Il vient de naître il y a quelques mois à peine. Il n’est né, ni pour faire de la politique ni pour blâmer les politiques. Au contraire il les évite. « Il », c’est le mouvement populaire « Antôrôla » dont l’unique conviction de ses membres est de se battre jusqu’à la reconstruction d’un Mali nouveau. Ce sont ceux-là qui ont osé braver l’état d’urgence en juin dernier et battre le pavé.
A travers cette manifestation du vendredi 7 juin 2013, le mouvement « Antôrôla » s’est prononcé contre le prolongement de l’état d’urgence, la situation de Kidal et les prochaines élections générales au Mali. Au terme de cette marche, le mouvement avait remis au ministre Moussa Sinko de l’administration territoire. Dans cette lettre ils faisaient part de leur mécontentement tout en prévenant les autorités de transition d’un soulèvement populaire.
C’est dans la même perspective que le mouvement « Antôrôla » a initié ce samedi 06 juillet une conférence d’information afin de permettre aux uns et aux autres de découvrir leur vraie identité : « Antôrôla » est juste le cri de cœur d’un groupe de jeunes qui disent avoir assez souffert de la crise malienne, être fatigués de recevoir au jour le jour les plaintes du citoyen lambda. D’où le nom donné au mouvement « Antôrôla » (y en a marre). Son slogan est « anta dabila fô an ka to an tala » (nous nous battrons jusqu’à la victoire finale).
Cette « victoire finale », aux dires de Mamadou Niaré coordinateur du mouvement « Antôrôla », c’est la victoire contre l’incivisme et le manque de patriotisme qui, à ses yeux, sont les caractéristiques de nos politiques. Cette « victoire », toujours selon M. Niaré, c’est la réussite de l’école, le maintien de la paix et la bonne gouvernance. Raison pour laquelle le mouvement populaire « Antôrôla » souhaite que soient éloignés du pouvoir tous ceux qui sont comptables de la gestion du Mali de 1992 à nos jours. « Notamment ces gars du FDR » a souligné M. Niaré.
Aujourd’hui, le mouvement est implanté dans tous les quartiers de Bamako. Niaréla est son quartier général.
Djibi