Dalogue-paix-réconciliation : Le NDI et le REPSFECO outillent les femmes

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L’implication des femmes est fortement demandée dans le processus de dialogue, de paix et de réconciliation enclenché dans notre pays depuis la fin de l’occupation en janvier 2013. Pour y parvenir efficacement, le NDI et le REPSFECO (Réseau Paix et Sécurité des femmes de l’Espace CEDEAO) ont organisé, mardi dernier, une rencontre de planification et d’échanges entre les femmes leaders et les institutions dédiées aux questions de dialogue, paix et réconciliation au Mali.

 

L’objectif recherché, c’est de faciliter un échange d’information et des idées entre les institutions nationales responsables des processus de réconciliation et de dialogue et les femmes leaders identifiées pour permettre aux autorités nationales de mieux comprendre et apprécier le rôle et le potentiel des femmes locales et nationales dans les processus de dialogue, de paix et de réconciliation.

 

Les initiateurs sont partis d’un constat frappant.

En effet, le Mali était considéré comme un exemple dans la sous-région et en Afrique en termes de démocratie et de stabilité mais la crise profonde et multidimensionnelle qu’il a traversée en 2012 a contribué à dégrader sa situation sociopolitique et sécuritaire.

Cette crise sans précédent a été caractérisée par la destruction du tissu social, l’effondrement de l’économie des régions du nord et le déplacement de près de 400 000 personnes à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Les femmes et les enfants représentent plus des ¾ qui étaient obligés de quitter leur terroir. A ce tableau, s’ajoute les nombreux sévices physiques et psychologiques que les occupants ont fait subir aux populations qui ont choisi de rester sur place malgré l’occupation.

 

Ce conflit armé a profondément affecté les relations entre les individus et les communautés du Nord du pays et a eu des répercussions sur l’ensemble du pays, ce qui s’est traduit par des déplacements de populations à l’intérieur et l’exode des populations vers les pays voisins.

 

Ayant payé le lourd tribut des conséquences de cette crise, les femmes ne doivent pas être mises à l’écart du processus de dialogue et de réconciliation déjà commencé dans le pays avec la création de la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR). S’y ajoutent la création d’un Ministère de la Réconciliation Nationale et du Développement des Régions du Nord et la nomination du Haut Représentant du Président de la République pour les pourparlers de paix.

 

Ce processus de réconciliation doit être inclusif et participatif, impliquant toutes les maliennes et tous les maliens sans distinction. C’est pour contribuer à ce processus que le NDI en partenariat avec le REPSFECO Mali ont initié un projet dénommé : « Promouvoir le rôle des femmes dans les processus de réconciliation au niveau local et national».

 

La rencontre de mardi dernier a regroupé les femmes leaders des huit régions du Mali et de Bamako et constitue la quatrième étape dédiée au renforcement des capacités des femmes leaders en facilitation de dialogue, communication, plaidoyer et en réconciliation.

 

La cérémonie d’ouverture était présidée par le chef de cabinet du ministère de la réconciliation, Illal Kamar Ag Oumar, en présence du premier secrétaire de l’Ambassade de Grande Bretagne, Adrian Hunt, du directeur résident du NDI, Dr Badié Hima et de la vice-présidente du REPSFECO, Dr Mariam Djibrilla Maïga.

 

Fatoumata Fofana

 

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