L’avènement de la démocratie dans notre pays en 1991, a permis en réalité la culture de la médiocrité, de l’anarchie et surtout du clanisme et du népotisme à tel point que l’autorité de l’Etat a du mal à se faire voir. C’est dans le même ordre d’idée, que vingt ans après 1991, le constat de la démocratie dans notre pays, est désolant. Et pour cause, en créant leurs partis politiques pour conquérir le pouvoir, c’est-à-dire Koulouba, bien d’hommes politiques ont su gagner le cœur de nos compatriotes avides de changement après la diabolisation du régime de l’UDPM.
De nos jours, l’actualité politique est dominée par un débat sur le fichier électoral. Si les pouvoirs publics conscients qu’ils ne pourront pas avoir un fichier électoral fiable avec le RAVEC question de temps oblige, se sont rabattus sur le RACE. Le tollé s’est brusquement installé dans la classe politique nationale créant deux tendances : la première militant pour le RACE et l’autre animée par semble-t-il 40 partis pour le RAVEC. Certes cette seconde tendance composée de formations politiques à majorité inexistantes sur le terrain, fait des propositions très intéressantes aux pouvoirs publics. Mais notre déception et nos appréhensions se situent au fait que pour quoi ces politiques s’agitent aujourd’hui ? Que représentent-ils à l’Assemblée Nationale ? Pour quoi attendent-ils maintenant pour distraire l’opinion nationale ? N’ont-ils pas eu assez de temps pour le faire ? De même que pour quoi nos pouvoirs publics ont attendu maintenant pour poser le débat tant sur un fichier électoral propre, crédible ainsi qu’une révision constitutionnelle ?
Pour quoi tous ces deux acteurs n’ont-ils pas posés le problème avant ?
A notre niveau, nous pensons que c’est le peuple malien à majorité analphabète qu’on prend pour des « moutons de panurge ». Cela doit cesser.
Regardons autour de nous. Le syndrome Nigérien est à côté de nous.
Bokari Dicko