Décentralisation : Les nouvelles régions font des envieux

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Ménaka, ville malienne qui était située dans la région administrative de Gao, © RFI/David Baché

Bougouni et Koutiala entendraient organiser une conférence de presse en ce début du mois de Mars (on parle du 06 Mars) pour exprimer publiquement leur désir ardent de devenir elles aussi des régions. Au même titre que Ménaka et Taoudéni et conformément à la liste des 11 régions que l’ancien président déchu, ATT, voulait créer. La diligence avec laquelle le dossier de ces deux régions du Nord a été traité ne s’explique que par la pression de la CMA.

Nous l’avions dit, à vouloir fuir ses responsabilités et faire plaisir aux uns, on finit par créer un sentiment d’injustice, dont la conséquence serait d’inspirer à d’autres la volonté d’emboîter le pays. Les mouvements en cours à Bougouni et Koutiala ne sont que la traduction de ce sentiment d’injustice, créé par un Etat qui ne craint pas de fouler au pied la Constitution, uniquement pour satisfaire les désidératas d’un groupuscule.

Les populations de Kidal ne souffrent pas plus que celles du Pays dogon, de Kayes ou d’ailleurs. C’est la mentalité qui les différencie, les autres n’étant pas prêtes à attendre éternellement une hypothétique assistance.

‘’Problème de Com’’

Ce que tous déplorent au sujet de la crise, c’est l’insuffisance voire l’absence de communication, tant de la part du gouvernement que des groupes armés, Plateforme et CMA en particulier. Le silence est en général coupable. Comment comprendre, en effet, que par rapport à la nouvelle donne à Kidal (présence de la Plateforme, Accord d’Anefis entre autres), et plus tôt par rapport à l’arrivée de migrants syriens, le gouvernement n’ait pas du tout communiqué malgré l’attente impérieuse des populations ? Il a fallu attendre la rencontre récente entre IBK et la Plateforme-CMA, pour que certains soient rassurés quelque peu.

La Rédaction

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