Les rideaux sont tombés hier soir, mercredi 23 octobre, au CICB, sur les états généraux de la décentralisation. Durant 3 jours, plus de 600 participants venus d’horizons divers ont débattu une dizaine de thèmes devant améliorer la réforme sur la décentralisation. Les résolutions issues des ateliers de travail ont permis de répondre à deux préoccupations essentielles, l’enclenchement d’un mécanisme pour le transfert rapide des compétences et des ressources aux collectivités locales et la mise à la disposition de ces dernières d’un financement conséquent pouvant leur permettre de réaliser des projets de développement économique dans leurs régions.
Et ce par la prise en compte des légitimités traditionnelles et la dimension genre. Pour les participants, la recrudescence de ces conflits est liée à l’incompréhension qui entoure les textes régissant la réforme de la décentralisation. C’est ainsi, qu’ils ont demandé à ce que les textes puissent être traduits dans toutes les langues nationales tout en assurant leur large diffusion. Ils ont exigé une application immédiate des textes sur la réforme de la décentralisation au Mali, citée en exemple dans toute l’Afrique. Ils ont aussi recommandé l’amélioartion de la qualité des services sociaux de base et une meilleure accessibilité pour les usagers. S’agissant des difficultés d’accès aux financements destinées aux collectivités, les participants ont demandé à faciliter leur accessibilité à ces dernières afin qu’elles puissent réaliser les projets de développement.
Ils ont aussi souligné la nécessité de renforcer leurs capacités humaines et financières. Des requêtes ont été formulées pour rendre effectif les statuts d’officiers de polices judiciaires des maires. Concernant les contentieux liés au découpage territorial, les participants ont demandé à ce qu’il résulte d’un dialogue inclusif. Ils ont aussi recommandé la création de nouvelles collectivités pour régler des aspects sécuritaires, et socio-économiques. Présent à la rencontre, le chef de file de partenaires techniques et financiers du Mali a réitéré la disponibilité de son groupe pour accompagner le gouvernement malien dans la mise en œuvre effective de ces recommandations.
Maciré DIOP