Malgré la persistance de la crise dans le pays, les Maliens doivent œuvrer à la stabilité des institutions du pays. C’est pourquoi, il faut nécessaire procéder à l’ouverture d’un dialogue entre les différents acteurs.
Nul ne peut le contester : le Mali traverse un des moments les plus difficiles de son histoire. Les problèmes s’enchaînent les uns après les autres, sans que le régime n’arrive à trouver des solutions. La proclamation des résultats des récentes élections législatives par la Cour constitutionnelle a fini par être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Les difficultés économiques et le truquage des élections viennent s’ajouter aux différents échecs du régime IBK. Lesquels sont relatifs à l’école, à la sécurité de la population et de leurs biens, à la corruption et à l’impunité. Tous les ingrédients sont alors réunis aux yeux du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) pour réclamer la démission du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta, et celle de son régime. Après une première manifestation le 5 juin, le M5-RFP compte occuper à nouveau la rue le vendredi 19 juin avec toujours le même objectif.
Si nul ne conteste les récriminations des acteurs du M5-RFP contre le régime IBK, accusé d’incompétent, on peut cependant s’interroger sur l’opportunité de la remise en cause de toutes les institutions. Ce d’autant que bon nombre de Maliens (la majorité silencieuse) se souviennent encore des évènements de 2012 qui ont plongé le pays dans un chaos.
Pour ne plus jamais revivre une pareille catastrophe et éviter un saut dans l’inconnu, les Maliens doivent se réunir autour d’une table pour discuter des problèmes qui assaillent le pays. C’est d’ailleurs ce qu’a prôné le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéïta, lui-même, dans son adresse à la Nation du dimanche 14 juin au soir. « Ma porte est ouverte et ma main toujours tendue », a-t-il insisté.
Cela avait été affirmé des jours avant lui par l’Imam Mahmoud Dicko qui, sur les ondes de RFI (Radio France Internationale), n’a pas écarté l’option d’un dialogue avec le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta. « Il n’ya pas de question taboue », avait-il répondu.
Ce dialogue entre frèresMaliens permettra d’aplanir les différends et maintenir la stabilité des institutions du pays, sans laquelle le développement économique devient un mirage.
Anne Marie Soumouthéra