Le Collectif des régions non opérationnelles exige à la fois, le parachèvement de la nomination des autres Gouverneurs et le découpage administratif de toutes les régions créées par la loi N° 2021-017 du 2 mars 2012, avant la mise en place des autorités intérimaires et la préparation de l’élection des députés à l’Assemblée nationale au niveau des régions de Taoudéni et Ménaka.
Cet appel du collectif à l’endroit des autorités publiques du pays a été lancé de nouveau, le samedi 02 mai, dans la cour de l’école fondamentale « B » de Torokorobougou, lors d’une conférence de presse animée par les représentants de ces différentes régions. C’était sous la présidence du président Mamba Coulibaly du collectif et plusieurs membres du bureau. Pour le président Mamba Coulibaly, le Crnop suit avec amertume l’évolution de la situation des nouvelles régions depuis la nomination des gouverneurs des régions de Bougouni, Dioïla Nioro du Sahel et Koutiala le 20 juin 2018. « Depuis lors, rien n’a été fait. Deux ans après, aucun projet de découpage de ces régions n’est arrivé à l’Assemblée nationale, encore moins la nomination de gouverneurs des régions de Kita, Nara, San, Bandiagara et Douentza » regrette Mamba Coulibaly. Pour lui, non seulement le processus ne bouge pas mais aussi, le Collectif sent du mépris à son égard de la part du gouvernement en particulier et du régime de façon générale. Mamba Coulibaly, a dénoncé la volonté du gouvernement, malgré la situation sécuritaire volatile et la menace de la pandémie du Covid-19, à tenir les 1er et 2ème tours des législatives.
A ses dires, les nouvelles régions malgré leur statut de région, créée par la loi N° 2021-017 du 2 mars 2012 et la nomination de certains gouverneurs ont pris part à ces élections suivant les anciennes circonscriptions administratives. Cela, oubliant superbement les régions de Kita, Nioro, Nara, Dioïla, Bougouni, Koutiala, San, Bandiagara et Douentza, toutes créées par la même loi que les régions de Taoudéni et Ménaka.
Selon le président, comme si de rien n’était, le Gouvernement vient de prendre l’initiative de tenir des législatives partielles dans les régions de Ménaka et Taoudéni, par la décision N°000148/MATD-SG du 15 avril 2020, annoncée par le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, la création de commissions de mise en place des autorités intérimaires et pour la préparation de l’élection des députés à l’Assemblée nationale au niveau des régions de Toudénit et Ménaka et des cercles d’Almoustrat et d’Achibogho. C’est pourquoi, le président du Crnop invite le gouvernement à parachever le processus en cours, c’est-à-dire la nomination des gouverneurs en retard et le découpage administratif de toutes les 11 nouvelles régions, créées par la même loi, avant l’organisation des élections partielles. Pour sa part, le président d’honneur du Crnop, Kaba Diakité de Yanfolila a insisté sur la coopération des élus locaux et le Crnop. Il a invité les bases à écarter du pouvoir tous les élus locaux, des régions non opérationnelles, qui n’adhèrent pas aux idéaux et initiatives de du Crnop, tout en citant le cas des législatives à Yanfolila, où les anciens députés ont été sévèrement sanctionnés par la population. Dans les interventions, tous les représentants de ces régions optent ensemble, pour le respect de la loi N° 2021-017 du 2 mars 2012 et son application sans discrimination.
Dramane Siaka Coulibaly