Est-ce la fin du mythe qu’ont couvé plus de trente ans de mensonge, de trahison et de démagogie ? Telle semble être la question que les observateurs politiques se posent aujourd’hui. En tous cas, tous les signaux existants montrent que le bateau vacille dans les eaux troubles des intérêts personnels et égoïstes sur lesquels le parti s’est construit.
En effet, le parti de l’abeille est l’une des plus vielles formations politiques de notre pays, voire de la sous-région. Elle a existé d’abord sous la forme d’association et de mouvement de révolution contre le régime du parti unique d’exception du Général Moussa Traoré dans les années 1980.
Après la chute du Général, l’Association ADEMA s’est muée en parti politique et regroupait tous les cadres et les étudiants maliens de l’époque. C’est ainsi que le premier président de la République démocratiquement élu, Alpha Omar Konaré, était issu de ses rangs.
Ainsi, l’ADEMA a régné sans partage pendant 10 ans de 1991 à 2002. Il avait la mainmise sur toutes institutions de la république, de la présidence de la république au Haut conseil des collectivités en passant par l’hémicycle et la primature. L’opposition était quasi inexistante ou, du moins, amorphe, avec une poignée de têtes brulées, qui n’ont jamais pu se faire entendre.
Représenté dans presque tous les hameaux du pays, avec 90% des élus sous ses couleurs, pendant ces 10 années, le parti a subi plusieurs cassures qui ont donné naissance à presque toutes les formations politiques du pays. Il s’agit, entre autres, du MIRIA de feu Pr. Mohamed Lamine Traoré, du CNID de Me Mountaga Tall, du RPM d’Ibrahim Boubacar Keita, de l’URD de Soumaila Cissé, de l’ASMA de Soumeylou Boubèye Maïga.
Tous ces partis ont vu le jour, car les mentors ont été poussés à la sortie, soit par des coups bas, soit par d’autres agressions ouvertes, créant ainsi des « petits meurtres » entre de vrais faux amis. Le parti a toujours fonctionné ainsi, distillant l’idée mystificatrice selon laquelle, malgré les mésententes au sein du parti, celui-ci n’implosera jamais. A cela s’ajoute que tous les postes juteux de l’administration publique sont occupés par des militants « Abeille ». Toutes les directions nationales et régionales, les services de l’assiette, entre autres, sont dirigés par des adémistes et sans partage.
Ce spectre de gestion partisane du pays a contraint plus d’un malien a militer sans aucune conviction chez les abeilles. Ainsi, en 10 ans, le pays a été géré par une main de fer; les intimidations, la corruption, le népotisme, le favoritisme et le laxisme ont été les règles de base de gestion de la chose publique.
Au début des années 2000, le parti s’est arrangé pour laisser le pays entre les mains d’un militaire ATT, sorti du néant, au détriment de son candidat, Soumaila Cissé, qui finit par aller créer son parti URD. Cette trahison, certains l’ont imputé au président sortant et non moins président du parti, l’historien peureux Alpha Oumar Konaré.
Ce forfait consommé, le parti a vite fait de se ranger derrière le nouveau président qu’il a élu. Ce dernier, comme récompense, attribue plusieurs postes ministériels et la majorité à l’hémicycle, lors de son deuxième mandat, à l’ADEMA qui a même refusé de l’affronter en créant un bloc de 140 partis politiques autour de lui pour l’élire dès le premier tour.
Mécontent de la décision du bureau exécutif, car il est incompréhensible que le plus grand parti politique du pays s’aligne derrière un candidat indépendant, défiant ainsi toutes les règles qui régissent le fonctionnement de la démocratie et des partis politiques, Soumeylou Boubèye, logique avec lui-même et contre toute attente, décida d’affronter son parti et son candidat en 2007.
Comme sanction, le parti décida de le suspendre de toutes les instances et activités du parti; il y a certains, comme Iba Ndiaye, qui étaient pour sa radiation pure et simple du parti.
20 ans de trahison et de démagogie
L’habitude est une seconde nature, a dit l’adage. La ruche qui abrite les abeilles de Bamako Coura s’est montrée championne de la trahison chez-nous.
En effet, ici, les coups bas sont légion et existent depuis toujours. Nous n’avons pas la prétention de citer toutes les trahisons que les uns et les autres ont essuyées depuis 1990, au risque d’en oublier. Mais on pourrait tout de même en citer quelques unes récentes, dont l’ensemble des maliens s’accorderont sur leur réalité.
Commençons par la première qui a vu l’ancien Premier ministre, Ibrahim Boubacar Keita et actuel Président de la République, être poussé à la démission de la tête du gouvernement et des instances du parti pour créer son parti le Rassemblement pour le Mali (RPM) en 2001.
