Dans le contexte politique actuel : Choguel peut-il être encore utile à la Transition ?

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Actuellement, notre pays  est confronté à d’énormes problèmes économiques et financiers  mais aussi énergétiques, liés à des facteurs endogènes et exogènes.  Débutée  en 2020 pour  se terminer  en moins  de deux ans, depuis  quasiment quatre ans,  la Transition malienne perdure. Et nous ne sommes pas dans les secrets des dieux  pour  connaitre sa fin.  Au même moment,  certains  soutiens de la Transition poussent  les autorités, en argumentant  par  la situation  de guerre que vit le pays,  de ne pas aller aux  élections le plutôt possible. Désormais,  aucun calendrier  électoral  n’est   annoncé. Alors que la Transition a plus que jamais bessoin du soutien de tous les fils et filles du pays.

C’est dans ce contexte politique  actuel  très difficile que le PM Choguel fait face à de multiples contestations au sein de la coalition politique (le M5-RFP)  qui l’a amenée à la Primature.  Contesté depuis sa nomination par  la quasi-totalité des forces vives qui soutiennent la Transition, mais  qui le considèrent comme un PM clivant, Choguel ne ferait  probablement  pas l’unanimité au sein des militaires qui détiennent la réalité du pouvoir transitionnel. Un fait que lui-même vient de  confirmer  lorsqu’il déclare publiquement,  il y a quelques jours seulement : « Il y a des militaires qui veulent affaiblir  le M5. Je l’ai connais. Je suis au courant de toutes leurs manœuvres. Ils font des réunions  pour monter les militants du M5 contre moi. L’objectif  de cette manœuvre  vise  à m’affaiblir pour que je puisse me rendre ». Ne sont-ils pas des propos qui en disent  suffisamment long  sur  la difficulté  que le PM rencontre actuellement ?   Mais qui sont  ces militaires (quel poids pèsent-ils)  qui veulent à tout prix  la peau de Choguel ?

En son temps,  notre rédaction avait défendu par la publication d’articles de presse, lorsque les militaires cherchaient à nommer un civil à la tête du Gouvernement,  que Choguel était le mieux placé et l’homme de la situation. Nous assumons pleinement ce choix que nous ne regrettons point.  Mais le contexte politique a  désormais évolué et les donnes ont considérablement changé. C’est indéniable  que l’homme politique qu’est Choguel a servi de fusibles aux autorités de la Transition, en l’occurrence pour le président de la Transition. Il a été aussi un acteur incontournable de  la rectification de la Transition. Mais depuis qu’il a  véritablement pris les rênes de la Primature, il n’a de cesse montré à l’opinion nationale et aux forces vives de la nation son caractère clivant. Les exemples sont nombreux à égrener pour démontrer cela.

Ainsi, bien qu’il soit un homme politique majeur des trente dernières années, parce qu’il a été maintes fois ministre de la république et Porte-Parole du Gouvernement,  Choguel n’a de cesse fustigé les hommes politiques. Qu’il traite de tous les mauvais noms d’oiseau. Notamment ceux qui dirigent  l’ADEMA. Même l’ancien président de la république, Alpha Oumar Konaré  a subi les diatribes du président du MPR. Qui estime que la gouvernance  de celui-ci n’a rien apporté de meilleur au pays. L’homme politique qui dirige actuellement  la Primature, ne manque aucune occasion médiatique pour s’en prendre aux ténors du mouvement démocratique qui sont à l’origine de la chute de son mentor, Gal Moussa Traoré. Toute chose qui a permis au Mali de  basculer dans le système démocratique.

Ce système démocratique, Choguel  en a pleinement profité  pour s’être présenté à des  présidentielles. C’est  vrai que lui (aux présidentielles) comme les candidats de son parti (le MPR) n’ont  jamais recueilli  assez de suffrages. Mais grâce à la gestion consensuelle du pouvoir démocratique, prônée par ATT, Choguel est maintes fois devenu ministre de la république.  En dépit de toutes réalités criardes, il n’a jamais eu le courage de reconnaître sa part de responsabilité dans le pourrissement de la classe politique malienne.  Sa fausseté va plus loin lorsqu’il se fait passer comme un défenseur fervent des idéaux du Président Modibo Keïta. Alors qu’il se dit aussi un  fervent adepte et  héritier du  Général Moussa Traoré qui est  pourtant le  tombeur du premier président de notre pays.

Eu égard à toutes ces considérations, Choguel peut-il  être encore utile à la Transition malienne qui cherche mordicus à fédérer l’ensemble  des forces vives autour de ses idéaux ?

Falaye Keïta

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Monsieur le journaliste,
    Choguel C. Maiga, avec tout ce que l’on puisse lui reprocher, est un vrais combattant qui aime son pays. C’est un homme courageux et resilient. Ce monsieur a accepter d’ aller en guerre contre la France sur le tribune des Nation Unis. Personne ne pouvait penser que cela etait possible en ces temp.
    Bien sure que les choses sont dure pour pays aujourdhui, mais sachons que la transitions n’a fait que reveler la situation relle dans laquelle le pays se trouvais. A la grande surprise de tous ont c’es rendu compte que le pays etait sur le chemain de la desintegration total. Maintenant que la transion assaye de la retablir., donnons la le temps et la patience neccessaire.
    Pour ce qui est de la question de Chogel, Mr. Assimi Goita, le heros national et continental doit savoir qu aucune personne n’est parfait. Je ne sais pas ce que ses detracqueur lui reproche, mais la ou nous somme, Chogel est le gars qu’ il faut a ses cote. Voila quelque raison que je cite.
    • Chogel a l’ experience, le courage et l’ intelligence necessaire pour diriger le gouverment en ces moments difficile,
    • Il maitrise suffisament le terrain.
    En temps qu’ un simple Malien installer au USA plus de 30 ans, nous suivont avec une attention particulere tout ce qui se passe dans le pays. Et je vous dit, si Chogel est vire en ce moment critique, le pays partira dans le Choas, donc laisser le continuer.
    Que Dieu aide la transition a retablir notre pays le Mali.
    Que Dieu benisse le Maliba

    • Choguel C. Maiga, avec tout ce que l’on puisse lui reprocher, est un vrais combattant qui aime son pays.

      @tres fache
      Pourtant, dans un passé très recent, ton champion a eu le culot sinon le toupet de se taper deux salaires (celui de ministre et celui de Directeur général d’un EPA) sur le dos du contribuable dans un pays où la grande majorité peine à avoir trois repas quotidiens. En réfléchissant par le ventre, plutôt que la tête, où voulez-vous amener ce pays ?

      Pensées rebelles.

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