CSCRP 2012-2017 : un plan d’action confirme aux priorités du moment

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CSCRPIl comporte des objectifs ambitieux de croissance et de réduction de la pauvreté. Le gouvernement a pris des mesures d’urgence afin de faire face à ses conséquences humanitaires.

 

 

Les sessions technique et politique de la revue 2012 du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (CSCRP 2012-2017) se sont déroulées les 4 et 5 juillet au CICB.

 

 

Initiée par le ministère de l’Economie et de l’Action humanitaire (MEAH) à travers la cellule technique CSLP avec l’appui financier du Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD), la revue du CSCRP a pour objectif général de faire l’état de mise en œuvre des politiques et stratégies du gouvernement en matière de croissance et de réduction de la pauvreté, plus particulièrement le degré d’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Elle consiste à faire une analyse des perspectives dans les différents secteurs, dégager les forces et faiblesses, afin de formuler des recommandations visant à alimenter le processus de préparation de la loi des finances de l’année à venir.

 

 

Au cours de la session technique, les participants ont examiné et amélioré le rapport 2012 à travers les problématiques démographiques, environnementales, de genre et de statistique. Ils ont pris connaissance des questions portant sur la croissance accélérée et durable, la croissance pro pauvres, l’accès aux services sociaux de qualité et le développement institutionnel et gouvernance.

 

 

A l’issue de leurs travaux, ils ont élaboré un rapport dans lequel ils recommandent notamment à l’Etat et à ses partenaires de poursuivre la réflexion sur l’harmonisation de la revue budgétaire conjointe et la revue du CSCRP, convenir avec les PTF de la mise en place d’un dispositif conjoint de suivi politique et technique de la conférence internationale de Bruxelles et du PRED, renforcer les capacités des collectivités territoriales pour une meilleure gestion des ressources financières et poursuivre le renforcement des actions du Système statistique national tant au niveau central que déconcentré et élaborer un plan de relance de la micro-finance.

 

 

La dynamisation de la collaboration avec les organisations de la société civile par le renforcement des capacités des nouveaux acteurs dans le domaine de la santé et la lutte contre le Vih et le Sida, l’accélération de la mise en œuvre des actions proposées dans le PRED et la réalisation des analyses approfondies sur l’impact de la crise 2012 dans certains domaines clés figurent aussi parmi les préoccupations des participants de la revue technique.

 

 

Les travaux de la session politique ont démarré sous la houlette du ministre de l’Economie et de l’Action humanitaire. C’était en présence de nombreux de ses collègues des Affaires étrangères, de l’Éducation de l’alphabétisation, de la Promotion des langues nationales et de l’Instruction civique, des Finances, de l’Emploi de la Formation professionnelle, de l’Energie et de l’Eau et du chef de file  des  PTF l’ambassadeur d’Allemagne Gunter Overfeld.

 

 

Les participants à cette revue politique ont eu droit à un déroulé des résultats de la mise en œuvre du CSCRP sur la base des indicateurs retenus. L’état de mise en œuvre de la feuille de route aussi bien que les composantes du programme de relance du Mali et les engagements des partenaires en faveur du renouveau du Mali ont été présentés aux participants qui ont largement débattu  « l’architecture du dialogue entre le gouvernement et les partenaires en ce qui concerne le suivi des engagements dans le cadre de la responsabilité  mutuelle.

 

 

STABILITE MACRO-ECONOMIQUE. Mamadou Namory Traoré avait auparavant fait un rappel historique des crises sécuritaire, politique et institutionnelle que le pays a connues. Il a parlé de l’occupation des trois régions du Nord, la suspension de la quasi-totalité de l’aide au développement qui a entrainé la suppression ou le ralentissement des activités et projets de développements dans les secteurs secondaires et tertiaires et la mobilisation de la communauté qui a permis le retour à l’ordre constitutionnel à travers la mise en place du gouvernement d’union nationale.

 

 

Le ministre Traoré a aussi mis un accent particulier sur le maintien de la stabilité macro-économique grâce à la gestion rigoureuse des finances publiques. Il a souligné l’adoption de la feuille de route pour la transition avec ses des deux missions essentielles que sont le rétablissement de l’intégrité du territoire national et l’organisation d’élections générales. Toutes ces initiatives estime t-il ont permis de renouer le dialogue avec les partenaires au développement du Mali.

 

 

Mamadou Namory Traoré a ensuite expliqué que le CSCRP 2012-2017, élaboré et adopté en 2011, comporte des objectifs ambitieux de croissance et de réduction de la pauvreté. Mais selon lui, la crise a fait que le gouvernement a pris des mesures d’urgence afin de faire face à ses conséquences humanitaires. L’Etat se devait aussi d’envisager la reconstruction de ce qui a été détruit en termes d’infrastructures, d’équipement collectifs mais aussi de tissus économiques et social.

 

 

Mamadou Namory Traoré a énuméré les défis à relever pour sortir de la crise afin de faire face aux besoins humanitaires d’urgence en faveur du développement durable de notre pays. Il  a rendu hommage à la Communauté internationale pour les promesses d’aides qui commence à se concrétiser à travers des conventions déjà signées et même des décaissements. La Conférence internationale de Bruxelles en est un témoignage éloquent explique le ministre Traoré qui rassure les donateurs que toutes les dispositions seront prises par le gouvernement pour une utilisation efficiente des fonds promis.

 

 

Gunter Overfeld a rassuré le gouvernement du soutien des PTF dans la mise en œuvre des actions de développement du Mali, avant de mettre l’accent sur l’importance de la revue du CSCRP, considéré comme non seulement, un outil important de dialogue entre le gouvernement et ses partenaires, mais aussi et surtout une dation de compte annuel au peuple malien de l’action conduite par le gouvernement.

 

 

A l’issue des travaux de cette session politique, les PTF, notamment la délégation de l’Union européenne, l’USAID et le Canada ont fait des recommandations dans les domaines de l’économie agricole et rurale, le transport, l’énergie et la santé, la justice et la lutte contre la corruption, la  décentralisation et le développement institutionnel, l’eau et l’assainissement, l’éducation et formation professionnelle aux autorités maliennes. Ils invitent le gouvernement à poursuivre les réformes engagées en matière de gouvernance et à respecter les engagements pris en matière d’efficacité, de bonne gestion et de transparence dans la gestion des fonds publics, notamment le respect des règles et procédures de passation des marchés publics.

 

 

Les PTF ont rappelé la mobilisation de l’aide internationale est adossée au respect des engagements pris à Bruxelles le 15 mai dernier et à la bonne mise en œuvre du PRED.

 

 

S.TANGARA

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