L’évolution de la situation sociopolitique au Mali inquiète les organisations sous-régionales et internationales. Dans un communiqué conjoint, le samedi 11 juillet 2020, elles ont appelé au calme et au dialogue.
L’Union européenne, l’Union africaine, les Nations unies ainsi que la CEDEAO expriment leurs préoccupations face à la proportion que prend la crise sociopolitique au Mali. Dans un communiqué conjoint, ce samedi 11 juillet 2020, les représentants de ces organisations ont condamné le débordement de la manifestation du vendredi 10 juillet 2020. Elles déplorent tous les dégâts tant humains que matériels enregistrés au cours de ces manifestations, à l’appel du M5-RFP. Ces organisations, dans une voie commune, appellent les parties à la retenue et au dialogue. Pour ce faire, elles invitent le régime Ibrahim Boubacar Keïta à créer les conditions adaptées pour le dialogue prôné. Cela à travers la libération des leaders du M5-RFP arrêtés à la suite de ces deux jours de manifestation. Elles invitent à la mise en œuvre des recommandations de la mission de la CEDEAO qui est passée au Mali le 18 juin 2020.
Rappelons que les manifestations violentes se sont poursuivies ce dimanche 12 juillet ainsi que ce lundi 13 juillet 2020 ce malgré les nombreux appels au calme. Le dimanche, une bonne partie du siège du RPM, parti majoritaire, de la commune V a été détruite. C’est dans cette Commune que le président de l’Assemblée nationale du Mali, Moussa Timbiné, dont l’élection lors des dernières législatives est contestée, habite. Selon certaines sources, plusieurs voies publiques ont été barricadées ce dimanche ainsi que ce lundi. Les établissements bancaires et financiers ont préféré rester fermés durant cette journée du lundi. Le temps d’observer l’évolution de la situation.
Fousseni Togola