« Le Président de la république est vilipendé, insulté et caricaturé sur les réseaux sociaux par certains internautes. Par ces faits, ces gens contribuent à donner la mauvaise image du Mali à l’extérieur sans se rendre compte. Ces comportements sont inacceptables dans un pays épris des valeurs morales, traditionnelles et culturelles. IBK est le symbole du Mali. En l’insultant, tu te fais ternir l’image du mali sans se rendre compte ».
Voilà en substance la réaction de Daha Keita, secrétaire général de la jeunesse du rassemblement pour le Mali (RPM) en commune III du district de Bamako. Il était accompagné de Samba Bathily, président de la commission contrôle et conciliation de la commune III, tous deux membres du bureau exécutif national du RPM. C’était lors d’un entretien avec les journalistes.
Trop c’est trop, c’est le sentiment qui a amené ces jeunes du parti au pouvoir à sortir du silence et lancer un cri de cœur à l’ensemble de la jeunesse malienne afin de sauver l’essentiel qu’est le Mali. Pour ce jeune cadre du Rpm, la récréation est terminée. « Le pays va mal à cause de l’opposition et la majorité silencieuse. Il faut un changement de mentalité. Critiquer oui mais positivement. Que le régime soit bien ou pas, les Maliens doivent comprendre et avoir un comportement positif. On peut critiquer le Président de la République sans avoir des propos virulents. S’en prendre à IBK, c’est attaquer la première institution du pays. Nous sommes un pays de grande tradition, quel qu’en soit le bord politique, on doit pouvoir se parler. Il faut faire attention car le pays traverse la crise la plus profonde de son histoire. Le gouvernement doit sortir de son silence, l’Etat doit agir même si c’est dans le camp du Rpm », a déclaré, M. Kéïta.
Cette sortie énergique de cet administrateur civil, fait suite aux récurrents critiques et dénigrements qu’il juge infondés et attentatoires, distillés sur les réseaux sociaux.
Pour lui, ces personnes, malintentionnées et très actives sur les réseaux sociaux doivent faire preuve de retenu pour sauver le Mali dans sa traversée du désert. « Je pense qu’on doit arrêter ces comportements qui n’honorent, les Maliens, jadis des hommes tolérants, respectueux et attachés aux valeurs traditionnelles et culturelles. « il ne faut pas que la liberté d’expression soit liberticide ».
Certes, poursuit-il, la démocratie rime avec la critique mais ces critiques doivent faites dans les règles de l’art. « Je m’adresse aux jeunes de ne pas se laisser embobiner par une opposition qui veut servir d’eux».
Pour son collègue Samba Bathily, président de la commission contrôle et conciliation de la jeunesse du RPM en commune III du district de Bamako, c’est une mise en garde et un appel à l’unisson. « Nous n’allons plus permettre à des individus mal intentionnés, d’insulter le Président de la République, les ministres, les députés etc. et d’inciter les jeunes à la violence. Personne n’a le monopole de la violence au Mali. Et j’appelle à mes camarades jeunes d’arrêter d’insulter nos responsables et de s’unir pour construire le Mali », a-t-il conclu.
D T Konaté