Selon Daba Diawara, cette conférence de presse marque le début des activités du parti pour les élections communales et régionales à venir.
A l’en croire, le choix du 22 août pour cette activité n’est pas fortuit. Car, même si elle est oubliée des Maliens, c’est une date symbolique pour la jeune République du Mali en 1967. Etant donné qu’elle marque le déclenchement de la révolution active dont l’objectif était de ramener l’Union Soudanaise RDA aux valeurs qui l’ont fondé à savoir la rigueur dans le travail, l’intégrité morale, le respect du bien public, l’amour e la patrie, le sens de l’honneur, la dignité et le don de soi.
Ce que le PIDS reproche à IBK
Le président du PIDS, après avoir réitéré l’appartenance de son parti à l’opposition a levé le voile sur ses griefs contre IBK. Car pour lui, la gouvernance actuelle n’est pas en mesure de faire face aux défis de l’heure.
« Je reproche à IBK de nous avoir fait perdre Kidal, Ménaka», a-t-il indiqué. Aussi selon lui, la gestion d’IBK est émaillée de scandales. « Après le scandale de l’achat de l’avion présidentiel, celui des équipements militaires, ce sont ceux des engrais hors normes et des logements sociaux, etc. », a-t-il indiqué. En plus de ces scandales, Daba Diawara reproche au président la chasse aux cadres de l’opposition dans l’administration publique. A l’en croire, à cause de leur appartenance à l’opposition, de nombreux cadres compétents n’ont plus accès aux postes de responsabilité encore moins à des promotions. Ajouté à cela, le président du PIDS reproche à IBK d’avoir permis et cautionné l’irruption des religieux sur la scène politique.
Daba Diawara reproche aussi au président de la République Ibrahim Boubacar Keita et son gouvernement d’avoir signé un accord qui n’arrange pas le Mali.
« Le PIDS rejette l’accord issu du processus d’Alger car il était possible de trouver un meilleur accord », a-t-i laissé entendre. Avant d’indiquer que « le nord nous échappe de plus en plus et la mise en place d’une zone de sécurité autour de Kidal en est la confirmation ». Selon lui, cet accord de paix est un accord de capitulation et d’abandon.
« Nous sommes dans une situation où le pays est en train de perdre son intégrité territoriale, il y a la corruption, l’enrichissement illicite et l’impunité », regrette Daba Diawara. Qui explique que pour toutes ces raisons, il n’est pas possible de soutenir la gouvernance actuelle. Et de demander la mise en place d’une nouvelle gouvernance qui viellera à la moralisation de la vie publique, à la lutte contre la corruption et la délinquance financière, afin de restaurer la crédibilité de l’Etat. Car, selon lui, la gestion faite des scandales de l’avion présidentiel, des équipements militaires, des engrais hors normes n’est pas de nature à créer un climat de confiance et de sérénité dans le pays.
Concernant la Minusma, Daba Diawara estime que son mandat qui se résume au maintien de la paix au Mali est inadapté et doit être revu. Il a dénoncé la mise en place d’une zone de sécurité autour de Kidal. Avant d’expliquer que cela est la preuve que le Mali est en train de perdre son intégrité territoriale.
En ce qui concerne les élections communales et régionales, le conférencier a indiqué qu’il ne voit pas l’urgence d’aller à ces élections car l’urgence est plutôt le retour de la paix. . « Le gouvernement s’acharne à organiser les élections le 25 octobre prochain alors que la mise en œuvre de l’accord imposera d’autres élections » assure-t-il.
Sur le sujet, le secrétaire général du PIDS dira que le gouvernement ne tient pas compte de certaines dispositions de l’accord qui prévoient des reformes au cours de la période intérimaire pouvant aller de dix huit mois (18 mois) à vingt et quatre mois (24 mois).
Par ailleurs, Daba Diawara a annoncé qu’une recomposition de la classe politique malienne est en cours à travers une gauche démocratique. Il s’agit d’un regroupement politique formé par les partis politiques de l’opposition, dénommé Nouveau Pole Politique (NPP) de la Gauche Démocratique et Républicaine. Son objectif est de constituer une alternative et gérer éventuellement le pays ensemble sur la base d’un programme de gauche basé sur des valeurs partagées.
Concernant les poursuites contre ATT, Daba Diawara s’est interrogé sur l’opportunité de ces poursuites. Car selon lui, c’est le Premier ministre qui est responsable de la politique de défense à travers son gouvernement. En conséquence, si l’ancien président de la République Amadou Toumani Touré doit être poursuivi pour haute trahison, d’autres personnes le seront aussi, a-t-il indiqué.
D.D