonctionnement normal des structures de l’administration publique au Mali.
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