Dandara Touré lors de la 2e convention nationale du PDES : «ATT n’est pas à abattre, il n’est pas à jeter aux oubliettes»

3 Nov 2014 - 03:23
3 Nov 2014 - 03:23
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[caption id="attachment_189361" align="alignleft" width="310"]Haute trahison contre Amadou Toumani Toure Amadou Toumani Touré[/caption] Le peu de militants qui restent encore fidèles au Parti pour le développement et la solidarité (PDES), qui revendique l’héritage d’ATT, étaient mobilisés ce week-end au CICB. C’était à l’occasion de sa 2e convention nationale qui a réuni les  délégués venus de l’intérieur  et de l’extérieur, et bien sûr sous la présidence de son président, Ahmed Diane Séméga, rentré de son exil dakarois pour la circonstance.   L’ouverture de cette convention nationale extraordinaire a également enregistré la présence des responsables  des partis amis du PDES. Il s’agit notamment du président des FARE, Modibo Sidibé, du parrain de l’URD, Soumaïla Cissé, de Djiguiba Kéita dit PPR du PARENA et d’une abeille solitaire, en quête  d’un point de chute, Iba N’Diaye. Le moins que l’on puisse dire, c’est que certains fidèles du Président déchu, ATT, ne sont pas prêts à l’oublier de si tôt. Et ils ne s’en cachent pas. Ils le défendent à visage découvert. En témoigne  tout le déroulé de la cérémonie d’ouverture de la 2e convention nationale extraordinaire du parti du PDES. En première loge, la président des femmes, Dandara Touré, celle-là qui n’a fait que trois semaines au poste  de ministre de la femme avant qu’ATT ne descende par les flancs de Koulouba à dos d’homme, avec à ses trousses, la bande à Sanogo. En effet, pour témoigner sa fidélité à ATT, Dandara Touré  a alerté: «attention, ATT n’est pas à abattre. Il n’est pas à jeter aux oubliettes. Sans la réhabilitation d’ATT, il n’y aura pas réconciliation nationale». Selon elle, sous ATT, le monde entier a connu les plus belles pages de l’histoire de notre pays. A l’en croire, ATT a toujours prôné le dialogue et la négociation pour résoudre la crise malienne. «ATT avait toujours dit que le Mali seul ne peut faire face à la crise dans le sahel. Il avait toujours fait appel à la communauté internationale, notamment les pays du sahel. Et bien, le temps lui a donné raison aujourd’hui», a-t-elle martelé, magnifiant au passage les grandes réalisations de leur mentor. Même son  de cloche chez le président des jeunes du PDES, Moulaye Haïdara, qui, avec la virulence qui caractérise  la jeunesse, n’a pas été tendre avec le pouvoir actuel. Selon lui, «le Mali va mal  et les Maliens vont mal. Chaque jour au coucher, on se demande, de quoi demain sera fait». Qu’à cela ne tienne, a-t-il expliqué, le PDES tiendra débout et prendra sa place dans le landerneau politique malien, avec honneur et dignité. Très attendu, depuis le départ d’ATT du pouvoir, les premiers mots du président du PDES ont été des remerciements à l’endroit des militants et cadre du PDES qui ont  tenu le  flambeau après lui. Après avoir déploré le coup d’Etat  contre leur mentor, Séméga a indiqué que le PDES est prêt à prendre sa place dans l’échiquier politique national. Même s’il reconnaît au passage que son parti a failli disparaître avec les évènements du 22 mars 2012. Il a noté que la reconstruction et la réconciliation nationale seront les points d’ancrage du PDES qui a entamé avec ces assises son processus de restructuration. En effet, le PDES, inspiré de l’action politique et de la vision d’ATT, veut mettre à profil cette 2e convention nationale extraordinaire pour se doter de nouvelles instances dirigeantes. Au cours de ces assises, le directeur national du PDES, le bureau des femmes et des jeunes seront remembrés. C’est dire que véritablement le PDES se prépare à devenir une formation politique. En clair, au cours de cette convention, il s’agit d’un réarmement moral des héritiers d’ATT. Mais malheureusement, cette mutation se fera  en l’absence du président actuel du parti, Hamed Diane Séméga, qui n’est ni  candidat à sa propre succession, ni à aucun poste dans les instances du parti. Tout simplement, Il a  décidé de se consacrer à son activité professionnelle qui le ramène, a-t-il expliqué, hors du Mali. Mais il a affirmé  que son engagement ne fera pas  défaut au parti. Ce réarmement moral est d’autant plus nécessaire, car, il ne reste plus grande chose au PDES. Tout simplement, quand la direction du vent a changé, la plus part des cadres ont retourné leurs vestes. Autre temps, autre mœurs donc. Si par le passé, les opérateurs économiques et autres cadres de l’administration se bousculaient au portillon du PDS, aujourd’hui, force est de constater qu’ils ont pris la clé des champs. Espérons maintenant que le peu de militants qui lui restent encore fidèles puissent assumer l’héritage d’ATT. Youssouf Diallo

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