Crise sociopolitique et défis des réformes au Mali : L’adversité s’exacerbe entre acteurs politiques

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Au lieu de s’unir face aux défis multiples de gouvernance et de réformes majeures de sortie de la crise politico-sécuritaire de 2012-2013, le Mali semble tanguer vers des affrontements « fratricides » de ses politiques. La répression de la manifestation de l’opposition (interdite) du 16 novembre risque d’envenimer la situation.

Maliweb.netC’est visiblement un piège que les opposants ont tendu au gouvernement Soumeylou Boubèye Maïga à travers ce rassemblement politique. L’on se demande si ce meeting de faible envergure à la Bourse du Travail valait la peine d’être interdit par les autorités. Les opposants ont tenu à défier l’autorité de l’Etat sur laquelle le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga n’aime pas badiner. La rencontre a ainsi été interdite par le Gouverneur de Bamako sous l’argument de l’état d’urgence. Alors que l’état d’urgence n’a jamais pu empêcher les meetings, en particulier les rassemblements sur motif religieux comme la fête du Maouloud (demain lundi et le mardi prochain). Le piège est ainsi tendu et le pouvoir n’a pas hésité à faire mater tous ceux qui ont tenté de se rassembler. « Sans sommation et sans chercher à parlementer contrairement à toutes les règles du maintien d’ordre », protestent les opposants, la rencontre a été réprimée. Conséquence au moins un cadre politique, le député Amadou Araba Doumbia a été blessé et hospitalisé. Les organisations politiques des opposants comme le FSD, la COFOP et l’ADEMA association s’empresseront de dénoncer le complot criminel. « L’intention était claire : tuer ou blesser pour l’exemple, faire peur et dissuader l’opposition à organiser d’autres manifestations. Ainsi, avec une rage inexplicable, plusieurs dizaines d’agents se sont acharnés, entre autres, sur Amadou Araba Doumbia, député à l’Assemblée Nationale et membre du Bureau Politique du parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance). ». Et d’insister que « d’autres participants au rassemblement ont été blessés. Quelques-uns ont été interpellés et au moins deux militants sont détenus au commissariat du premier arrondissement de Bamako ».

Pour les opposants au régime du président IBK, le pouvoir a « une obsession à étouffer par la violence toute contestation même pacifique ». Le régime, fustigent-ils, n’a pas hésité à ordonner à sa police de gazer des personnalités de dimension nationale et internationale comme Ali Nouhoum Diallo, Soumaïla Cissé, Mme Sy Kadiatou Sow, Djibril Tangara, Mohamed Ali Bathily, Choguel Kokalla Maïga, Housseinou Amion Guindo, Maîtres Mountaga Tall et Hassane Barry, Djiguiba Keïta, Oumar Mariko ou Coulibaly Kadiatou Samaké.

Pour ces chapelles politiques déjà remontées contre la victoire d’IBK à l’élection présidentielle de juillet-août 2018, il y a de la matière pour vouer le pouvoir aux gémonies et tenter de semer le désordre dans un pays encore convalescent de la grave crise politico-sécuritaire dans laquelle il a sombré en 2012. « Cette agression barbare ne restera pas sans conséquences.
D’ores et déjà, les responsables des organisations signataires tiennent Ibrahim Boubacar Keïta, Soumeylou Boubèye Maïga et le général Salif Traoré (ministre de la sécurité du régime) pour responsables de cette violence que rien ne justifie…. » Fulminent-ils. Et l’on annonce qu’ils ont introduit une plainte en justice contre le commissaire de police qui avait la charge du maintien d’ordre dans cette partie de la ville. Par ricochet, les opposants portent plainte au civil contre le ministre de la Sécurité.

