Dans son discours à la nation du dimanche dernier, soit 48 heures après son retour de Paris, le président de la République, Dioncounda Traoré, a écarté de fait le Premier ministre Ckeick Modibo Diarra dans la gestion de la transition, en réduisant ses attributions et en créant de nouveaux organes pour gérer la crise dans le nord du pays occupé par les islamistes.
Dans un calme olympien symbole d’une grande sérénité, le président Dioncounda Traoré s’est adressé à la nation malienne, dans un discours retransmis sur la télévision publique, l’Ortm. Tout le monde s’attendait à des piques et repiques à l’endroit du Premier ministre qui a préféré prendre les devants pour organiser deux jours auparavant, une conférence publique aux allures de mise en garde, disons d’une véritable fuite en avant pour la conservation de son fauteuil, sans convaincre sur l’essentiel, à savoir de véritables propositions de sortie de crise.
Mais comme le disait si bien Napoléon Bonaparte, «on gère mieux les gens en feignant de ne pas les voir ». Nous ajouterons, en feignant de ne pas les entendre. Les préoccupations des maliens, aujourd’hui, se trouvent ailleurs que dans une querelle de chiffonniers pour des postes de responsabilité usurpés à la volée. Ce que certainement le Pr Dioncounda a compris en mettant l’accent sur des propositions d’actes concrets pour faire évoluer la situation, au moment où la Feuille de route publiée part le Gouvernement donne plus l’impression d’une profession de foi d’un candidat à l’élection présidentielle.
C’est dans cet élan que Dioncounda a annoncé la mise en place d’un Haut conseil d’Etat (Hce) dirigé par le président de la République, la formation d’un gouvernement d’union nationale avec des consultations qu’il va lui-même mener et la mise en place d’une Commission nationale pour engager les négociations avec les islamistes qui contrôlent depuis quatre mois les 2/3 du territoire national. Le Haut conseil d’Etat (Hce) est destiné à compléter l’architecture institutionnelle du pays et l’adapter aux réalités sociopolitiques et aux missions de la transition, dans l’esprit de l’article 6 de l’Accord-cadre signé entre le médiateur de la Cedeao et le Cnrdre, le 6 avril dernier. Il sera dirigé par le président de la République, Dioncounda Traoré, qui sera assisté de deux vice-présidents dont l’un sera chargé des questions de défense et de sécurité et de la gestion de la crise dans le nord. L’autre vice-président va représenter les composantes des forces vives du Mali, a dit M. Traoré.
Dans le même discours, Dioncounda Traoré a également annoncé un gouvernement d’union nationale, pour la formation duquel les consultations seront menées par le président de la République en personne et non par le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, en poste depuis le 17 avril, mais de plus en plus contesté par notamment un large front de partis politiques, syndicats et organisations de la société civile.
Le gouvernement d’union nationale est une exigence des voisins ouest-africains (Cédéao) qui avaient donné aux autorités de transition le 31 juillet comme délai pour le former, sous peine de sanctions.
Une sortie pleine de grandeur et de hauteur de vue
Le président de la République propose également la création d’un Conseil national de transition (Cnt) ayant une compétence consultative et regroupant les représentants des partis politiques présents ou non à l’Assemblée Nationale et des représentants de la Société civile. Ce Conseil consultatif sera piloté par le Vice-président du Hce représentant les Forces vives.
M. Traoré a aussi évoqué la mise en place d’une Commission nationale aux négociations chargée d’engager des pourparlers de paix afin de rechercher par le dialogue des solutions négociées à la crise dans le nord.
Apparemment, le séjour de Dioncounda à paris pour des soins médicaux, lui a permis de bien réfléchir sur le meilleur schéma à mettre en place pour sortir le Mali de l’impasse dans laquelle il s’est engagé depuis quelque temps. C’est pour dire que là où le Premier ministre et son Gouvernement ont failli, notamment en présentant une feuille de route mi-mangue mi-goyave, le président Dioncounda Traoré a prouvé que l’on n’est pas agrégé de mathématiques pour rien. Lui en tout cas ne fait pas douter de ses capacités en trouvant une alchimie qui se trouve être, jusqu’à présent, la meilleure combinaison proposée pour aller tout droit vers la sortie de crise.
