Dr Ousmane Sy : « La construction d’une société démocratique ne peut se faire en dehors de valeurs, de normes connues, comprises et admises par les populations »

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Ousmane Sy: Ministre de la Décentralisation et de la Ville

Encore une fois, l’homme fort de la décentralisation au Mali, Dr Ousmane Sy, actuel ministre de la décentralisation et de la politique de la ville partage ses visions sur le mode ‘’idéal’’ de la gestion publique, la forme adéquate qui  prend en considération les réalités socioculturelles des populations d’un même Etat. Lisez plutôt.

 

La Conférence Nationale (29 juillet au 12 Aout 1991) qui a réuni toutes les composantes de la nation malienne, après avoir écouté l’état de la nation, présenté par le Chef de Gouvernement de la période de transition a, entre autres, proposé un projet de Constitution reconnaissant à chaque citoyen malien le droit de créer ou d’adhérer une organisation politique, associative ou professionnelle de son choix. A travers ce choix, les maliennes et maliens ont décidé de construire un Etat de droit et une démocratie pluraliste favorisant l’expression et la prise en compte de la diversité des opinions et des choix. La 3ème République a ainsi engagé le pays dans la voie de la construction d’un Etat qui reconnait et prend en compte la diversité comme modalité de gestion publique. Mais ce choix de la promotion du pluralisme politique et institutionnelle doit, pour avoir un impact, se prolonger dans les constructions administratives et économiques.

La décentralisation de la gestion publique entamée en 1999/2000 par la mise en place des collectivités territoriales et leurs organes de gestion et la mise en place du Haut conseil des Collectivités (HCC) qui est l’expression politique et institutionnelle au niveau de l’Etat central de la diversité de notre nation, sont les premiers pas sur le long chemin qui doit nous conduire à la nécessaire refondation de l’Etat-Nation hérité de la colonisation. Les institutions publiques centrales et locales doivent nécessairement être le résultat d’une production socioculturelle endogène si elles veulent être légitimes, durables et gagner en crédibilité et en efficacité. Les apports extérieurs peuvent alors venir enrichir un ensemble institutionnel solidement ancré et approprié les populations maliennes.

Le défi du développement

Cette perspective ouvre le débat sur le projet démocratique et tous les défis qu’il engendre. Quel est le modèle valide (une démocratie représentative et/ou une démocratie participative) ? Quelles modalités de choix des dirigeants et d’expression de la décision publique (le vote et/ou le consensus) ? Quelle modalité d’accès à la gestion publique (perdant/gagnant et/ou partage).

Au défi du projet démocratique, s’ajoute celui du développement. Notre pays, comme la plupart des pays du continent, est installé dans un paradoxe : un potentiel naturel important et une des populations les plus pauvres du monde. Au mon avis, le placage du modèle d’État-Nation, conçus en dehors des communautés locales qu’il est sensé gérer, reste aujourd’hui encore une des entraves majeures à nos ambitions du développement.

Cet État-Nation jacobin, dont la refondation est amorcée, est né avec deux handicaps majeurs; premièrement celui d’avoir été pensé et construit en fonction des besoins et selon des desseins qui étaient totalement étrangers aux populations du pays ; de ce fait, il demeure encore aujourd’hui trop éloignés de ces populations et deuxièmement, l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation érigée en dogme,

Dans les constructions institutionnelles proposées, à commencer par la Constitution , les logiques communautaires et la grande diversité qui caractérisent notre société sont ignorées au profit de la mise en exergue de l’identité de l’individu et de sa nationalité exclusive. La diversité des réalités de territoires locaux et régionaux est occultée au profit du culte d’un territoire national délimité par des frontières qui hachent des dynamiques communautaires encore vivaces et d’une approche exclusivement sectoriel du développement.

Le jacobinisme centralisateur a été érigé en méthode de gouvernement même si les proclamations politiques et les textes disent le contraire. Bien que déjà la Constitution du 22 septembre 1960 affirmât que les collectivités territoriales devaient s’administrer librement par des conseils élus et que dans ces collectivités, le délégué du Gouvernement est en charge des intérêts de la République , du contrôle administratif et du respect des lois, cette disposition est restée lettre morte jusqu’à la naissance de la IIIe République4 qui a rendu effectif ce principe fondamentale de la libre administration.

