Crises post-electorales : La présidente des femmes et près de 40 cadres démissionnent du parti de Jeamille Bittar

2

Présentée comme une fidèle parmi les fidèles, la présidente nationale des femmes de l’UMAM, Mme Dembélé Ramatoulaye Touré, vient de rendre sa démission du parti de Jeamille Bittar. Une démission qui semble déjà provoquer une profonde hémorragie politique chez les Bittaristes dont près de 40 autres cadres du parti ont décidé de suivre  l’ancienne patronne des femmes du parti.  

 

Avant l’heure du bilan de la présidentielle d’août dernier où le parti s’est classé 9e sur 27 candidats en lice, l’Union des mouvements et alliances pour le Mali est déjà en très grande difficulté. Hier mardi 8 octobre, de nombreux cadres, dont 7 du bureau politique national, ont rendu leurs démissions à l’instance dirigeante du parti de Jeamille Bittar. Parmi les démissionnaires (qui sont de Bamako et de toutes les régions sauf Kidal où le parti n’existe pas) figure la présidente du Bureau national des femmes, Mme Dembélé Ramatoulaye Touré, une fidèle parmi les fidèles de Jeamille Bittar. Sa démission met Bittar et son parti en très mauvaise posture en cette veille d’élections législatives car elle était un soutien de taille en Commune IV voire sur le plan national, cette seule conseillère municipale de l’UMAM a été la grande mobilisatrice des militants en Commune IV lors de la présidentielle de juillet et d’août derniers. Fondatrice de plusieurs associations féminines en Commune IV, cette dame fait partie des militants qui ne se sont pas faits prier pour mettre la main à la poche lors des campagnes électorales.

 

 

Mme si Mme Dembélé ne se fait pas prolixe sur les raisons profondes de sa démission, elle reconnait tout de même que Jeamille Bittar n’avait pas de considération pour les femmes. Une critique partagée par Dr Oumar Cissé, ancien conseiller de Jeamille Bittar, qui qualifie lui-aussi le chef  le manque de manque de respect pour les militants.  « Les gens sont humiliés, les femmes et les jeunes sont souvent insultés par le n°1 du parti : Bittar », a-t-il fustigé.

 

 

Ces accusations sont reprises par d’autres démissionnaires qui regrettent que  « Bittar n’a jamais rien respecté de ses promesses électorales ; même les perdiem des délégués au scrutin présidentiel n’ont pas encore été payés et on ne peut pas les réclamer au risque de se faire publiquement pris à partie ».

 

 

Un autre ancien cadre de l’UMAM enfonce le clou : « c’est regrettable de revenir sur la manière dont notre ancien parti est géré ; mais il faut le reconnaitre que cette gestion n’a rien à envier à celle d’une entreprise personnelle ». Transformé en parti politique, cette association politique n’a jamais tenu de congrès pour sortir de son statut de provisoire. Parmi les démissionnaires, beaucoup dénoncent la gestion financière des campagnes électorales lors desquelles « Bittar aurait envoyé les mandataires sur un champ de déshonneur avec 20 Tee-shirt par cercle et la modique somme de 25 000 FCFA (comme  frais de transport) par mandataire ».

 

 

Ces anciens cadres et militants de l’UMAM, sont déjà annoncés du côté de l’ASMA de Soumeylou Boubèye Maiga.

 

 

Markatié Daou

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. Depuis quand cette bande d’incompétent se donne autant de valeur? Ils savent même pas c’est quoi la politique, allez y gérer vos clientes pour finir leur bazin à temps, la fête c’est mardi, au lieu de vous donner de l’importance alors que vous ne valez rien

  2. Pourquoi mettre cela dans les journaux, en s’en fou des gens qui se prostituent politiquement pour gagner des miettes. Ramatoulaye est une opportuniste teinturière qui change de parti comme elle change sa culotte

Comments are closed.