Concertations régionales autour du projet de redécoupage administratif : La Coordination des Mouvements de l’Entente (CME) y prendra part

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Me HarounaToureh

A travers un communiqué qu’elle a publié le dimanche 11 novembre, la Coordination des Mouvements de l’Entente (CME) a annoncé sa participation aux concertations régionales prévues du 13 au 17 novembre 2018.

Contrairement à beaucoup de partis politiques, associations, mouvements, et même des personnalités qui ont annoncé le boycott des concertations régionales prévues du 13 au 17 novembre, la Coordination des Mouvements de l’Entente navigue en sens inverse et décide donc d’y participer. En effet, dans son communiqué diffusé en fin de semaine dernière, même si elle émet des réserves sur le document de base fourni par le Ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation en ce qui concerne le nouveau découpage administratif, la CME décide quand même de prendre part aux concertations initiées par le gouvernement.

Toutefois, elle précisé qu’elle n’a jamais été consultée ou associée lors de l’élaboration de ce document.

L’observation de la Coordination est claire. Le découpage administratif ne peut être efficace s’il n’est pas basé sur certains critères dont ceux démographiques, géographiques, économiques, sociaux culturels, historiques et politiques.

Elle estime aussi que tout développement efficace dépend d’une connaissance fiable des ressources naturelles et des autres ressources disponibles en plus de la composition, la croissance et le mouvement de la population.

Il s’agit donc, selon la Coordination, d’assurer aux Collectivités Territoriales des superficies et des bassins de population adaptés à la fois à leur rôle dans l’organisation politico-administrative de l’État et à leur capacité d’auto-développement ; la culture et l’identité du territoire. « Le découpage administratif des nouvelles collectivités doit être inclusif et doit prendre en considération les aspirations des populations tel que le prévoit l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger », écrit-elle dans son communiqué. Elle estime par ailleurs que : « Si toutefois ces paramètres ne sont pas pris en considération, le nouveau découpage administratif peut être source de nouvelles problématiques qui se grefferont à celles déjà existantes ».

A en croire le communiqué, la CME participera activement aux journées de concertations prévues du 13 au 17 novembre 2018.Ce n’est pas tout, elle promet d’accompagner  l’administration locale dans une dynamique inclusive et démocratique afin que le découpage soit à la hauteur des aspirations de nos populations.

Elle a enfin appelé les partis signataires de l’Accord, ainsi que la Médiation internationale, à prendre les mesures nécessaires afin de « rendre le nouveau découpage plus utile et plus juste que le projet actuel ».

Boureima Guindo

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