Malgré la forte canicule qui enveloppait de sa chape notre capitale hier, les Bamakois sont sortis en masse pour assister à la cérémonie marquant le début du quinquennat du président de la République Ibrahim Boubacar Keita au stade du 26 mars plein comme un oeuf. Un important dispositif de sécurité avait été déployé pour assurer la sécurité de la vingtaine de chefs d’Etat et des autres hôtes de marque du Mali. Des chars et des blindés légers avaient été positionnés aux emplacements stratégiques du Stade et sur un large périmètre tout autour de l’antre du football malien. Les chiens policiers étaient utilisés pour détecter tout objet suspect.
Devant la loge officielle, des militaires de tous les corps de l’armée veillaient aussi sur la sécurité des invités. A quelques mètres d’eux, des danseurs peints ou vêtus aux couleurs nationales du Mali se livraient inlassablement à des exhibitions. Dans la main courante les journalistes, qui un calepin en main, qui une camera en bandoulière, attendaient impatiemment pour fixer pour l’éternité ces instants mémorables de notre histoire.
A un moment donné, un gradé de la police militaire s’approcha de nous dans la main courante et d’une voix monocorde débita ses mises en garde. « Lorsque le président arrivera, il est demandé aux journalistes de ne pas se mettre entre les véhicules et la garde rapprochée », nous indiquera-t-il. Mais cette consigne ne sera pas respectée.
De nombreux confrères, notamment les photographes et les cameramen, n’arrêtaient pas de se plaindre des conditions de travail. Seuls quelques privilégiés avaient accès à la loge officielle et les autres avaient été délibérément coincés au bas de cet espace. « Il est difficile d’avoir des images de qualité. Ça n’encourage pas de travailler dans ce genre de conditions », a déploré une photographe freelance collaborant à trois journaux américains.
Des militaires français de l’opération Serval qui étaient là aussi pour une parade militaire supportaient visiblement mal la chaleur caniculaire et la longue attente. Après près de 5 heures d’horloge passées l’arme au pied, certains militaires français semblaient en proie de malaises, certainement dus à des coups de chaleur.
Mais tout le monde ne se lamentait pas. Certains comme les vendeuses d’eau, de boisson fraîches, de fruits ou de victuailles se frottaient les mains. L’eau en sachet, les fruits et les confiseries s’arrachaient comme des petits pains.
C’est aux environs de 12 heures 10 que le président Ibrahim Boubacar Keita a fait son entrée dans le stade. Il a été acclamé par une foule en délire, alors qu’Idriss Deby Itno était chaleureusement ovationné et voyait son nom scandé à tout rompre. Tous les invités avaient déjà pris place sous une tente installée dans les gradins. Les organisateurs de la cérémonie visiblement semblaient dépassés par la ferveur de l’événement et l’implosion de l’horaire initial. C’est d’ailleurs peut-être pourquoi le défilé militaire et le tour d’honneur du Président Keïta initialement programmé ont finalement été annulés. D’après certains, le véhicule militaire à bord duquel devait prendre place le président de la République était déjà rentré au camp après un premier tour en début de la cérémonie, nous a-t-on dit.
Ce n’est que vers la fin de la cérémonie que le conducteur aurait été informé qu’il y avait un second tour. Le maître de cérémonie, notre confrère Ibrahim Diombélé, avait annoncé en vain l’arrivée imminente du véhicule. Ce n’est que plus tard qu’un officiel est venu annoncer l’annulation du reste de la cérémonie du stade du 26 mars avec toutes les excuses des organisateurs.
A. DIARRA
La présence du roi est un excellent indicateur de qualité de cet évenement. La pays a véritablement marquee ici un très bon point. Bravo IBK.
La conférence a occulté la question qui taraude tous les maliens, à savoir le support vraisemblablement inconditionnel de la France aux rebelles du MNLA nés de leur cendres seulement après l’offensive serval et Misma.
Il était important de clarifier la position de la France….
Une israélisation du Nord du Mali est d’ores et déjà irrécevable. Je comprends que IBK ne voulait absolument pas embarrassser ses hôtes avec des sujets très sensibles, mais sachez que la population se pose trop de questions sur ce qui prévaut à Kidal où nos autorités et forces de sécurité sont cantonnées et désarmées pendant les criminels se pavanent, narguent et lapident les ministers de ibk. Pour un homme de poigne le doute est permis et le vertige prend place.
Cette situation doit prendre fin immédiatement au risque de perdre ton capital déjà entamé de confiance.
le stade était VIDE!
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