De nos jours encore et malgré la mise en place des collectivités décentralisées, les populations, surtout rurales, sont considérées et traitées comme des « sujets » administrés qui n’ont que des devoirs et non comme des citoyens qui ont aussi des droits et des responsabilités. Cela explique, en grande partie, le peu de souci que les institutions et les décideurs publics ont de leur légitimité.

Malgré les tentatives de constructions démocratiques en cours depuis près de deux décennies, les formations politiques et les pouvoirs publics qui en sont issus misent toujours sur le clientélisme et les pratiques de corruption que sur la recherche de l’adhésion des populations à leurs projets pour autant d’ailleurs qu’ils en aient un.

Le pire, c’est que des pratiques comme l’utilisation de la force en lieu et place de la recherche de l’adhésion et l’imposition des corvées comme méthode de mobilisation sociale, développées par le colonisateur et « recyclées » par les pouvoirs politiques et administratifs postcoloniaux, ont fini par être présentées comme intrinsèques nos sociétés.

De ce fait, les communautés rurales et urbaines ont développé deux types d’attitudes vis-à-vis de l’État national centralisé. D’une part, son assistance est sollicitée parce qu’il faut lui soutirer le maximum de profit pour soi et pour les siens. D’autre part, l’État central et ses démembrements territoriaux restent la bête noire dont les communautés de base se méfient encore de nos jours.

Je me range aux côtés de ceux, qui pensent que la voie du changement ne passera pas par la réplication de modèles politique, économique et institutionnel unique et uniforme. Pour résoudre l’équation infernale de la paupérisation croissante des populations et des conflits identitaires et sectaires qui n’engendrent que de l’instabilité, notre pays doit chercher à sortir de l’impasse dans laquelle l’enferme la persistance de vouloir maintenir l’État centralisateur.

A mon avis, la refondation de cet État passera par la mise en œuvre persévérante de deux réformes structurelles majeures : 1°) la décentralisation de la gestion publique pour impliquer la majorité de la population dans l’effort de construction du développement ; 2°) la promotion d’une intégration régionale volontariste afin de renforcer la capacité du pays à exister dans un monde qui se globalise.

 

La décentralisation qui rapproche les populations aux institutions publiques

 

La décentralisation de la gestion publique et l’intégration des pays impliquent une autre façon  d’aborder la gestion des affaires publiques. La construction d’une société démocratique pour le bien-être de tous, ne peut se faire en dehors de valeurs, de normes connues, comprises et admises par les populations. Ce sont les conditions minimales qu’il faut réunir pour qu’une gestion publique soit légitime.

Il ne saurait exister de bonne gestion des affaires publiques dans un pays où les communautés urbaines et rurales et tous les groupes sociaux affichent une indifférence totale par rapport aux institutions publiques. On ne trouvera de réponses à cette indifférence que si la majorité de la population se reconnait dans l’État et qu’elle légitime ses institutions. La démocratie formelle et représentative telle qu’elle est entrain d’être pensée n’est pas une réponse suffisante. Chaque société doit savoir, à chaque étape de son évolution, inventer des réponses spécifiques à ses problèmes de gestion publique en fonction de sa culture et de ses défis, besoins et exigences du moment.

Je conclus en disant que le Mali, à l’entame du 2ème    cinquantenaire de son indépendance, doit prendre appui sur son riche patrimoine institutionnel multiséculaire pour inventer les modalités de la gestion publique moderne, mais qui soient enracinées et partagées par sa population. De ce fait la gouvernance devient légitime parce que les maliennes et maliens de tous les âges et de toutes les catégories sociales sont en accord et se reconnaissent dans la manière dont leurs affaires sont gérées. Ce qui est très loin d’être le cas aujourd’hui.

Dans le domaine de la construction de l’Etat, comme le dit la sagesse populaire, « il faut chercher une chaussure qui aille à nos pieds au lieu de nous évertuer à vouloir tailler nos pieds pour les loger dans une chaussure qui manifestement n’est pas à la bonne taille ».                                                                               Dr.Ousmane Sy

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26 COMMENTAIRES

  1. Belle contribution Mr Sy ! Mais vous aviez eu dix ans de pouvoir pour mettre en pratique ce que vous décrivez. Vous (ADEMA et complices démocratiques) aviez été les premiers gouvernants du Mali Nouveau (ère démocratique) mais les actes que vous aviez posés ont été les fondements de cette déchéance de l'ETAT que nous vivons présentement ( anomie, corruption généralisée, perte de tous les repères, secteurs sociaux de base en déconfiture…..) !!

