Découpage territorial : L’URD dénonce un projet qui divise !

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Découpage Territorial au Mali : L’URD exige le retrait du « projet de la division »

L’opposition se mobilise contre le projet de découpage  territorial. Le jeudi 1 novembre 2018, l’Union pour la République (URD) a organisé un point de presse pour réaffirmer son opposition au projet  de découpage  territorial. Le principal parti de l’opposition dénonce un «  projet porteur de germes de division du pays ».   

L’URD estime n’avoir pas été suffisamment consulté lors du processus de rédaction du document et affirme son opposition tant sur la forme que le fond. Pr Salikou Sanogo, le 1er vice-président de l’URD,  explique les réserves du parti : « le projet est unilatéral.  D’où, les nombreuses contestations depuis que la nouvelle a fuité sur les réseaux sociaux. Le résultat de ce projet, c’est qu’aujourd’hui les populations sont poussées à réclamer leurs circonscriptions, un repli identitaire qui fragilise davantage la cohésion sociale».

Il a, en outre, « dénoncé la politique de fuite en avant du gouvernement moins de deux mois, après avoir porté un coup dur à notre démocratie avec la dernière élection présidentielle qui a totalement et profondément déprécié les ressources politiques et la dignité de nos concitoyens, pervertissant les valeurs et les vertus qui les rassemblaient à travers : fraudes massives, corruption financière, sous-traitance criminelle électorale, subornation institutionnelle, falsification comptable des résultats, … », déclare le 1er vice-président de l’URD.

L’Union pour la République et la démocratie se dit étonné que le gouvernement ne tire pas les enseignements de la mission de la Cedeao. En effet, selon  Salikou Sanogo, au terme de sa mission, la Cedeao a demandé à toutes les parties de prendre acte de la prolongation de la législature actuelle selon l’avis de la Cour constitutionnelle et au regard des dysfonctionnements largement reconnus et évoqués par tous les interlocuteurs lors du scrutin présidentiel. L’impératif au gouvernement et tous les acteurs socio-politiques conviennent, de manière consensuelle, d’entreprendre des réformes courageuses dont celui du système électoral… M. Sanogo estime qu’au lieu de cela le gouvernement a préféré faire fi de ces recommandations et tente de faire porter une «camisole de force» au Peuple malien : « Au lieu de préparer un dialogue politique de haut niveau devant aboutir à un accord politique global, le régime IBK annonce l’organisation des concertations régionales au sujet d’un projet de découpage territorial ». En outre, l’URD estime que cette démarche, loin de couvrir les intérêts du peuple malien, est contraire à l’idéal de dialogue républicain dans notre pays, et mêmes aux conclusions pertinentes de la mission de la Cedeao”, dénonce Me Demba Traoré., secrétaire  à la communication de l’URD.

Prévu pour le 6 novembre 2018, le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation  vient d’annoncer le report des concertations régionales sur le découpage administratif au 13 novembre prochain. Ces concertations qui ne vont excéder qu’une semaine, témoignent, selon l’URD, que le régime veut organiser ces concertations juste pour la formalité. «  Personne ne sait les contours de ces concertations et sur quoi elles vont porter. Personne n’a été associé au processus d’élaboration du projet. L’acte de naissance du nouveau découpage, on le cache. Nous n’approuvons pas ni la forme ni le fond du projet », indique Me Demba Traoré.  Il appelle à l’instauration d’un vrai dialogue : « Il faut que le dialogue inclusif s’instaure. Il faut ce véritable dialogue politique de haut niveau. Au sortir de ce dialogue on peut amorcer les reformes ».

Sans cela, l’URD ne participera pas aux concertations sur le projet de découpage territorial.

Mémé Sanogo

 

 

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1 commentaire

  1. Depuis quand on a besoins de l’approbation de l’URD dans ce pays pour faire quoique ce soit? On s’en fout de l’Urd et de sa bande de racailles. Cette loi sera adoptée et appliquée comme toutes les autres lois auxquelles ce parti d’apatrides s’étaient opposés.

    Que ces apatrides et leur chef voleur continuent donc à chialer. C’est ce qu’ils savent faire le mieux de toute façon. Ce pays n’a pas leur temps. Le Mali avance avec le président IBK pour le bonheur et l’honneur des maliens.

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