Date des élections législatives : Sinko propose, les politiques rejettent !

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Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l'Administration Territoriale , de la Décentralisation...
Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’Administration Territoriale , de la Décentralisation…

Lors de la réunion d’échanges sur le calendrier des élections législatives entre le ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire, Général Moussa Sinko Coulibaly et la classe politique, hier au Gouvernorat du District de Bamako, les débats ont été houleux, émaillés par des scènes de tiraillements entre les différents dirigeants politique, partisans et non partisans du report.

 

 

Initialement le gouvernement se propose d’organiser le premier tour des élections législatives le 27 octobre prochain et le deuxième tour trois semaines après. Pour ce faire, en vue d’échanger avec la classe politique sur ces dates, le ministre Général Moussa Sinko était devant les représentants des partis politiques, le jeudi au gouvernorat du district.

 

 

D’entrée de jeu le Colonel Youssouf Traoré de l’UFDP expliquera que  le nouveau président va bientôt prêter serment le 4 septembre prochain, avant de former son gouvernement. Pour lui, le 27 octobre correspondra à une période très mouvementée pour ce gouvernement. Raison pour laquelle dit-il, ces questions doivent être préparées au niveau des Etats-majors des partis politiques. A l’en croire, les trois semaines à venir doivent être laissées à la classe politique pour se préparer. Car les élections présidentielles ont été marquées par une mauvaise organisation qu’il faut d’abord corriger.

 

 

Selon lui, près de 2 millions de cartes Nina non personnalisées ont été confectionnées sans que la classe politique ne le sache. C’est pourquoi il faut qu’elle soit désormais impliquée dans  tous le processus électoral pour que les mêmes erreurs ne se répètent plus.

 

 

Et le secrétaire général adjoint du CNID-FYT, Abba Touré de saluer l’engagement du ministre  de l’Administration Territoriale… et de ses collaborateurs pour la réussite de la présidentielle.

 

 

Cependant, dit-il, il y’a eu quelques problèmes d’ordre organisationnel qu’il faut corriger et éviter lors des législatives. Et mettre l’accent sur la distribution des cartes Nina. Permettre à ceux qui ont leur récépissé d’avoir accès à leurs cartes.

 

 

Amadou Koita du Parti Socialiste Yéleen Koura expliquera qu’il fallait d’abord faire une évaluation du processus électoral en commençant par le premier puis le second tour, avant d’entamer une autre élection. Selon lui, les Maliens ne doivent pas se précipiter pour aller à des élections législatives car les autorités de la transition ont déjà réussi leur mission : la libération des régions du Mali sous-occupation et l’élection démocratique d’un président de la République.

 

 

Pour lui, le Mali vient de loin pour qui l’a observé depuis le coup d’Etat du 22 mars 2012, suivi de la crise sociopolitique, sécuritaire et institutionnelle.

 

 

Aussi, certains avaient prédit une crise postélectorale à l’issue de l’élection présidentielle, ce qui n’a pas eu lieu. Car les Maliens ont prouvé leur maturité politique. Cependant, même si les irrégularités qui ont émaillé cette élection durant ces deux tours n’ont pas impacté sur la sincérité de cette élection, il convient de les corriger pour les éviter lors de l’élection législative.

 

 

Pour Tièmoko Maïga de l’URD, cette transition a déjà rempli sa mission. Et il reste maintenant pour les autorités de cette transition de bien préparer les dossiers pour la passation  aux nouvelles autorités. Car l’organisation des élections législatives doit revenir aux nouvelles autorités qui vont entrer en fonction à partir du 4 septembre prochain.

 

 

Et le ministre Moussa Sinko Coulibaly, après avoir écouté les points de vue des uns et des autres, dira que c’est le souci de chacun est d’améliorer le processus électoral. Et son département s’inscrit dans cette logique. Car selon lui, ils ont fait de leur mieux avec la réussite de l’élection présidentielle. Puisque les irrégularités qui ont été signalées n’ont nullement entamé la sincérité et la transparence de cette élection.

 

 

Selon lui, dans la démocratie, consulter le peuple est une affaire courante. C’est pourquoi il donnera des conseils fermes: « évitons que les trois semaines qui nous séparent du changement  ne soient pas des semaines perdues pour notre Nation ».

 

 

Dieudonné

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