  2. Bonjour,
    Merci au Ministre, Dr Ousmane Sy, de cette contribution de valeur.

    La centralisation a atteint ses limites. Elle présente plus d’inconvénients que d’avantages.

    J’avais écrit une lettre ouverte adressée en ligne, sur agora21, maliweb et mali jet, au Président, aux Maliens et aux Partenaires pour le choix idoine de modèles d’organisation et de gouvernance (choix entre centralisation, décentralisation, fédération, confédération, autonomie dans le cadre de l’indépendance) pour le Mali.

    Elle montre que seule une décentralisation équitable, équilibrée et adaptée au(x) contexte (s) convient au Mali.

    Il ne peut y avoir développement durable dans le cadre de la décentralisation que s’il est endogène (utilise, autant que possible, les ressources régionales/locales), résilient et adapté au contexte.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AGRHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail: Webanassane@yahoo.com
    TEL 78 73 14 61

  3. Que de la demagogie, si nous devrons reussir il faut que nos dirigents soient republicains et que notre societe devienne republicaine et recoit toute l’information et l’education necessaires pour comprendre ce que veut dire une Republique et un Citoyen, tout le reste n’est que de la demagogie et de l’amalgame. Aligner des jolies phrases alors qu’ils maintienent nos populations dans l’ignorance et l’obscurite n’amenent nulle part. Recemment quand IBK a achete son avion a Xple prix d’achat qui s’est leve pour dire a IBK qu’il a echoue car il a investi dans un avion alors que le Mali a un avion et que le prix est exhorbitant et qu’il y a eu corruption, c’est la BM et le FMI, et l’opposition republicaine: l’URD et le PARENA. Dire que la BM ou le FMI ont echoue c’est mal comprendre leur systeme de fonctionnement, car ce sont des institutions qui sont pas faites pour echouer et le resultat de leurs actions depend des pays beneficiaires eux gagnent ou perdent. A bon entendeur, salut.

  4. Toutes mes félicitations pour votre e courage et patriotisme de dénoncer les faiblesses de notre système administratif. On ne peut construire un état sans sa la participation de sa population. Je pense qu’il faut que chaque cercle soit autonome. En plus je propose :
    – Il nous faut une monnaie nationale
    – que le budget national soit repartit équitablement entre les cercles après déduction de 5% pour l’administration (président, gouvernement, l’assemblée, et audit& contrôle), 5% pour l’armée, 5% pour les écoles supérieures.
    – L’assemblée par système de quota par cercle
    – Le cercle recrute et administre librement ses agents
    – Il faut diminuer l’importation du carburant, du riz et du sucre de 80%
    – Revoir le système éducatif en profondeur.
    Le système actuel est hérité ou imposé du colon pour nous contrôler.

  5. En afric notre constitution devrais est le travaille il y’a une chanson siramory diabate qui dit que les gens d’avant n étais pas des djinn ou des sorciers ils ont travaillé seulement un autre exemple il y’a 20ans la Chine était dans le même ça que notre maliba et rien que le travaille ils domines tout les pays ou presque maintenant
    Une chose très frappant nos ingénieur en pont chaussée ne sont même pas capable de construire un pont-ou une route tout nos cadre qui viennent faire leurs étude en occident une fois retourne au pays ils squates les bureaux climatise les voitures de fonction et ils ne font plus leurs travaille et comment voulez vous que notre pays avance les allemand qui sont premier en industrie s’en fout du diplôme ce qu’il regarde ses la compétences des personnes donc laissons un peut notre problème de constitution et mettons nous travaille meme soit disant que notre sous sol est riche mais on est pas capable d’exploiter sa sans l’aide des occidentaux ou afric du Sud

