Le cercle de réflexion ‘’Djoliba‘’ et Cri-2002 ont organisé une conférence-débats au Centre Djoliba le samedi 24 mars 2007 sur le thème : ‘’Le consensus peut-il oui ou non être un mode de gestion du pouvoir au Mali ? ‘’ S’interrogent les acteurs de la société civile. Elle était animée par Dr Mamadou Fanta Simaga, chercheur traditionaliste et M. Mohamed Diallo, ancien coordinateur de l’Etude nationale prospective Mali 2025.rn
Dr Simaga a commencé son allocution par un hommage à la parole, qu’il considère comme le 1er consensus dans nos sociétés sans écriture. Entre ‘’le voir, le dire et le faire, c’est le faire’’ qui est très important dans nos sociétés, a dit le conférencier. La démocratie en tant que telle est une culture qui s’acquiert par un long cheminement, a-t-il ajouté.
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Selon lui, le consensus rejoint la morale. La morale civique pose le problème du respect et ne peut fonctionner sans la tolérance et la bonne foi. Le pouvoir politique était basé sur le consensus comme le disait le dicton : ‘’fanga tè ye kelen ye n’ga mara ka tian’’. Mais, il a déploré la perte de certaines de nos valeurs telles que le ‘’dambé’’, le convenable et le ‘’maloya‘’, la gène sur lesquelles la société était fondée.
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Quant à M. Diallo, il pense que notre démocratie est une démocratie de revendication. Suite à une étude du thème, ils ont fait le constat que toutes nos valeurs s’effritent, tout le monde a des droits et personne n’a de devoir envers l’Etat. Il considère le consensus comme un accord entre les citoyens.
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Kariba Dembélé, artiste comédien est conscient que les leaders politiques sont en train de tromper le peuple, car s’il y a consensus aujourd’hui, c’est pour des intérêts personnels parce que ces leaders ne se font plus confiance entre eux.
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Quant à Abdoulaye Cissé, étudiant, il considère que le consensus n’a pas atteint son objectif et que toutes les institutions sont bafouées au profit d’un seul individu, ou d’une seule association.
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Pr Ali Nouhoum Diallo reconnaît que la quasi totalité des responsables de l’Adp sont des gens qui ont rejoint l’Alliance par indiscipline parce qu’ils n’ont pas été bien élus au sein de leur parti.
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Pour conclure, M. Diallo a indiqué que le système malien est gérable et nous avons le devoir de gérer les potentialités par des concertations et des dialogues sans se déchirer.
rnOusmane Coulibaly
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