Le collectif des régions non opérationnelles au ministre Tiéman Hubert Coulibaly : « Il faut tout faire pour rendre opérationnelles ces régions avant les élections locales et régionales »

0
Affrontements entre peuls et dogons au Mali: une délégation gouvernementale enquête
Tiéman Coulibaly, ministre malien de l'Administration territoriale, s'est rendu dans la région pour enquêter sur l'origine des affrontements entre communautés. © Wikimedia commons

Le ministre de l’administration territoriale Tiéman Hubert Coulibaly a rencontré, le mardi 14 novembre 2017 dans la salle du sursaut et national du département, le collectif des régions non opérationnelles. L’objectif de cette rencontre était d’échanger sur la mise en œuvre des lois 017 et 018 de 2012, portant création de nouvelles régions en République du Mali.

Dans son intervention, le ministre Tiéman Hubert Coulibaly a souhaité la bienvenue aux représentants des régions non opérationnelles. Ainsi, il dira que les deux lois ont été adoptées en 2012, dans un contexte particulier. Du fait qu’après leurs adoptions, les événements qui ont suivis sont connus et que c’est simplement au début du processus de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation que sur les 11 nouvelles régions créées c’est deux qui ont connu un début d’opérationnalisation. Selon le ministre, il reste aujourd’hui 9 régions à opérationnaliser. S’adressant aux membres du collectif, il dira qu’ils ont entendu les différentes prises de position et qu’il est utile aujourd’hui d’avoir un moment d’échanges afin qu’ils puissent se mettre d’accord sur la manière de procéder. En ce sens, il a fait savoir que le gouvernement à la ferme intention d’aller au bout de la mise en œuvre de ces lois. Sans détour, le ministre a expliqué qu’il est clair que le délai de cinq ans qui était prescrit pour la mise en œuvre de ces mesures est largement dépassé. « Nous entrons dans une phase qui va devoir obliger les acteurs que nous sommes à trouver un terrain d’entente pour que la mise en œuvre de ces lois soit facile pour tout le monde, notamment facile pour l’Etat », a-t-il déclaré. Plus loin, il dira qu’activer une région nécessite outre un certain nombre de taches techniques et administratives longues, mais aussi un certain nombre de ressources qui sont importantes. Aussi, il a souligné que pour les 9 régions qui restent, selon leur calcul, il y’a un prévisionnel allant au delà de 70 milliards de FCFA pour la mise en œuvre de l’opérationnalisation de ces régions. Pour lui, ces questions de ressources ne sont pas négligeables du fait qu’elles sont prises uniquement sur des ressources nationales. En outre, il a fait savoir que le gouvernement veut dérouler un plan d’opérationnalisation sur trois ans en raison de trois régions par an. « C’est actuellement notre vision des choses », a-t-il souligné. Au dire du ministre, il n’ya pas seulement la question des moyens, mais aussi la question des ressources humaines. De même, il dira qu’ils sont disposés à discuter avec le collectif sur cet ensemble de problème. Le Président du collectif des régions non opérationnelles, Manba Coulibaly a remercié le ministre pour cette initiative même si elle est venue assez tard. Tout en précisant que c’est le souhait du ministre tout comme eux de voir ces régions opérationnelles pour le développement rapide. « Je pense que nous avons les mêmes objectifs, seulement les uns et les autres n’ont pas les mêmes approches », a-t-il fait savoir. Ainsi, il est revenu sur le parcours du collectif, mais aussi les actions du collectif, notamment les différentes démarches qu’ils ont eu à faire auprès des autorités et qui sont toutes restées sans suite. Ensuite, il a expliqué au ministre qu’ils vont d’abord consulter leur base et qu’ils donneront une réponse claire par rapport à tout ce que le ministre vient de préciser. « La base nous a demandé de vous dire qu’il faut tout faire pour rendre opérationnelles ces regions avant les élections locales et régionales », a conclu le président du collectif.

Ousmane Baba Dramé

Commentaires via Facebook :