Les membres du collectif des régions non-opérationnelles (Crnop) étaient face à la presse le samedi 16 décembre au carrefour des jeunes. Objectif : démentir l’information selon laquelle, il y’a eu une entente entre le Crnop et le ministre de l’administration territoriale sur le calendrier d’opérationnalisation desdites régions. C’était sous l’égide du président du Crnop, M. Mamba Coulibaly.
D’entrée de jeu, le président du collectif des régions non-opérationnelles (Crnop), M. Mamba Coulibaly a indiqué que l’information diffusée le vendredi 15 décembre lors du journal télévisé de vingt heures de l’ORTM n’engage que le gouvernement. Aussi, ajoute-t-il, le Crnop rejette l’activation séquentielle desdites régions en trois phases : à savoir trois régions en 2017, trois en 2018 et trois en 2019. A cet effet, le collectif des régions non-opérationnelles reste attaché à la déclaration de Bougouni qui est l’opérationnalisation desdites régions avant les élections locales et régionales.
D’après lui, la non-opérationnalisation des régions est liée à un manque de volonté politique du gouvernement. Par rapport au coût de l’opérationnalisation des régions, le président du Crnop dit ne pas comprendre les déclarations à géométrie variable du ministre de l’administration territoriale. C’est d’ailleurs un manque de respect, martèle-t-il. En vérité le gouvernement n’a jamais posé le problème de fond.
« Le ministre de l’administration territoriale, M. Tiéman Hubert Coulibaly ne dispose d’aucun document et d’aucune analyse technique qui sous-tendent les chiffres qu’il avance », renchérit M. Kaba Diakité, président d’honneur du Crnop. Selon lui, l’opérationnalisation des régions ne figure même pas dans le calendrier du gouvernement en témoigne la déclaration de la politique générale du Premier ministre. Et d’ajouter « le problème n’est ni technique, ni financier mais un problème politique. Ni le Premier ministre encore moins le ministre de l’administration territoriale n’a la solution. C’est le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita qui en a. »
Pour M. Tiékoura Coulibaly tout ce qu’IBK peut faire pour Koutiala est de l’ériger en région. Il a dans la même veine botté en touche l’argument de l’insuffisance des ressources humaines comme cause de la non-opérationnalisation des régions. C’est du n’importe quoi, fulmine-t-il. De son côté, le chargé de communication, M. Gabriel Tiénou se dit horrifié de l’information. Selon lui, la loi est expirée et conformément aux textes, elle doit entrer en vigueur. C’est une insulte à l’endroit des efforts du Crnop et un manque de considération de la parole donnée, déplore-t-il.
Abdrahamane Sissoko