En interpellant le ministre de la Santé, le député élu dans la circonscription électorale de Niono voulait savoir si les mesures de sécurité prises par le ministre étaient respectées. « Attestez-vous qu’une menace sérieuse d’une épidémie de la maladie à virus Ebola pèse sur notre pays ? Quel est le nombre exact de décès enregistrés à ce jour? Combien de personnes sont sous quarantaine et où? Comment se fait concrètement leur prise en charge alimentaire? Le malade évacué de la Guinée sur le Mali avait-il un certificat d’évacuation? Si oui merci de nous en donner copie. Quelles mesures concrètes avez-vous prises contre ces responsables?» a-t-il soumis le ministre à un feu roulant de questions.
En réponse à ces interrogations, le ministre Koné a, d’abord, indiqué que de deux semaines, au début, ses services ont fini par avoir une capacité de diagnostic pour l’analyse des prélèvements, en 6 heures. «Dans cette situation, un premier cas qui avait contracté la maladie en Guinée, maladie détectée à Kayes, est décédée. Les services de santé de Kayes ont respecté les directives en la matière. Les contacts ont été suivis à Bamako et Kayes. A la suite de la note de l’OMS, en date du 10 novembre, nos éléments sont passés dans la clinique privée. La clinique a été mise en quarantaine pour éviter la propagation de la maladie avant d’en informer la hiérarchie. A moins de 48 heures, plus de 400 personnes ont été mises en observation. Le 19 novembre, après avoir recensé l’ensemble des contacts, le 19 novembre nous avons commis une inspection», a-t-il expliqué. Avant de soutenir: «je ne peux pas affirmer que c’était sous la responsabilité de la clinique. Tout le monde sera fixé par les résultats de l’enquête. L’inspection nous dira s’il y a eu défaillance. La personne connue à Pasteur n’était pas connue comme un malade d’Ebola. Les documents n’évoquaient nullement de cas Ebola quand il venait».
Il a également relevé qu’une épidémie ne pèse pas sur notre pays, indiquant au passage que les dispositions sont prises pour maîtriser ce foyer. «La menace d’épidémie ne pèse pas sur le Mali seulement mais sur l’humanité», a-t-il martelé. Le nombre confirmé de personnes contacts est de 760 en surveillance. Il a aussi informé les députés que la clinique Pasteur n’est plus en quarantaine. Ousmane Koné a également ajouté que la prise en charge des personnes mises en quarantaine était assurée par le Budget national avant que ses services ne bénéficient d’un appui de la FAO. S’agissant d’éventuelles sanctions contre la clinique Pasteur, le ministre Koné a soutenu que celles-ci découleront de l’enquête enclenchée pour situer les responsabilités. Concernant le nombre d’agents formés, il a noté qu’il est difficile de l’évaluer. C’est un processus en cours, a-t-il précisé.
Avant de terminer, l’Honorable Amadou Doumbia a remercié le ministre pour les réponses données.
Youssouf Diallo
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