Le Centre International de Conférences de Bamako a servi de cadre, samedi dernier, pour la tenue d’une conférence-débats sur le thème : « les crises sécuritaire et institutionnelle : quelles perspectives ? ». Initiée par la jeunesse du Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA), cette conférence- débats a été animée par le Président du Parti, Tiébilé Dramé en présence de plusieurs cadres et des leaders de certaines communautés du nord. Au cours de la rencontre, plusieurs contributions et témoignages ont été faits pour apporter des solutions pour le retour de la démocratie et d’une paix durable.
Par ailleurs, le conférencier a noté que la principale caractéristique de notre transition est la cohabitation de la Constitution avec le putsch. Cependant, Tiébilé Dramé a fait remarquer que le retour de l’armée dans les casernes, la fin des interférences dans la vie publique, le principe républicain de soumission de l’autorité militaire au pouvoir politique civil, sont restés des objectifs non atteints.
Parlant des perspectives pour la sortie de crise, le conférencier dira que l’opération Serval, la MISMA et la prochaine opération onusienne de stabilisation et de sécurisation du territoire, seules, ne seront pas suffisantes pour restaurer une paix durable. Pour le Président du PARENA, il est indispensable de déclencher un processus politique à triple détente pour la refondation de la démocratie et des institutions et pour poser les jalons d’un nouveau Pacte national de paix, de réconciliation et de cohésion. Selon lui, il s’agira de créer un cadre des discussions inter- maliennes pour résoudre la crise du nord ; d’organiser des élections transparentes et crédibles pour asseoir la légitimité des autorités politiques et, enfin, tenir des assises nationales regroupant toutes les forces vives de la nation.
Dans son exposé, le Président du PARENA a attiré l’attention de l’assistance sur les informations d’exécutions sommaires, d’exactions, d’amalgames et de stigmatisation qui viennent des régions libérées du nord. A ses dires, celles-ci constituent une dangereuse menace pour l’unité nationale, pour la réconciliation et la paix. Pour ce faire, Tiébilé Dramé a signalé que le Président de la République et le gouvernement, doivent rappeler à l’ordre, et sanctionner ceux qui, au sein des forces armées, se livrent à ces actes dont la seule finalité est de détruire le Mali. Pour lui, l’ouverture d’une enquête diligente s’impose. Il a, également, indiqué que la lutte contre le terrorisme, contre les terroristes et leurs associés doit se faire dans le respect de l’Etat de droit, dans le respect de l’intégrité physique et de la dignité humaine. Tiébilé Dramé a fait comprendre que les missions cardinales du quinquennat à venir et que l’actuelle transition a obligation de préparer, demeurent entre autres : « préserver la nation, sceller un nouveau pacte national de paix et de réconciliation, poser les fondations du Renouveau démocratique et de la renaissance de notre vieille nation ».
Au cours des discussions, des contributions et témoignages pertinents ont été faits. Parmi lesquels on peut retenir, les interventions du maire de Goundam, celles du président de la Communauté arabe au Mali ; celles de la présidente du conseil de cercle de Tessalit. Tous ces intervenants pensent qu’il faille trouver des solutions à la question d’ethnie au Mali qui doit être, selon eux, revue. Il faut, également, disent-ils, faire face à la mauvaise gouvernance et à la reconstruction de l’homme malien qui a été détruit, selon eux.
Jean GOÏTA
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