La plateforme des mouvements républicains du 14 juin 2014 d’Alger boycottera les concertations régionales qui doivent débuter ce matin autour du projet de découpage administratif du Mali. Me Harouna Toureh et ses camarades expliquent leur refus par deux motifs : la violation de l’Accord pour la paix et les effets dévastateurs de cet avant-projet de loi sur l’unité nationale, la cohésion sociale, la paix, la réconciliation et la sécurité nationale.
Dans son communiqué, la Plateforme a précisé qu’elle ne participera pas aux concertations régionales organisées par le gouvernement. Son refus s’explique d’abord par le fait que le projet de loi de découpage administratif viole l’accord pour la paix. Parmi ces violations, la Plateforme cite le non-respect de la feuille de route pour la mise en œuvre du chronogramme d’actions prioritaires. Il s’agit des « taches induites par ladite feuille de route mais non observées avant les concertations régionales dont l’article 18 », précise le communiqué.
Selon la Plateforme, le Ministère de l’Administration territoriale devait d’abord procéder à la réalisation d’une étude sur le découpage des régions et des cercles concernés ; organiser des missions d’informations et de sensibilisation ; faire une note circonstanciée sur ces découpages ; élaborer le projet de textes ; mettre en application les projets de textes adoptés. Mais tout cela n’as pas été fait.
Effets dévastateurs de cet avant-projet de loi sur l’unité nationale, la cohésion sociale, la paix, la réconciliation et la sécurité nationales
La Plateforme des mouvements républicains du 14 juin 2014 d’Alger affirme que le projet de découpage ne fait pas l’unanimité. « L’avant-projet de loi, dès sa publication, a été rejeté par la quasi-totalité des communautés du Nord du Mali », expliquent Me Toureh et ses camarades dans leur communiqué. Pis, le projet n’a, selon la Plateforme, fait que provoquer l’effondrement du lien de confiance et de la fraternité entre les Maliens et a compromis la cohésion sociale, la paix, la réconciliation et la sécurité nationales.
A en croire la plateforme de Me Harouna Toureh, l’avant-projet est un acte préparatoire de la balkanisation du territoire national et de l’effondrement de l’unité nationale du Mali, voire même la perte de la souveraineté de l’Etat malien. « La Plateforme, toujours soucieuse de la préservation de l’unité nationale, du respect de l’intégrité territoriale, de la souveraineté de l’Etat du Mali, rejette et rejettera toute loi, toute décision, toute résolution qui aura pour conséquence l’effondrement du Mali un et indivisible », indique le communiqué.
Boureima Guindo