En clair, cette phase de l’évolution politique du pays sera marquée par une radicalisation du discours, au moment où le Premier ministre venait d’entamer, il y a de cela quelques jours un dialogue avec les contestataires des projets de réformes en chantier. L’on se demande alors comme le régime IBK compte-t-il dans ces conditions aller vers une révision constitutionnelle tant le schisme entre les acteurs politique est aussi profond. Comment peut-il aller rechercher un consensus ou un processus inclusif de réformes quand des pans de la classe politique appellent ostensiblement à croiser le fer avec le pouvoir ?

Visiblement, le second mandat d’IBK s’amorce sur des roulettes plutôt glissantes, car il ne sert à rien à la gouvernance actuelle de devoir débaucher de l’énergie supplémentaire pour le « maintien d’ordre » à Bamako face à des opposants quasiment « insurgés ».

Il urge à présent de travailler rapidement à trouver une forme de médiation nationale ou extérieure pour faire baisser la tension et converger les esprits vers l’avenir du pays. Le Mali n’a pas intérêt à avoir un front sécuritaire de grande hostilité avec la menace jihadiste sur de vastes zones de son territoire et à se créer une forte adversité politique du côté de ses opposants. Le duo IBK-Soumeylou Boubèye Maïga a alors de gros pains sur la planche, surtout que le pays doit amorcer des réformes qui sont de véritables pilules à avaler.

Boubou SIDIBE/Maliweb.net

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7 COMMENTAIRES

  1. BERNARD
    Votre raisonnement respire un caractère partisan de la pire espèce.
    Donc la réforme qui a été initiée par le prédécesseur d’Ibk est forcément une bonne réforme?
    Pourquoi attendre le début du deuxième quinquennat pour commencer à l’appliquer,si on pense qu’ elle est bonne?
    Ah bon tout ce que fait ATT est maintenant bon?
    La discussion n’est pas au niveau de l’ utilité du découpage territorial ,mais la précipitation avec laquelle le gouvernement l’a engagé.
    Le constat est fait que les concertations ont été décidées quand le projet du découpage territorial s’est retrouvé dans les réseaux sociaux.
    Une concertation politique de haut niveau devrait être engagée d’abord au niveau des états majors des partis politiques avant de le mètre en discussion.
    La démarche du gouvernement montre que le projet est déjà validé ;qu’ il ne reste qu’ avoir la caution populaire.
    Une présence de tous les partis politiques faisaient leurs affaires trouvant prétexte à affirmer qu’ un consensus a été fait autour du découpage territorial pour ensuite lancer rapidement son application.
    Le piège a été déjoué provoquant leurs colères d’où le refus d’accorder l’autorisation de la marche et la violence utilisée contre les grandes personnalités de la démocratie malienne.
    ILS SONT CONTRARIÉS CAR ILS ONT PROMIS À LEUR MAITRE QU’ ILS VONT FAIRE PASSER LE DÉCOUPAGE TERRITORIAL FAVORABLE AUX GROUPES ARMÉS .
    La défense du MALI préoccupe l’opposition animée par SOUMAILA CISSE tandis que la défense des intérêts personnels d’un CLAN préoccupe le duo IBK -SBM.
    OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue

  2. De prime abord je remercie la police malienne pour avoir fait preuve une fois de plus d’une vraie professionnelle dans sa mission de maintien d’ordre.

    Ces apatrides clament partout que les meetings et marches sont des droits constitutionnels. Mais par mauvaise foi ne disent jamais comment les marches et meetings sont régis. Une manifestation doit avoir l’autorisation préalable des autorités compétentes.

    Mais ces enfants indignes font fi de cette disposition légale et foutent le bordel dans notre cité. Il ne faut permettre que ces capricieux installent la chienlit dans le pays. Force doit rester à la loi. IL faut commencer à arrêter les instigateurs de ces troubles afin qu’ils répondent de leur acte.