Selon lui, certains de ses camarades ont travaillé dans ce sens au sein du parti, car ils avaient des prétentions d’être candidat du parti en 2002. Donc, ils ne lui ont fait aucun cadeau, ils se sont adonnés à toutes sortes de petits coups bas contre lui au sein de la ruche. IBK a tenu ces propos au cours d’une conférence de presse qu’il a donnée en marge du dernier congrès de son parti en 2011. Même s’il n’a pas cité de noms, tout le monde comprend aisément qu’il s’agit de son récent adversaire, Soumaila Cissé, qu’il vient d’humilier par les urnes au cours du récent scrutin présidentiel. Ce dernier l’a poussé à la sortie en 2001 pour pouvoir être candidat du parti à la présidentielle de 2002, où il fut battu par ATT alors qu’IBK arrivait troisième, donc faiseur de roi. Vous connaissez la suite. Selon IBK, son soutien à ATT n’avait pas d’autres prétentions, car il fut le premier à l’appeler après la proclamation des résultats du premier tour en 2002.
Alors qui a trahi qui ? Allez-y savoir.
Le deuxième cas qui est devenu presque légion au sein de la ruche est celui réservé à Soumy champion, jamais vainqueur. Il a été tout d’abord abandonné par les siens à la veille des présidentielles. Ces derniers ont travaillé tout vraisemblablement contre lui. Même s’il l’a affirmé par la suite.
Soumaila Cissé n’a jamais pu accéder à Koulouba, malgré les montagnes de frics qu’il a mis dans les campagnes en cette date.
Comment le parti le mieux implanté du pays peut perdre les élections et en plus avec un président sortant issu de ses rangs. Pour qui connait la façon dont les élections ont été organisées. Cherchez alors de quel coté était la trahison ?
Le troisième cas est probablement celui qui scellera le sort du parti à jamais ou le relancera, cette fois, sur de nouvelles bases, avec une nouvelle génération d’hommes politiques avec des ambitions légitimes et des valeurs à incarner. Espérons-le vivement!
C’est le cas Dramane Dembélé; ce jeune habité par des ambitions légitimes, car l’alternance générationnelle au sein de la classe politique malienne est inéluctable. Il a voulu coûte que coûte être le candidat du parti. On ne sait pas comment, mais il y est parvenu quand-même. Un championnat de haut niveau, il aurait compris que la mise de l’un de ses titres miniers acquis lorsqu’il dirigeait aux destinées de la Direction Nationale de la Géologie et des Mines, au profit du président des bons offices des primaires de son parti, est allée pour rien.
Par un tour de passe-passe digne des grands stratèges en science politique, le « petit » Dramane a damé le pion à tous ses aînés, dont Iba N’diaye et Boubète Maïga, pour s’emparer du siège privilégié de candidat de l’ADEMA à l’élection présidentielle. Alors, Soumèylou Boubèye, logique avec lui-même, a compris pour la énième fois qu’il est une persona non grata dans le parti et qu’il ferait mieux de choisir son chemin à lui. D’où sa démission de toutes les instances du parti et la création de l’ASMA CFP, qui finira par « conduire la campagne d’IBK ».
Notre jeune candidat, tellement surpris de sa candidature n’a jamais eu le temps de faire attention à son entourage. Alors que ceux-là mêmes qui l’ont imposé candidat aux primaires du parti, travaillaient pour un autre candidat. Ils l’ont trahi en mettant la machine du parti à la disposition de ce dernier.
Malgré nos avertissements dans ces mêmes colonnes, depuis le lancement de sa campagne à Sikasso, où Iba Ndiaye vice-président de l’ADEMA prenait la parole après le candidat; du jamais vu dans une élection présidentielle. Nous l’avions prévenu en lui disant que sa campagne était torpillée avant même d’avoir démarré; mais bon arriva ce qui devait arriver.
Malheureusement, il a reconnu après, lui-même, en conférence de presse, qu’il a été trahi par les siens et que personne ne le poussera à la porte. Cette alerte de l’opinion nationale lui a été d’une grande utilité, car cela lui a ouvert grandement les yeux. Non seulement le peuple adémiste est en phase avec lui, mais les ténors du parti risquent tous de partir en cherchant à le faire partir. Le maestro dépassé Iba N’diaye vient de l’apprendre à ses dépens en devenant la nième victime du parti de l’injustice en état de bouillonnement continu avant l’implosion finale.
Harber Maiga
Oui Kalilou je vous donne parfaitement raison c’est un journaleux l’ADEMA et CNID ont existé ensemble comme association pour combattre le regfime dictatatorial du Général Moussa TRAORE pour ensuite s’eriger en parti politique
Allah ka hi na ADEMA la, un parti de traîtres.
Journaliste nullard artixcle kilometrique
1.Mountaga n a jamais fait parti de l’ADEMA je me suis arrete a ce niveau maintenant qu IBK a gagner tous les journaliste escroc de boubeye vont s activer Eh Allah
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