Découpage territorial: la Commune de Boni réclame son érection en cercle

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Mohamed Ag Erlaf, ministre de l’Administration territoriale

Les populations de Boni, dans le cercle de Douentza, ne décolèrent pas. Le nouveau projet de découpage territorial érige la Commune de Boni en Arrondissement alors que l’avant-projet prévoyait l’érection de la localité en Cercle. Que s’est-il passé entre les deux projets ?

 C’est la question à laquelle, les populations de la Commune de Boni aimeraient avoir une réponse. A la Conférence régionale de Mopti en début de semaine, les habitants de la zone ont réitérés leur demande de voir leur commune devenir enfin un cercle. En effet, l’actuel projet de découpage territorial fait de Douentza une région avec 4 cercles. Cela est tout à fait normal. Ce qui ne l’est pas en revanche, c’est que Boni ne fasse pas partie de ces quatre nouveaux cercles.

«Nous ne savons pas qui a gommé le nom de Boni de la liste des nouveaux cercles du Mali», s’indigne un notable de la localité qui a pris part à la conférence régionale de Mopti. C’est inadmissible, indique-t-il, que Boni ne fasse partie de ces nouveaux cercles. Selon le notable, ce projet montre une méconnaissance des réalités socio-économiques, culturelles et surtout historique de Boni, autrefois un vaste canton qui s’étendait jusque à Djibo (Burkina). Avec les indépendances, explique le notable, le canton a été érigé en arrondissement. A la faveur du processus de  décentralisation en 1999, Boni est devenue une commune.

Une question sensible

La question de découpage territorial est «très sensible» à Boni. En effet, en 1965 un projet de découpage a conduit à la création de l’Arrondissement de Mondoro. Cet acte administratif qui a fait perdre à Boni une partie de son territoire a conduit à un soulèvement en  1967. Au moins trois agents de la Garde nationale ont perdu la vie dans cet incident. A la conférence de Mopti, les ressortissants de Boni ont recommandé l’érection de six cercles dont le cercle de Boni dans la future région de Douentza. Pour eux, leur localité respecte tous les critères exigés (population, territoire, sur le plan socio-économique et culturel) pour ce nouveau statut.

Mamadou TOGOLA/Maliweb.net

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