Crise sociopolitique au Mali : Le FDR doit demander pardon au peuple malien

Le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (FDR), doit demander, à tous points de vue, pardon au peuple malien. Pardon, à la fois nécessaire et indispensable pour avoir planifié et encouragé 20 ans durant le pillage systématique de l’économie malienne. Ce regroupement de grands partis politiques, de vrais prédateurs, ne recule devant rien. Sinon comment expliquer les gesticulations et les prises de positions dudit front après la mise en place du Gouvernement d’Union Nationale.
Les leaders politiques regroupés au sein du Front Uni Pour la Sauvegarde de la Démocratie(FDR) après avoir affiché une résistance farouche au pouvoir du tombeur d’ATT, se retournent à présent  contre le Président de la République par intérim, le  Pr Dioncounda TRAORE. Point besoin pour nous de remuer, encore une fois, le couteau dans la plaie à  cause d’un secret de polichinelle. Que le FDR, tire aujourd’hui à boulets rouges contre la personnalité pour laquelle il a battu le pavé plusieurs semaines durant parait à la limite absurde. Que le FDR traite Dioncounda de traitre après avoir facilité son accession au plus haut sommet du destin national, cela relève aussi de l’absurdité ou de la pure comédie politique. A preuve, rien ne justifie une telle  prise de position quand on  sait que nombreux sont les défis à relever par  le peuple malien.
En effet, l’opinion nationale constate avec tristesse que le FDR  se croit encore au lendemain du coup d’Etat du 22 mars 2012.Malheureux qu’il soit pour avoir perdu le  pouvoir. Au moment où toutes  énergies sont mobilisées pour  une issue rapide et heureuse, le FDR tire encore dans les pattes du gouvernement et jette le discrédit sur le Président de la République, le Pr. Diouncounda TRAORE. Faut-il rappeler que c’est ce même FDR qui a fait du retour de Dioncounda  comme Président de la République par intérim et la formation d’un nouveau gouvernement deux exigences majeures auxquelles  l’ex CNRDRE et le gouvernement de transition ont accédé.
Malgré leur présence très remarquable au sein du  GUN, les extrémistes de ce front affirment sur tous les fronts qu’ils ont été victimes de haute trahison de la part du Pr Dioncounda TRAORE. En effet, le chef de la diplomatie malienne, Tiéman Hubert Coulibaly, Makan Tounkara ministre de l’Elevage et de la Pêche, Abdel Karim
KONATE, ministre  du commerce et de l’Industrie, Me Demba TRAORE, ministre délégué de  la décentralisation  sont pourtant du FDR. Ils vont plus loin  martelant que le président de la R épublique ne mériterait  plus leur soutien. De quel soutien ? S’ils disposaient du moindre poids politique, la vaillante République du Mali ne serait pas tombée si bas et en un temps record. C’est dire que le FDR doit beaucoup s’incliner sur la douleur profonde du peuple malien au lieu se battre inutilement pour des postes. Des postes, il faut le dire, qu’ils ont occupés 20 ans durant sans partage. On se souvient de ce qu’  Emile Chartier dit ALAIN, Essayiste et philosophe français disait : « le pouvoir rend fou, le pouvoir absolu rend fou… »
Oui, ces leaders comprendront-ils un jour que les Maliens dans leur majorité  reprochent  à ce regroupent politique d’être le responsable de tous les maux dont la nation souffrent aujourd’hui. Rappelons que  les partis  qui ont géré ce pays les 20 dernières années sont  au Fdr. (ADEMA, URD, PARENA, le PDES …) Ces partis doivent garder  le profil bas au lieu de tomber dans les excès  parce qu’ils sont les premiers responsables de la gestion calamiteuse du pays.  (Népotisme,  corruption, délinquance économique et  financière,  injustice, laxisme, fuite en avant, banditisme violences et trafic de drogue n’ont été que les maux qui ont miné et ruiné le Mali de fond en comble. Pour tout dire, la gestion chaotique du Mali reste une œuvre basse des partis représentés au FDR
Il est indéniable que ces maux existant  dans toutes  les nations ont  atteint, sans nul doute des proportions inquiétantes au Mali au cours des deux dernières décennies. Aucun secteur n’a été épargné (la santé, l’éducation, l’économie, la justice, l’armée, administration). Au même moment la majorité du peuple croupissait dans la misère la plus totale.
Heureusement qu’au sein de ce regroupement se trouvent des forces sociales  avant – gardistes comme l’UNTM. Cette Centrale syndicale, s’oppose toutefois  aux excès de certains cadres  politiques dont les actions se dirigent contre l’intérêt supérieur de la nation. C’est l’UNTM placée sous la direction éclairée de Siaka DIAKATE qui apporte au FDR le minimum de crédit dont il jouit encore  auprès d’une partie de la population. Le Mali gagnera mieux si le FDR parvenait dans les meilleurs délais à rectifier les tirs et à  mettre un peu d’eau dans son vin.
Idrissa I. MAIGA

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