CSTM : Hamadoun A. Guindo obstacle à la tenue du congrès

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Initialement prévu début décembre, le processus d’organisation du congrès de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) évolue progressivement vers une épreuve de force. Cela ne présage pas une issue simple.

 

L’actuel secrétaire général du bureau exécutif de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali, Hamadoun Amion Guindo subira-t-il le sort de l’ex-secrétaire général du bureau exécutif  de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), Siaka Diakité ? La question taraude les esprits. Prévu le 1er décembre dernier, le secrétaire général a reporté le congrès. Les raisons avancées sont liées au non-renouvellement des sections syndicales affiliées et le manque de dispositifs nécessaires pour tenir les assises dans un climat apaisé.

Cette thèse n’est pas soutenue par ses détracteurs qui dénoncent une manœuvre du secrétaire général pour se maintenir. Selon la jeune génération, l’attitude d’Hamadoun Amion Guindo à la tête de la centrale fait beaucoup penser à la stratégie de l’ancien secrétaire général de l’UNTM, Siaka Diakité.

“Tout porte à croire que l’homme ne semble pas faire de la tenue du congrès son affaire. Hamadoun Amion Guindo roule pour son propre intérêt et non pour défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres. En avril dernier, lors d’une assemblée générale de la CSTM, il avait dénoncé avec la dernière rigueur les mesures draconiennes prises par le gouvernement à l’encontre de certains leaders syndicaux. Tout en annonçant son sens de responsabilité face aux entreprises que lui-même qualifie d’exploitation. Huit mois après, les travailleurs du Syndicat national de la police, affilié à la centrale, n’ont que leurs yeux pour pleurer. Ils traversent toujours une passe difficile pour avoir exigé le remboursement des prélèvements de l’Amo. M. Guindo doit revoir sa copie. Les travailleurs ne sont plus prêts à accepter ses manœuvres”, nous a confié un de ses camarades. Et de soutenir aussi que la majorité des travailleurs n’a plus confiance en lui.

Selon notre interlocuteur, les travailleurs le considèrent comme un maître-chanteur, car aucun de ses mots d’ordre n’est respecté. La preuve, le mémoire en défense n’a pas connu de succès. Ses détracteurs sont formels : Hamadoun Amion Guindo roule pour l’Etat et non pour les travailleurs, car ses préavis sont négociables contre espèces sonnantes et trébuchantes.

La jeune génération compte prendre ses responsabilités pour donner une nouvelle dynamique à la centrale syndicale. Ils l’attendent au tournant, au prochain congrès. Il s’agit de l’instance suprême de la CSTM qui est composée du conseil central, des délégués des syndicats nationaux, des unions régionales, locales et autres.

Bréhima Sogoba

 

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