  6. Kinguiranke’, je te renvoie a’ une etude faite par Allan Meltzer qui parle de “…73% de l’echec des programmes de la Banque Mondiale. Les consequences de la politique du FMI sont: LA FUITE DE L’EPARGNE, LA PERTURBATION DES MARCHE’S NAISSANTS, LA HAUSSE DU CHOMAGE ET L’ENCOURAGEMENT DES PRATIQUES DANGEREUSES DE FINANCEMENT!”
    Kinguiranke’, connaissez-vous que ces institutions financieres internationales pietinent toutes les regles fondamentales qui regissent la democratie! ELLES IMPOSENT LEURS VOLONTE’S RESPECTIVES AU VU ET AU SU DU MONDE ENTIER!!! LES PARLEMENTS ET LES PRESIDENCES DES PAYS AFRICAINS N’ONT AUCUN POIDS PAR RAPPORT AU FMI ET A’ LA BM!!!!! POURQUOI NOUS CASSER LES OREILLES AVEC LA DEMOCRATIE SI NOUS SAVONS QUE NOS ELECTIONS ET LES RESULTATS DE NOS URNES SERONT PIETINE’S PAR LES INSTITUTIONS FINANCIERES INTERNATIONALES?
    KING, LA BM A BIEN ECHOUE’, C’EST POUR CELA OBAMA A NOMME’ QUELQU’UN QUI N’EST PAS ECONOMISTE POUR LA DIRIGER! L’ACCENT DOIT ETRE MIS SUR L’ASPECT SOCIAL!

  7. Je voudrais féliciter et remercier M. Sy pour son exposé enrichissant. Cependant, je crois qu'il doit prendre en compte le déficit en matière leadership. À mon avis, le Mali n'a pas eu suffisamment de chance dans ce domaine. Les textes peuvent être beaux mais inopérants parce que simplement il manque la personne dotée d'une vision appropriée et capable de susciter l'adhésion de tous. Peut-être aussi que ceux qui ont eu la chance d'avoir étudié devraient éviter de persister dans la confusion qu'ils font entre réussite personnelle et réussite collective. En d'autres termes, il doivent réapprendre à être moins égoïstes.

  8. Pleurer ces valeurs ancestrales n’a de sens que s’il peut servir réellememt à impulser le developpement local de base (grassroots development).
    C’est cettr même administration qui pose des problèmes.

    • Nos valeurs ancestrales ont donne’ naissance a’ des empires et des royaumes. Nos peuples pouvaient repondre a’ leurs besoins par leurs propres moyens. Aujourd’hui, nous sommes dans un systeme que nous ne controlons pas et dont les regles nous echappent. Memes nos habitudes culinaires ont change’ avec toutes les consequences que nous connaissons!
      LE CONCEPT DEVELOPPEMENT N’EST BIEN QUE S’IL PERMET A’ NOS POPULATIONS DE ….. S’AUTO-DEVELOPPER POUR CONCRETISER LE PROJET DE SOCIETE’ QU’ELLES ONT CHOISI ET NON CELUI DICTE’ DE L’EXTERIEUR! SOYONS INTELLECTUELLEMENT HONNETES EN RECONNAISSANT QUE PRESQUE TOUTES LES ECONOMIES AFRICAINES SONT ORIENTE’ES VERS LA SATISFACTION DES BESOINS DES PAYS ETRANGERS ET NON VERS LA SATISFACTION DES BESOINS DE NOS PROPRES POPULATIONS!!!
      DEPUIS PRES DE 40 ANS, LES INSTITUTIONS FINANCIERES INTERNATIONALES COMME LA BM, LE FMI, LE CLUB DE PARIS ET BIEN D’AUTRES ONT ECHOUE’ EN AFRIQUE! ELLES SAVENT LES RAISONS!!!

      • Nostalgique, souviens-toi qu’aujourd’hui tu es un pietre mendaint. La Bm, le FMI, le Club de Paris et bein d’autres n’ont pas echoue mais c’est l’Afrique qui a echoue et c’est le Mali qui a echoue.

        • You just don’t know any better!!!! If you had known better, you would have reacted differently!!!!
          ALLEZ MON TONTON MARAKAKE KINGUIRANKE’, ALLAH KA BE SON HAKILI GNOUMAN NA!!!!

  9. Nous avons marre de ces professions de foi de cette bande de pseudos démocrates qui sont comptables de l’état actuel de notre pays. Qu’avez vous ces années durant hormis vous enrichir et placer vos enfants. Dégagez !!!!

    • Nous attendons des propositions de ta part! JE DIS BIEN DES PROPOSITIONS ET NON DES INSULTES!!!!!!!!!!!

