Face a la crise politique et socio-securitaire : Silence assourdissant du président de la République

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Le message d’IBK à Koutiala : « Je ne tomberai pas… »
Ibrahim Boubacar Keita

Le Mali est à la croisée des chemins depuis la réélection d’IBK pour son second mandat. A peine investi le 4 septembre, il a été confronté à la première crise, consécutive à son élection qui a été contestée par une frange importante de la classe politique. Après, ce fut la grève des magistrats et celle des promoteurs d’écoles privées. A celles-ci, s’ajoutent la crise sociale dont la manifestation est la baisse du pouvoir d’achat des citoyens. Pourquoi ce silence assourdissant du Numéro 1 malien ? Va-t-il sortir enfin de sa quiétude pour mesurer, à sa juste proportion, la gravissime crise en cours ?

Les langues commencent véritablement à se délier face à l’alarmante crise  politique et socio-sécuritaire à laquelle le Mali est confronté. En effet, depuis la proclamation des résultats provisoires du second tour par le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, la rue ne s’est guère désemplie, avec la contestation du chef de file de l’Opposition et de ses partisans. Au motif qu’il y a eu fraude massive, bourrage des urnes,    tripatouillage des résultats, le tout couronné par la victoire d’IBK. Malgré l’appel à l’union et à la cohésion lors de son investiture, la situation reste tendue. Elle s’est même aggravée quand le Premier ministre a affirmé ne pas avoir « d’offre politique à Soumaila Cissé et à ses gens ». C’est pourquoi,  le souhait de SBM de voir les leaders du FSD prendre part aux concertations sur les réformes n’a pas connu un écho favorable chez les frontistes. Soumaila Cissé et ses amis ne sont pas les seuls à boycotter les concertations. Ils sont suivis par l’autre front, à savoir la COFOP de Moussa Mara, Amion Guindo, Oumar Mariko et le Général Moussa Sinko Coulibaly. Modibo Sidibé et Zoumana Sacko qui sont des non-alignés sont tout aussi opposés au projet des concertations.

A la grave crise politique, s’est greffée une autre, celle qui touche la très grande majorité des maliens, la crise socio-sécuritaire.  Nombreux sont les citoyens qui n’ont pas les trois repas quotidiens. Le Premier ministre rassure et a même promis la tenue d’une grande conférence sociale en janvier prochain pour revoir les salaires et autres primes, sans convaincre. Le Ministre des finances, qui détient le cordon de la bourse, apaise en parlant juste de tension de trésorerie et non de crise.  Au même moment, les commerçants dans leur grande majorité mettent la clé sous le paillasson au motif de ne pas avoir des clients. Les  travailleurs  des différents  secteurs s’apprêtent à débrailler pour réclamer une amélioration de leurs conditions de vie.

Quant à l’insécurité, elle s’est accrue au nord et au centre, et n’a pas reculé d’un iota. Au même moment, les populations des zones concernées broient du noir et se disent abandonner par les autorités.

Le hic n’est pas la gravité de la crise multidimensionnelle, mais le silence assourdissant du président de la République. IBK semble indifférent au cri de détresse  de ceux-là mêmes qui lui auraient renouvelé leur confiance. Beaucoup de ses partisans sont sidérés de le voir observer la situation sans agir. Aujourd’hui, le Mali est sur le fil du rasoir, il peut s’effondrer à tout moment, qu’à Dieu ne plaise. IBK doit sortir de son silence avant qu’il ne soit trop tard.

    Youssouf Sissoko

youssouf@journalinfosept.com

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15 COMMENTAIRES

  1. Chers compatriotes j’ai bien peur que le pr ibk ai les ressources pour diriger le grd Mali , de l’accord d’Alger au découpage territoriale ne sont pas là réalité de la majorité des maliens. Ce qui demeure incompréhensible et surtout inacceptable, pourquoi le Mali sera le seul pays indépendant au monde à accepter la loi d’une composante politique séparatiste et très minoritaire ? Qui ne se souvient pas de la NOUVELLE CALÉDONIE la France n’a jamais voulu là remise en cause sa république avec les kanacks , tout simplement pour vous dire chers compatriotes, la communauté internationale à trop d’emprise sur le pr ibk , il est trop à écoute de cette communauté internationale du deux poids deux mesures. Le projet du découpage territoriale exposé davantage le Mali des pires crises , compte tenu à la mauvaise gouvernance et aux insuffisances ressources c’est l’échec assurer de l’état qu’organise.

