La décadence du Mali profile à l’horizon en 2018 : Attendons-nous à une nouvelle transition du pouvoir !

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Je ne suis ni un analyste politique encore moins un émérite géomancien ou un quelconque voyant. Aujourd’hui une réflexion raisonnée me pousse à sortir du silence pour émettre ma vision de la dure situation qui prévaut dans le pays. En ma modeste qualité de citoyen malien, de libre-penseur et témoin de mon temps, je me dois de le faire en guise d’alerte pour le grand peuple du Mali.

 Aujourd’hui, ce n’est plus un secret pour personne. Notre pays est en passe de filer droit vers une instabilité chronique sans fin. La crise du nord qui affecte le Mali depuis cinq ans a su merveilleusement montrer les limites de nos pouvoirs politiques face aux crises qui ébranlent la nation. On se rend compte de nos jours qu’il est beaucoup plus facile de gagner des élections que de gérer le pays. D’une part, le pouvoir ATT n’a pas pu anticiper à temps l’envergure de la crise du nord. Par conséquent, il n’est jamais parvenu à sauver l’honneur et perdit toute crédibilité en même temps. Amadou Haya Sanogo qui se prenait pour le sauveur n’a pas pu faire mieux hormis les agitations stériles et les farces sans lendemain.

Ces défaillances ont laissé le pays sur les genoux, un peuple fragilisé par les évènements. Dans cette tourmente, le Mali était condamné de passer par la voie de la transition du pouvoir. Grâce à l’intelligence, la clairvoyance et la prévoyance et l’extrême vigilance du professeur Dioncounda Traoré, la France a tiré le Mali de l’effondrement prévisible et certain. A cet effet, l’armée française sous la houlette de François Hollande est intervenue avec efficacité, détermination et professionnalisme pour stopper l’avancée des islamistes qui convergeaient vers Bamako. C’est le lieu de saluer le courage, la solidarité internationale et l’esprit de sacrifice dont a fait preuve l’ancien président de la République française, François Hollande pour que le Mali ne puisse connaitre son déclin. A défaut, notre pays n’en serait pas là de nos jours et les islamistes allaient dicter leur loi à leur guise. Nos écoles publiques et universités deviendraient alors des medersas. Nous serions tous habillés de nos jours en djellabah et en voile intégrale pour la gent féminine aux quatre coins du pays. Quelle reculade pour la démocratie malienne et l’état de laïcité vanté çà et là à travers le monde ?

Le peuple malien largement embourbé dans la tourmente, à la recherche d’un homme de poigne a jeté son dévolu sur l’actuel chef de l’Etat en la personne d’Ibrahima Boubacar Keïta. Hélas là encore, les espoirs furent brisés, la crise du nord perdure et est très loin d’être résolue. Jour après jour, les massacres continuent aux portes de la capitale. Les populations n’ont plus l’esprit tranquille. Plus d’une personne plongée dans l’embarras et le désarroi se posent mille et une questions en ces termes : Mais où va le Mali ?

Toujours est-il que le pays trimballe entre les pattes de l’éléphant. Kidal tarde à être contrôlé par l’administration malienne. L’ancien Premier ministre, Moussa Mara ne dira sûrement pas le contraire pour avoir tenté l’aventure devenue la mésaventure de son existence. A ma connaissance, les deux dernières fois que le chef de l’Etat a osé y mettre les pieds à Gao ce fut d’abord à l’occasion d’événements tristes (le crash d’un avion d’Air Algérie à Gossi et l’attentat qui a visé les éléments du MOC). Puis la dernièrte, à la faveur de la venue du président français, Emmanuel Macron. C’était l’occasion inespérée pour lui d’y aller sachant que les militaires français allaient assurer sa sécurité et celle de son hôte. A ce jour, il n’a plus osé franchir les frontières de la région de Gao.

Pour comprendre l’envergure de la crise du nord, les Maliens peuvent se poser une question simple. Qu’est ce qui empêche IBK de se rendre à Kidal ? Et pourtant, ces derniers temps, il semble se livrer à faire le tour du Mali. Après Kayes, il était à Sikasso. Attendons de voir… Il se rappelle bien la visite éclair de son ancien Premier ministre Moussa Mara et de l’hécatombe qui a suivi.

Rappelons de passage que IBK est le seul élu du Mali à être persona non grata à Kidal pourtant une vaste région de la République du Mali. S’il aspire redevenir pour une seconde fois président du Mali, comment pourrait-il aller battre campagne là-bas ?

C’est pour tout simplement dire que les élections de 2018 ne pourront pas avoir lieu. IBK ne pourrait pas faire voter les populations de Kidal. Notre pays se retrouverait face à un monumental vide juridique que seule une transition pourrait combler. En leurs temps, les élections n’ont jamais été reportées pour cause d’insécurité. La question est pourquoi IBK et son Premier ministre sont interdits de se rendre à Kidal ? Dioncounda avait pu ramener Kidal dans le giron du Mali, mais c’est avec IBK que Kidal et une bonne partie du territoire malien échappe au contrôle de l’Etat. Cher frère, n’essayons pas de travestir l’histoire du Mali : les faits sont là, nous les vivons tous les jours.

Comment le gouvernement va-t-il organiser les élections présidentielles dans cette confusion ? Est-il rassuré de l’adhésion de la région de Kidal pour aller au scrutin ?

Dans les partis se réclamant de l’opposition c’est le fiasco total. Leurs dirigeants sont embourbés dans des guerres d’ego à n’en pas finir.

Khekhoto Khonté de Logo Sabousiré

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1 commentaire

  1. Les élections présidentielles auront bel et bien lieu à la date prévue. Il n’y’aura de report comme l’opposition le fait croire aux maliens. C’est le souhait de l’opposition pour avoir la gestion consensuelle du pouvoir que le président IBK leur a refusé depuis 2013.

    Mais qu’ils ne font pas de fausses illusions pour les élections de 2018 car elles auront lieu et le président IBK l’emportera au premier tour. C’est de leur défaite que les opposants maliens ont peur et croire aux gens qu’on ne pourra tenir l’élection en bonne date.

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