Le Mali a célébré le jeudi dernier, la Journée africaine de la décentralisation et de la gouvernance locale (JADGL) sous le thème « Egalité de chance, autonomisation socio-économique et participation des jeunes à la gouvernance locale et au développement local en Afrique ». L’événement était placé sous la présidence du ministre de la Décentralisation et de la fiscalité locale, La cérémonie était présidée par le ministre de la Décentralisation et de la Fiscalité locale, Alhassane Ag Hamed Moussa, en présence du maire de la Commune de Kati, Yoro Ouologuem, du chef de file des partenaires techniques et financiers (PTF), Jan Meise et de plusieurs invités.
L’édition 2017, de la JADGL, était essentiellement axée sur l’implication de la jeunesse dans la gestion des affaires publiques. Les deux sous-thèmes retenus en faveur de cette journée selon ” La participation de la jeunesse africaine à la gouvernance locale» «l’économie numérique, moteur du progrès socio-économique des jeunes en Afrique». Selon le ministre de la Décentralisation et de la fiscalité locale, cette journée que notre pays célèbre pour la deuxième fois, après édition de 2016, fait largement écho à la Journée Nationale des communes, instituée au Mali depuis 2001. Elle offre aux acteurs intervenant dans le processus non seulement de faire le bilan des actions réalisées en matière de décentralisation et du développement local, mais aussi d’instaurer un cadre de réflexion sur la problématique de la mise en œuvre de ces politiques.
“Au Mali, la mise en œuvre de la décentralisation a permis d’atteindre des résultats encourageants, en termes notamment de renforcement du cadre juridique et institutionnel assurant l’implantation forte et irréversible des Collectivités Territoriales dans le paysage institutionnel malien et d’amélioration de la couverture du territoire national en infrastructures (écoles, centres de santé, pistes rurales, points d’eau, etc.)”, a déclaré le ministre. A titre illustratif, il dira que sur la période allant de 2013 à 2017, les investissements réalisés par les collectivités territoriales sous leur maitrise d’ouvrage se chiffrent à 11 465 projets d’infrastructures et d’équipements collectifs, pour un coût global de l’ordre de 66 milliards de francs CFA. Il poursuit en mettant l’accent sur la volonté du gouvernement à soutenir et amplifier la stratégie de transfert des ressources aux collectivités territoriales pour la réalisation de l’objectif de 30% des ressources transférées en 2018.
Notons par ailleurs qu’en dépit des progrès enregistrés, certaines difficultés persistent. Elles sont liées notamment à la faiblesse des ressources propres des collectivités territoriales, à l’insuffisance de la redevabilité des élus par rapport aux populations ainsi qu’à des dysfonctionnements perceptibles çà et là dans l’exercice de la maîtrise d’ouvrage du développement local et régional. « Conformément aux orientations découlant de la Déclaration de Politique Générale et du Document Cadre de Politique Nationale de Décentralisation, mon département s’attelle à apporter des réponses idoines aux défis émergents de la réforme. Au nombre de ces défis figurent notamment le renforcement des ressources propres des collectivités territoriales, en termes d’amélioration du recouvrement des impôts et taxes existants et d’élargissement de l’assiette fiscale” a assuré le ministre Alhassane Ag Hamed Moussa.
M.D