      • Je n’ai insulté personne, mon éducation ne me le permet pas. Je juste dit de nous laisser respirer. Nous étions dans les rue naïvement en 1990. Et tout cela pour ça…. Je dis et je répète nous avons marre des professions de foi. Que de cette génération d’homme politique qui gèrent le pays depuis 1992, ceux qui sont daignent fassent leur bilan et tirent les conséquences. Politiquement, il n’y a même pas une relève politiquement et moralement préparée. Je maintiens mes propos n’en déplaise au Capitaine Sanogo.

  10. Il faut arrêter avec la mystification, Le fameux Père et expert en décentralisation a eu l’opportunité de changer le cours des évenements, de concevoir un modèle conforme à nos réalités, qu’est ce que sa missionà la décentralisation a donné comme résultat? Un fiasco totale. On a vraiment pas bésoin de ll’expérience des gens qui ont eu à exercer et qui ont échoué.

  11. Le General Sanogo est convaincu que notre salut passe par permettre a' chacun de nos groupes sociaux a' maitriser le changement qui permet son auto-developpement!

    Tip O’neill disait: “All politics is local.” Chaque region, chaque communaute’, vit ses propres problemes, qui doivent etre interprete’s a’ la lumiere de ses variations. C’est parce que nous n’avons pas compris ces regles fondamentales et avons choisi une centralisation pousse’e, que nous avons ete’ inaptes a’ assurer le developpement du Mali. Le developpement n’est pas une simple affaire de croissance economique. Ce n’est pas seulement l’importation des nouvelles technologies dans tous les domaines, mais c’est aussi l’aptitude de nos populations a’ utiliser ces nouvelles technologies pour leur bien.Ceux qui ne veulent rien comprendre et qui tiennent a’ imposer le tout a’ partir du sommet,doivent savoir que lorsque la participation de la population est ecarte’e, le developpement est entrave’. Car si on choisit d’ecarter la population de la prise de decision, il faut faire appel a’ la police pour le maintien de l’ordre etabli.

  12. Mr Sy a parfaitement raison. Certains amis de maliweb pensent que les institutions occidentales “fortes” sont une recette magique qu’on doit transposer dans nos pays africains pour trouver toutes les solutions a’ nos problemes! Evil Devil, les institutions doivent etre fortes mais nous nous trompons lourdement si nous pensons pouvoir arriver a’ notre but avec des populations qui sont des objets et non des sujets du developpement.
    Quand nous parlons de developpement, nous ne devons jamais perdre de vue la satisfaction optimale des besoins d’un groupe donne’. Ainsi le developpement est une tentative pour concretiser un projet de societe’. QUI DEFINIT CET OPTIMUM ET QUI EXPRIME CES BESOINS? “…Le developpement est l’ensemble des processus par lesquels une societe’ acquiert, retrouve, gere la regulation des moyens de production de tous ordres en fonction des besoins de tous ordres des individus et des groupes qui la constituent, selon les regles qu’elle s’est donne’e.” (a’ suivre)

    • du blablabla pour ne rien dire, que de la demagogie de la part de Sy, il y a des valeurs non occidentales mais universelles comme la les droits de l’Homme, la science, et la democratie est une valeur universelle, elle est pas une marchandise locale comme le veut Sy, il doit arreter de nous mettre de la poudre aux yeux. Le Rwanda est devenu ce qu’il est a cause des changements qui ont mis la femme dans des positions de decider et le resultat est la. Tant pis pour ceux qui croient aux valeurs retrogrades, mais la verite est qu’elles ne vonp as sortir le Mali du sous-developpment. A bon entendeur, salut.

      • Il faut relire Mr Sy!
        Je vis dans le coeur de l’occident et je l’aime bien. Kinguiranke’, ne tentez pas de presenter Mr Sy comme une personne oppose’e aux valeurs occidentales. Il souleve des points qui sont tres importants et qui ne doivent pas etre ignore’s si nous voulons avancer. Je dis haut et fort QUE NOUS NE POUVONS PAS FORMER DES NATIONS LIBRES AVEC DES HOMMES ALIENE’S ET ASSERVIS. Certaines valeurs occidentales sont excellentes et il faut utiliser. Cela n’est pas incompatible avec s’accomplir en tant qu’Homme libre de toutes les formes d’alienation. Plus nous sommes sollicite’s par tous les aspects de la vie moderne, plus il importe de mieux nous connaitre. Nous sommes issus des cultures riches et nous en impregner, nous donnera le secret de nos comportements et nous permettra de mieux utiliser les instruments de la vie moderne! Notre patrimoine culturel ne doit pas etre rejete’ car c’est lui qui doit nous guider a’ utiliser la technologie avec sagesse et responsabilite’!

