Après seulement 17 mois d’existence, le parti pour le Développement économique et la Solidarité (PDES), pour avoir tenu sa toute première convention nationale, vient de faire un nouveau pas dans l’histoire de son existence. Ladite rencontre a eu lieu le week-end dernier au stade 26 Mars. Il ne s’agissait pas de choisir le candidat du parti pour les joutes électorales d’Avril 2012, mais, justement de reconstituer le bureau provisoire national mis en place depuis juillet 2010 lors de cette Assemblée constitutive qui a vu naître le parti des amis d’ATT.
Au présidium, on notait la présence de M. Bakary Togola de l’APCAM, Jeamille Bittar de la CCIM, le président du parti M. Ahmed Diane Seméga ainsi que d’autres responsables du Parti.
Honneur à tout seigneur, dit-on ! Il revint au premier responsable des lieux, M. Hamed Diane Seméga président du parti présidant la cérémonie, d’accueillir les invités, en l’occurrence, les partis amis parmi lesquels, l’URD, la CODEM, le PSP, l’Adema-PASJ, le RPM, l’UM-RDA, entre autres. On notait également la présence du représentant du parti Union pour la République de la Mauritanie.
M. Seméga a d’abord tenu à rassurer les uns et les autres par rapport à l’objectif de la rencontre qui de définir les orientations fondamentales et de donner des indications futures du parti. Selon le président, le PDES doit, en ce moment propice, ouvrir ses portes et fenêtres à tous les maliens désireux de consolider avec lui ses acquis obtenus et les progrès réalisés. Toujours aux yeux de M. Seméga, le PDES doit sa réussite à travers les alliances politiques. Pour mieux convaincre, a-t-il laissé entendre, « Nous devons aussi et surtout réussir à travers des alliances politiques et électorales appropriées, à favoriser l’émergence pour les cinq années à venir d’une majorité de gouvernement ».
La question relative aux crises dans la bande sahélo-sahélienne a été également abordée par le président du PDES. Il a condamné ces actes de terrorismes « commis par des bandes armées sans foi ni loi». Comment lutter contre ce «banditisme » ? M. Seméga propose de combattre énergiquement le terrorisme et l’insécurité tout en se gardant de faire l’amalgame entre les auteurs de ces actes criminels et quelque communauté que ce soit.
Avant de conclure, le président du PDES a invité ses militants à sensibiliser les populations pour un « oui » massif au vote du referendum prévu le 29 Avril 2012. Pour ce faire, il les a exhortés à l’unité: « pour consolider les acquis politiques et économiques et sociaux obtenus en si peu de temps j’appelle à l’unité tous les responsables du Parti. Unité, Discipline, consensus, tels sont les clés du succès». Pour la réussite de cette mission, poursuit-il, « le parti doit transcender les questions crypto personnelles pour refléter et mériter davantage les valeurs d’union et de rassemblement qui fondent la vision du président ATT ».
De leurs côtés, les représentants des partis invités ont eu à féliciter le PDES pour avoir organisé cette rencontre dite convention nationale.
Djibi
Ce qu’il faut retenir d’une convention
Pour ce vice-président de l’Adéma, M Iba N’diaye « le PDES et l’ADEMA PASJ sont co-auteurs de la gestion démocratique des deux dernières décennies » selon. Et pour le président du PDES, il s’agit de « aussi et surtout réussir des alliances politiques et électorales appropriées ». Les couleurs semblent annoncées.
Dans son propos du jour M. Ibrahima N’Diaye a déclaré que son « parti se réjouit de la tenue de cette première convention nationale permettant au PDES de faire son bilan. L’ADEMA et le PDES sont coauteurs de la gestion démocratique des deux dernières décennies… Ce qui reste, c’est de pérenniser ces acquis tout en relevant les nouveaux défis que sont : l’insécurité, la mauvaise pluviométrie, l’emploi. Tout cela nous impose l’union, d’agir ensemble et nous devons rester coauteurs ici, maintenant aujourd’hui et demain».
C’est certainement la meilleure façon d’avouer que la gestion du pouvoir a toujours été concertée entre l’Adema et ATT depuis maintenant 20 ans. L’on se souvient en effet que le poids du sortant Alpha Oumar Konaré a été déterminant dans l’élection d’Amadou Toumani en 2002 et que ce dernier avait à son tour, en 1992, donné un coup de pouce à celui qui sera le premier président malien démocratiquement élu. Cette complicité se poursuivra après Alpha Oumar Konaré, en tout cas, à en croire Iba N’diaye.
Il s’agissait pour l’orateur d’annoncer la future alliance entre son parti et le PDES dans la perspective des prochaines joutes électorales.
Cette vision sera corroborée par le président du PDES dans son speech. « Nous devons aussi et surtout réussir à travers des alliances politiques et électorales appropriées » a-t-il souligné. Et de poursuivre : «Le parti doit transcender les questions crypto personnelles pour refléter et mériter davantage les valeurs d’union et de rassemblement qui fondent la vision du président ATT ». Une pique visiblement adressée à Jeamille Bittar.
En clair, les propos des deux orateurs attestent du rapprochement entre leurs entités respectives.
T. Coulibaly