Décentralisation : Le Maire de Ségué fait le bilan de sa gestion

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Quelles sont les avantages de la décentralisation ? Comment les populations la vivent et enfin comment les élus communaux exercent leur pouvoir. Pour répondre à ces interrogations nous avions rencontré pour vous  M Adama Paul Damango maire de la commune rurale de Ségué.

La commune de Ségué est située dans le cercle de Bankass à 45 km du chef lieu de cercle. Elle s’érige sur le flanc des montagnes du plateau dogon. Quatre foires hebdomadaires constituent les pôles d’échanges et de commerce. La commune  regroupe 44 villages pour une habitation 22631 âmes.   Elle s’étend le long de la plaine et du plateau sur une superficie de 840 km2. Chef lieu d’arrondissement, elle fut érigée en commune avec le processus de décentralisation (ou de gestion rapprochée de pouvoir) en 1999 avec beaucoup d’autre commune du Mali.

Apres  la première mandature (1999-2004) dirigée par M Clément Tolofoudié dont la mission avait été d’inculquer aux populations la notion de pouvoir rapproché ou alors la gestion par elles mêmes de sa collectivité. Certes une seule mandature ne pourrait suffire atteindre les objectifs, tant la décentralisation constitue une politique gouvernementale à long terme, tant faut il encore beaucoup plus de temps pour que les populations dans leur grande majorité analphabète s’en approprie.

Depuis 2004, après un mandat renouvelé M Adama Paul Damango est à la tête de la mairie, qu’il dirige avec une équipe de17 élus dont deux femmes. Cette équipe regroupe quatre bords politiques qui sont entre autre : l’URD, le PARENA, la CODEM et l’ADEMA. Deux d’entre eux représentent la commune au sein du conseil du cercle. L’un des deux siège à l’Assemblée Régionale.

Les sessions budgétaires se tiennent chaque mois d’octobre  et juin, la session extraordinaire est convoquée par le maire. Dans tous les cas elle est ouverte à tout le monde. Au jour d’aujourd’hui le budget communal est estimé à 12millions après les prélèvements dans différentes structures que sont : le Conseil de Cercle, l’Assemblée Régionale et l’ANICT. La commune bénéficie de deux types de fonds qui constituent le fond de fonctionnement (investissement, dépenses) qui s’élève à 45 millions. Le taux de recouvrement (impôts et taxes) a atteint à la date d’aujourd’hui 76%.  Et l’état apporte un appui de 7millions ; un million six milles demeure non débloqué à ce jour. En tout cas selon le maire, déjà à mi mandat, la population s’exécute à 90% de ses impôts et Taxes. La commune a adopté une politique propre à elle, qui constitue le recensement des fonctionnaires du public et parapublic, afin qu’il puisse participer au développement local.

En termes de réalisation s’étendant sur tous les domaines. En ce qui concerne l’éducation les villages de Sama, Ambasa Dounde, Bawema, Orosogou, Yele et Kulu ont bénéficié chacun de trois classes, un bureau magasin et une latrine. Les écoles de Djinadjo, et ségue plaine ont été équipé. Le Comite de Gestion Scolaire (CGS) épaule la mairie dans la gestion  des affaires scolaires. Quatre centres de référence et deux cases de santé villageoises ont été construit à : Segue, kulu, Dounde et Sama précise le maire. La santé animale préoccupe également, ainsi  deux parc de vaccination ont été construit et un troisième réhabilité dans les villages de Dounde, Sunfunu et Yolo. Le maire et son équipe ont compris la nécessité de réaliser un forage dans tous les villages, ont pu en un premier temps réalisé 21 puits à grand diamètre  et quatre autres  réhabilités. La desserte entre les localités constitue un vrai problème dû à l’etat des routes.  C’est pour cela, les travaux de revêtement de certains ont été entamés. L’axe Garou Ségue qui constitue le principal tronçon  a été exécuté à hauteur de 150 millions grâce à l’appui d’une ONG allemande  basé à Bandiagara.

La coordination des chefs de village participe à la gestion des affaires sociales avec la mairie, selon les quatre grandes entités coutumières de la commune qui sont : le Bongou, le Assaha, le Songho-anda et le Arou.

De nombreux partenaires ont participé à l’exécution  de toutes ces réalisations. Ils sont entre autre la mission catholique (qui est d’un grand appui), le PACR, L’UNICEF, le PAM et bien d’autres amis à travers le monde.

Le souci permanent pour le maire et son équipe est de pouvoir construire une école dans tous les villages  et surtout en appelle à sa diaspora de réagir partout ou elle pourrait se trouver. Il leur invite  à apporter leur pierre au développement de leur commune d’origine en cela nous gagnons le pari du développement à travers la décentralisation a-t-il conclu le maire.

Benjamin  SANGALA envoyé spécial à SEGUE

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