  13. Arretes un peu de vilipende l occident

    Tes populations y accourent a coup de millions de cfa pour traverser la mer et rejoindre

    ce modele de gestion et n y retrouve rien a redire sauf le racisme ambiant qui y regne

    Si tu veux etre credible, fait venir des pauvres et des sans papiers a l Ortm et
    organise des debats

    Ne parles pa a leur place !

    MAINTENANT QUE TU ES AUX AFFAIRES

    FAIT !

  14. Une belle communication de la part du Ministre de la ville, mais malheureusement nous ne somme pas en conseil de ministres ou en conférence internationale. Alors donnez kous votre solution au problème actuel, avec des variantes ees chiffres et envoyer le à l’assemblée! En plus, votre approche semble être différente de celle du Président qui définit la politique à mettre en oeuvre. Assumer vous Mr le Ministre ou demissionner sion est pas dd’accord avec vous, mais l’heure n’est plus à la masturbation intellectuelle et surtout à moins d’une semaine du debut des vraies négociations sur le statut des régions du Nord!!!

  15. Ousmane Sy

    Ce Mr SY n’est au courant de rien du grand tapage assourdissant des maliens qui hurlent a leur façon: UN PEUPLE UN BUT UNE FOI….LE MALI UN ET INDIVISIBLE…ECT.
    ET VOILA QUE “OUSMANE CACOPHONIE” VEUT ABATTRE LES FRONTIERES, L’UNION DES PEUPLES REALISEE DEPUIS LES GRANDS EMPIRES, INDIVIDUALISER LES ETHNIES, AFFAIBLIR UN ETAT EN CONSTRUCTION DANS LE CONCERT DES NATIONS D’AUJOURD’HUI AVEC LES RISQUES QUE CELA COMPORTE….ETC.
    QUAND OBAMA PARLE D’INSTITUTIONS FORTES, “OUSMANE CACOPHONIE” VEUT INSTAURER DES COMMUNAUTES AUTONOMISTES…pardon…AUTONOMES. IL DIT CECI: “Dans les constructions institutionnelles proposées, à commencer par la Constitution , les logiques communautaires et la grande diversité qui caractérisent notre société sont ignorées….”
    S’EN PRENDRE A LA CONSTITUTION EST INADMISSIBLE POUR ESPRIT SIMPLE COMME MOI. 👿 👿 👿 👿 👿 👿 👿

    • Evil Devil, “ALL POLITICS IS LOCAL” est au coeur de tout ce que nous faisons… POLITIQUEMENT aux USA!!!
      Je te conseille de lire!!!
      Je te rappelle que la CONSTITUTION AMERICAINE A CONNU 27 CHANGEMENTS! L’esclavage etait autorise’! The 13th amendment l’a aboli! Les noirs Americains n’etaient pas considere’s comme des citoyens americains. the 14th amendment leur accorda ce droit. LES FEMMES AMERICAINES DE PLUSIEURS ETATS N’AVAIENT PAS LE DROIT DE VOTER. THE 19TH AMENDMENT ACCORDA LE DROIT DE VOTER A’ TOUTES LES FEMMES AMERICAINES.
      Je peux multiplier les exemples. IL NE FAUT DONC PAS NOUS CASSER LES OREILLES COMME SI LA CONSTITUTION ETAIT LE CORAN OU LA BIBLE. ELLE N’EST RIEN D’AUTRE QU’UN DOCUMENT QUI NOUS DIT COMMENT UN PAYS DOIT ETRE GOUVERNE’!!! ELLE A ETE’ ECRITE PAR DES HOMMES ET DES FEMMES! LES HOMMES ET LES FEMMES PEUVENT TRES BIEN Y APPORTER DES CHANGEMENTS POUR QU’ELLE SOIT ADAPTE’E AUX REALITE’S D’AUJOURD’HUI!
      L’ignorance est a’ la base de nos problemes!!!!!!!!!

    • J’espere que tu n’ignores pas que la fameuse constitution ne s’applique pas a’ kidal depuis janvier 2012!

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