La salle de réunion du ministère de la Décentralisation et de la Fiscalité locale a abrité, mardi, une rencontre entre le ministre Alhassane Ag Hamed Moussa et les représentants des partenaires techniques et financiers du « groupe technique décentralisation et développement institutionnel ». La rencontre visait à établir un cadre de concertation entre l’Etat et ses partenaires et à promouvoir le dialogue et l’échange sur les préoccupations, les besoins et les perspectives de développement socio-économique de notre pays.
En effet, le processus de décentralisation, initié dans les années 1990 et mis en œuvre depuis 1999, a permis de réaliser certaines avancées notables en matière de développement institutionnel.
Cela s’est traduit dans les faits par la création d’une Direction générale des collectivités territoriales en 2011. Au plan administratif, on note la mise en place de 761 collectivités territoriales, dont 703 communes, 49 Cercles, 8 Régions et une collectivité territoriale à statut particulier: le District de Bamako. La création de l’Agence nationale d’investissement des collectivités (ANICT), en 2000, et du Fonds national d’appui aux collectivités territoriales (FNACT), en 2009, a permis de mobiliser des subventions d’investissement de 198,6 milliards Fcfa entre 2001 et 2014. Le nombre de projets réalisés avec ces financements est de 22.371, dont 8.766 dans le domaine de l’éducation, 8.985 dans l’équipement et 2.275 dans la santé.
Dans le cadre du renforcement des capacités du personnel, il y a eu, en 2007, la création du Centre de formation des collectivités territoriales avec la mise en place de la Fonction publique des collectivités. La direction nationale a été créée en 2016. Ce corps compte aujourd’hui 57.695 agents, dont 9.143 de l’administration générale, 42.950 de l’éducation et 5.602 de la santé et du développement social.
Selon le ministre Alhassane Ag Hamed Moussa, les perspectives s’inscrivent dans l’approfondissement de la décentralisation à travers la mise en œuvre des orientations du Programme d’actions 2013-2018 du gouvernement ainsi que celles du Document cadre de politique nationale de décentralisation (DCPND) 2015-2024 qui s’articule autour de 5 objectifs généraux.
Ces objectifs sont la promotion du développement territorial équilibré des Régions et des pôles urbains, l’amélioration de la qualité des services rendus par les collectivités, le renforcement de l’accompagnement de l’Etat, le renforcement de la gouvernance inclusive du territoire et l’amélioration du financement de la décentralisation.
Les actions prioritaires identifiées concernent l’adoption des textes de base de la décentralisation, la création des collectivités territoriales des Régions de Taoudénit et Ménaka, la mise en place et l’opérationnalisation des Agences de développement régional de Taoudénit et Ménaka, l’accompagnement des Autorités intérimaires, le suivi de la mise en œuvre des contrats plans Etat-régions et le renforcement de la fiscalité locale. Pour accompagner la dynamique de ces chantiers, le département propose une rencontre trimestrielle avec les partenaires techniques et financiers. L’ordre du jour des rencontres sera arrêté de commun accord avec le coordinateur du Groupe thématique décentralisation et développement institutionnel.
Cheick Amadou DIA