  3. Il n’y a plus sourd que celui qui ne veut pas entendre, et plus bête que celui qui ne veut rien comprendre. L’opposition sait très bien que c’est depuis la loi n°2012-017 du 02 Mars 2012 portant création de circonscriptions administratives en République du Mali que notre pays a connu le découpage avec 19 régions plus le District de Bamako. Il n’y aura donc pas de création de nouvelles régions. Il est tout aussi important de souligner que c’est la première fois que l’Etat décide de consulter les populations sur un avant-projet de réorganisation territoriale avec un objectif, la fourniture des services publics de base. Et l’opposition vient faire comme si c’est le gouvernement SBM qui est entrain de fabriquer n’importe quoi.
    QUELLE MALHONNÊTETÉ !!!!

  4. L’ attitude du régime est celle de celui qui reçoit des instructions d’une puissance étrangère pour appliquer les mesures tendant à satisfaire ses exigences.
    LA PUISSANCE ÉTRANGÈRE SAIT QUE LE CONSENSUS POLITIQUE SIGNIFIE LA FIN DE SON SOUHAIT DE VOIR UNE MINORITÉ TOUAREG DES IFOGHAS PRENDRE LE POUVOIR AU NORD.
    On a permis à ce CLAN de CONFISQUER le pouvoir pour,en contrepartie,donner l’autonomie aux populations blanches du Nord.
    L’usage de la force n’est pas une stratégie qu’ aurait choisie SBM,s’il avait une marge de gouvernance autonome grâce notamment à son expérience politique montrant que la violence n’a jamais abouti aux résultats escomptés.Elle finit par se retourner contre ses initiateurs.
    Actuellement,le duo IBK- SBM ne fonctionne plus dans le cadre de la LOI FONDAMENTALE de notre pays,mais à travers les exigences de la puissance occidentale qui les a mis là.
    L’ ACTE POSÉ PAR LA COUR CONSTITUTIONNELLE PENDANT LES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES ET PERMETTANT LE REPORT DES LÉGISLATIVES EN EST LA PREUVE PALPABLE QUE NOTRE PAYS FONCTIONNE POUR SATISFAIRE UNE PUISSANCE ÉTRANGÈRE.
    Le MALI,à travers ses dirigeants,est devenu un GOUVERNORAT DE LA FRANCE.
    Le peuple fait face à des traîtres qui agissent contre leurs intérêts.
    Des traîtres qui sont maîtrisés par la puissance étrangère car ils sont sales
    ILS ONT PRÉFÉRÉ ÉVITER LA JUSTICE QUE DE SAUVER LEUR PAYS.
    Les thuriféraires d’Ibk osent même dire qu’ il est blanc comme neige.
    Pourquoi une amitié aussi sincère et solide avec un criminel corse très connu pour ses actes criminels en France,si on ne partage pas ses pratiques de VAGABONDAGE ?
    N’EST CE PAS QU’ ON VEUT DUPLIQUER AU MALI LES PRATIQUES QUI ONT PERMIS AUX TRAÎTRES DE L’AFRIQUE CENTRALE DE RESTER AUSSI LONGTEMPS AVEC L’APPUI DE LA PUISSANCE ÉTRANGÈRE?
    Le sommet de L’ÉTAT malien est confisqué par des vagabonds qui ne pensent qu’ à satisfaire leurs intérêts personnels aux détriments de ceux de tout le reste du peuple malien.
    S’imposer par la force est la seule alternative,pour eux,de sauver leurs peaux en appliquant les souhaits de la France.
    Une violence commune à tous les délinquants.
    OSER LUTTER ,C’EST OSER VAINCRE!
    La lutte continue .

    • Encore une fois, Sangaré est bête et ne s’informe pas. C’est depuis la loi n°2012-017 du 02 Mars 2012 portant création de circonscriptions administratives en République du Mali que notre pays a connu le découpage avec 19 régions plus le District de Bamako. Il n’y aura donc pas de création de nouvelles régions. Il est tout aussi important de souligner que c’est la première fois que l’Etat décide de consulter les populations sur un avant-projet de réorganisation territoriale avec un objectif, la fourniture des services publics de base. Et l’opposition vient faire comme si c’est le gouvernement SBM qui est entrain de fabriquer n’importe quoi.
      QUELLE MALHONNÊTETÉ !!!

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