    • En tout cas les cas de la Corse, de la Catallonie et du Kurdistan etc. sautent a l’oeil, mais Boua s’en fout d Mali et des Maliens. Merci Madou pour ton intelligence.

  2. Pour quelqu’un qui passe les 2/3 de son temps à l’extérieur, difficile de lui demander de réagir face à la situation que vivent les autochtones. Perso je ne lui en veut pas. On ne peut pas lui demander d’aller faire le guignol pour Macron à Paris et en même temps de s’occuper de son pays. C’est quand même un vieillard, faut pas abuser.

  3. @Djeneba, tu sais que le Boua le Paris Gonkeba etait assis a cote de la salete de Sarkozy pendant la fete de Macron cette semaine meme a Paris alors qu’a Dakar on discutait de la securite dans le Sahel sous le leadership de Macky Sall un vrai fils de son pere. IBK est une veritable salete humaine un apatride ani faso den djugu. Boua qui a tue la petite albinos Ramata Ddiarra a Fanah comme sacrifie humain? Et pourquoi une femme a ete tuee dans le palais presidentiel a Koulouba une premiere dans l’histoire du Mali. Boua est illegitime comme president et il doit shoisir entre la Mauritanie et la Guinee pour son exile sinon il sera a la Hayes devant Fatou a la CPI.

  4. IBK parlera quand il le voudra. De toutes les façons ce n’est pas fait pour faire plaisir Car à chacune de ses sorties il met les petits messieurs et les enfant indignes à leur place.

  5. @Djeneba, tout le monde le sait qu’IBK est en train de fuir depuis qu’il a vole les elections, il est partout sauf au Mali entrain de depenser l’argent du contribuable Malien pour son gout tres insolent pour le luxe, la dolce vita dans les hotels 5 etoiles a New York, Washington, Paris etc. Boua doit accepter notre offer dd’exile en Guinee ou en Mauritanie a lui de choisir mais il est incapable et incompetent pour diriger le Mali, un veritable nullard ce Boua IBK.

  6. ” IBK doit sortir de son silence avant qu’il ne soit trop tard. ”
    ERREUR !!
    IBK ne sortira pas de son silence et il ne sera pas trop tard.
    IL va purement et simplement DEGAGER.
    Inch ALLAH comme lui même le dit.

    • On dit ça depuis de 5 ans. Et la seule manière de le faire partir était les élections présidentielles. Vous avez échoué lamentablement. Tout ce qui reste c’est faire la grande gueule comme vous l’avez toujours fait.

  7. @Youssouf, on est en train de preparer avec enthousiasme l’exile de Boua ou sur la Guinee ou sur la Mauritanie, c’est son choix car Boua ne peut pas diriger le Mali nous avons la preuve pendant les 5 annees passees ou nous avons eu 5 premiers ministres avec 189 Ministres et nous observons que tout a recule au Mali sur le plan educatif, securitaire, economique, sanitaire et developpemental en general. Boua ka bla parceque Boua est incapable intellectuelement, paresseux, et sans vision pour le Mali.

  8. Un chef ne parle pas trop. Il donne des ordres au premier ministre et observe. Ce sont les tonneaux vides qui font beaucoup de bruit. Le baobab est serein. Le président IBK parlera quand cela sera nécessaire. Actuellement le premier ministre est à l’œuvre pour l’application effective de l’accord de paix. Les concertations régionales sont en cours. Quant au président IBK et il observe et n’agira qu’on dernier recours.

    • Et les Maliens vont manger votre accord de paix avec du sel et du poivre.
      On te dit qu’il y a plus d’argent au Pays, toi tu sors ton accord de Paix.
      KAYA.

  9. Youssouf, on est en train de preparer avec enthousiasme l’exile de Boua ou sur la Guinee ou sur la Mauritanie, c’est son choix car Boua ne peut pas diriger le Mali nous avons la preuve pendant les 5 annees passees ou nous avons eu 5 premiers ministres avec 189 Ministres et nous observons que tout a recule au Mali sur le plan educatif, securitaire, economique, sanitaire et developpemental en general. Boua ka bla.

  10. Notre tres cher president a peut etre besoin d’etre decomplexifie pour retrouver son humanisme.

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