Créée le 15 février 1995, l’Association malienne de solidarité et de coopération internationale pour le développement (AMSCID) a célébré son vingtième anniversaire hier dans la salle des banquets du CICB. La cérémonie d’ouverture des deux jours d’activités était présidée par le secrétaire général du ministère de la Décentralisation et de la Reforme de l’État, Adama Sissouma, qui avait à ses cotés Bassirou Diarra, le président l’AMSCID, des représentants de l’ambassade de France, des associations et collectivités partenaires.
Collant à l’actualité, les organisateurs ont retenu comme thème : « la coopération décentralisée au Mali en temps de crise et post crise : quelle réponse pour le Mali ? ». En organisant cette rencontre, l’AMSCID entend apporter sa pierre au processus de sortie de crise, de réconciliation et de reconstruction nationale. Il s’agit d’apporter un concours à la réflexion en pistant des solutions idoines au regard de la situation difficile que connaît notre pays, a expliqué Bassirou Diarra.
Pour alimenter la réflexion avec des idées et des propositions, Aminata Dramane Traoré et Ousmane Sy, tous deux anciens ministres, développeront des sous-thèmes sur le : « rôle et place des femmes dans la gestion de la coopération décentralisée ; l’impact de la coopération décentralisée au Mali, quel bilan ? Quelle gouvernance pour quelle décentralisation ? (La question des transferts de compétences et de ressources) ».
Le président de l’AMSCID a remercié chaleureusement les onze collectivités locales, les trois grandes associations françaises et les trois comités d’entreprise (des partenaires) pour leur soutien constant et solidaire, malgré bien des problèmes. « La coopération décentralisée souffre des problèmes sécuritaires, des contingences politiques, des coupes budgétaires, des reformes administratives dans les pays du Nord », a-t-il déploré, saluant le sacrifice consenti par les collectivités dans les pays du Nord pour appuyer leurs jumelles du Mali.
Ce partenariat, se réjouira-t-il, a permis la réalisation de projets et programmes de développement, la construction, la réhabilitation d’infrastructures socio-économiques, sanitaires, éducatives de base dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Mopti, Gao, et le district de Bamako. Avec des résultats probants, comme la création d’une coopérative multifonctionnelle dans le cercle de Yélimané, l’aménagement de périmètres irrigués, la réalisation d’adductions d’eau potable, la mise en place de projets de formation etc.
Dans son discours d’ouverture, Adama Sissouma a rappelé l’intérêt que le gouvernement accorde à la coopération décentralisée. « Les collectivités territoriales s’affirment de plus en plus comme des acteurs clés du développement local et régional. Le partenariat entre elles et leurs homologues du reste du monde revêt une dimension stratégique pour le gouvernement », a-t-il souligné tout en remerciant les organisateurs pour l’opportunité qu’ils offrent aux participants de réfléchir à la contribution de la coopération décentralisée en temps de crise et post crise. Il annoncera à l’assistance l’élaboration en cours par son département d’un cadre réglementaire rénové et d’outils adéquats permettant d’impulser la dynamique de coopération au Mali. Adama Sissouma a invité les collectivités à plus d’effort en vue de mobiliser des ressources et d’éviter la dépendance.
L’occasion était opportune pour aborder la question de la deuxième phase de la décentralisation : la régionalisation. « C’est un défi pour réussir la territorialisation des approches de développement afin de valoriser toutes les potentialités de notre pays », a souligné Adama Sissouma en invitant les collectivités à plus d’imagination pour mobiliser davantage de ressources, sans exclure l’appui de la coopération décentralisée.
Les associations et collectivités présentes ont toutes salué l’engagement et le leadership de l’AMSCID dans la mobilisation des ressources pour des collectivités maliennes.
C. M. TRAORÉ
Yup, that’ll do it. You have my apcerpiation.
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