Dans le cadre des échéances électorales de l’année prochaine, déjà la révision des listes électorales a commencé au Mali. Mais, il se trouve que dans le pays de Alassane OUATTARA, les choses sont loin de s’arranger. Des difficultés subsistent quant l’existence même du fichier ou document contenant les noms de nos compatriotes, devant glisser leur bulletins dans l’urne transparente dans quelques mois, pour élire le Président de la République du Mali.
Une situation préjudiciable aux grands partis politiques bien implantés en Côte d’Ivoire.
Selon nos instigations auprès de nos compatriotes, en 2010, la commission administrative créée pour la circonstance a constaté la disparition des 4450 cahiers du R.A.C.E (Recensement Administratif à Caractère Électoral) effectué en 2001. Aucune trace desdits documents ne s’y trouvait dans les Archives de l’ambassade du Mali. Comment cela est–il arrivé ?
Les témoignages confirment, des membres du personnel de l’ambassade ont vendu les 4450 cahiers de recensement bien empaquetés dans des cartons, aux femmes vendeuses de cacahuètes et de bananes braisées des quartiers populaires à Abidjan. C’est dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de notre pays, dans la capitale ivoirienne, qu’un entretien du sous sol de l’immeuble, abritant les bureaux de l’ambassade, où se trouve la salle des archives, a permis à ces maliens véreux, mercantilistes d’un autre âge de se débarrasser par inconséquence des cahiers du RACE, nécessaires de nos jours pour l’établissement et la révision des listes électorales en Côte d’Ivoire. Il s’agit d’une faute lourde administrative.
A qui la faute ?
Des doigts accusateurs pointent Amadou Ousmane TOURE, ambassadeur au moment des faits, et actuel Vérificateur Général. Il a fait preuve de négligence. A ce jour, les dispositions tardent à être diligenter par le Ministère de l’Administration Territoriales, informé à la suite d’une mission de formation des membres de la commission administrative, ayant séjourné à Abidjan en fin Septembre 2011.
Souligner que c’est la base des 4450 cahiers de recensement que la commission administrative chaque année doit travailler pour repêcher les maliens qui ont l’âge de voter.
Dans ce contexte les jeunes maliens nés en cote d’ivoire en 1993 et 1994 ne pourront pas figurer sur la liste électorale de 2012 pour élire leur Président de la République.
Nos interlocuteurs poursuivent ‘’ Pour apaiser momentanément les partis politiques représentes en Côte d’ivoire, la dernière mission du ministère de l’administration et de la délégation générale au cours d’une réunion le 28 septembre à Abidjan ont promis au consulat le fichier qui regroupe toutes les données des cahiers d’ici le
Premier octobre, date de démarrage des travaux de la commission administrative sur toute l’étendue du territoire national, et dans les ambassades et consulats. Ce qui est pratiquement impossible.
En cote d’ivoire, retenons qu’il ya plus de 336 600 électeurs que les différents candidats à la présidentielle doivent chercher à conquérir.
Par ailleurs, nos sources affirment que la juridiction consulaire de Bouaké n’a vraiment pas ce problème. Leurs cahiers sont intacts mais là bas il n’y a que 70 942 électeurs sur les 336 600.
Les lacunes de l’ambassade du Mali en Côte d’Ivoire
Nombreux sont nos compatriotes qui se plaignent des défaillances de l’ambassade dans le domaine de l’archivage. Pour preuve, il n’existe aucun document mentionnant les noms des victimes maliennes des évènements de 2002, a martelé nos interlocuteurs visiblement équerrés. .
Cette situation risque d’être préjudiciable aux victimes de 2002 qui ne pourront jamais dédommager.
L’ambassade a-t-elle pu conserver les archives de la dernière crise en Côte d’Ivoire ? les mêmes erreurs se répéteront –elles encore ?
Bany ZAN