Le Premier ministre et son Gouvernement doivent se retrouver actuellement dans leurs petits souliers car avec cette sortie pleine de grandeur et de hauteur de vue, le Pr Dioncounda a prouvé qu’il sait mieux que quiconque se sacrifier pour le Mali. Sans trop en dire, il a mis sur la touche le Martien qui semble ne pas encore revenir vraiment sur terre, avec ses erreurs de communication et ses maladresses à répétition. Il s’est vraiment mis à nu lui-même lors de sa conférence de presse qui est une bourde de communication car elle ne devait pas intervenir avant que Dioncounda ne se prononce. Mais il y a des bêtises qui se payent cash et Dioncounda nous a rappelé que «celui qui cherche un jeune dromadaire ne voit pas le chevreau », comme l’enseignent les anciens.
Nouhoum Dicko
Cheick modibo diarra est un bluffeur………
Et il continu de nous bluffer…..Cet homme la est un incompetent patente et ds tous les domaines….il n’est meme pas ce qu’il pretend etre ..navigateur interplanetaire??/
Lisez ici: http://www.jeuneafrique.com/Article/JA2688p029-031.xml0/
Mr le journaliste, je crois que vous n’avez pas compris grand-chose du discours du Président. Je vous exhorte à bien le relire pour reprendre votre article.
Mr Dioncounda et Le premier ministre Diarra sont tous à leurs postes qu’avec l’accord cadre de la CEDEAO. Ceux qui les différencient, le premier était une imposition de la CEDEAO à travers l’instauration de la constitution pour respecter la forme, et le second était une proportion malienne, munis des pleins pouvoirs incarnant ainsi l’espoir.
Maintenant on assiste à l’enterrement de l’espoir et le ressuscitèrent des vieux démons. La question est que depuis le coup d’état, est ce que les maliens ont eu vraiment le choix ?
Si le capitaine veut donner un sens à son coup d’état et rester maitre du jeu, il ne doit à aucun cas s’impliquer personnellement avec ce nouveau tandem. L’écart du nouveau tandem est aussi une obligation par l’iman et Mon seigneur s’ils tiennent à l’impartialité de leurs jugements.
Avec la CEDEAO on ne peut pas parler de confiance.
LAISSONS LES RESOUDRE LEUR PROBLEMES…S’ILS ONT VRAIMENT DES PROBLEMES….
QU’ILS S’UNISSENT OU PAS…ILS ONT LA RESPONSABILITE DE SORTIR LE PAYS DE LA MERDE….ET NOUS CREER UNE ARMEE DIGNE DE CE NOM….
LES PAUVRES CIVILS SE FONT LAPIDER AU NORD PARCEQUE NOS SOLDATS ONT FUIT ET LES ONT LAISSE A LA MERCI DES B***TRDS ARMES….
DONC….JE ME SOUCI PAS MAL DE QUI VEUT PRENDRE LES RENNES DU PAYS….TANT QUE SON INTENTION ET SES ACTIONS VONT DANS LA DIRECTION DE LIBERER LE PAYS….
CES LASCARS DE SOLDATS RATES NOUS ONT VRAIMENT PLONGE DANS LA MERDE…ET ILS JOUENT AUX HOMMES FORTS COUCHES A BAMAKO ….
QUELLE HONTE….ABANDONNER DES CIVILS ET TOUT L’ARSENAL NATIONAL….DERRIERE…
DJONKOUDA A INTERET A NE PAS S’ASSOCIER DE PRES AVEC CE SOLDAT RATE…COMME L’A FAIT LE PM…CA A DES CONSEQUENCES….
Moussa Ag,qui se demande quand est ce que le Mali va faire face a l’ennemie qui occupe les 2/3 du pays….et terrorise….abuse….execute…nos freres et soeurs au NORD
Espérons que le Mali sorte ragaillardi de cette crise
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