C’est à la faveur d’une journée de réflexion que la Commission politique de la CDS Mogotiguiya s’est prononcée sur la sortie de crise. C’était à son siège ce samedi 30 juin 2012. Présidée par le Secrétaire Général M. Zoumana N’Tji Doumbia, la rencontre s’est soldée par un point de presse animé par M. Doumbia.
Depuis la rencontre du Premier ministre de transition d’avec les forces politiques il y a un regain de dynamisme de la classe politique à faire des propositions pour sortir le pays de la crise. C’est dans cette direction que s’inscrit la CDS qui n’appartient à aucun regroupement politique pour le moment.
A travers les commentaires de l’orateur du jour, il est à retenir que la CDS dénonce les hésitations du gouvernement a demandé clairement l’appui de la CEDEAO. En outre, la CDS demande aux forces politiques de taire leurs ambitions pour faire face à l’urgence de nos jours à savoir la libération de nos territoires occupés. Pour la CDS, l’attitude du gouvernement est d’autant incompréhensible que tout le monde sait désormais que nous n’avons pas les moyens aujourd’hui à nous seuls de libérer ces territoires.
Donc nous devons arrêter d’hésiter de flatter nos orgueils pour solliciter l’aide de nos partenaires à travers la CEDEAO. En effet, la CDS est convaincue que le temps passe et que tous les instants perdus constituent des gains pour les occupants qui consolident tous les jours leur position.
L’autre volet essentiel de ce point de presse ayant aussi concerné les agissements de la classe politique qui depuis un bout de temps dénonce le gouvernement et demande sa dissolution pour le remplacer par un gouvernement plus représentatif. Il est important de rappeler que la CDS Mogotiguiya a été l’un des tous premiers partis politiques à reconnaître le CNRDRE et son Chef tout en restant fidèle à son engagement de départ le parti est resté un peu en retard face aux pôles qui se sont constitués en termes de pro ou anti- putsch. Cette lecture n’est pas celle de la CDS, c’est pourquoi le parti a préféré rester à l’écart de ces regroupements qui ont leur lecture de la situation actuelle.
Le Secrétaire Général de la CDS est convaincu que la rencontre du Premier ministre avec les regroupements politiques est un processus lancé qui va s’étendre à toutes les forces politiques de la place. Mais qu’à cela ne tienne, la CDS s’engage à remettre ses propositions de sortie de crise aux autorités. Pour le Secrétaire Général, le soutien de son parti aux militaires se justifie par le fait que les Maliens avaient accumulés des souffrances. Alors le coup de force, même s’il est fortuit, il ne devait pas rester gratuit pour que les Maliens qui avaient tant souffert abordent le changement.
La CDS insiste donc une fois de plus sur l’urgence d’une intervention militaire pour bouter les assaillants hors de notre territoire. Cet appui n’est nullement de la mendicité ni de la dépendance mais simplement un droit et une logique puisque le Mali a déjà fait autant.
Youba KONATE