Crise socio-politique : L’UM- RDA met en garde contre toutes formes de restauration

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Depuis les événements du 22 Mars dernier l’UM-RDA faso jigi (Union Malienne du Rassemblement Démocratique Africain) observait un silence. Elle a donc rompu ce silence ce mardi 19 juin 2012 par une conférence de presse à son nouveau siège à Korofina. Animée par le président Moussa Bocar Diarra et son staff, cette rencontre a permis au parti de donner ses points de vue sur la vie de la Nation. Naturellement au cœur des débats il y avait fondamentalement deux points : la crise institutionnelle et la situation au Nord du pays.

De la déclaration liminaire lue par le président, on retient pour une sortie honorable de la crise institutionnelle que nous vivons, l’UM- RDA propose une définition claire des rôles et missions des organes de la transition avec un accent sur la durée de cette période exceptionnelle.

Ainsi, il est impératif d’insister sur le principe du retour à la «Constitutionalité» et non le retour à la vie constitutionnelle. La sauvegarde de la demande de changement est aussi un impératif suite au coup d’Etat avec une répartition sage des attributions et au besoin une limitation expresse pour éviter les récupérations politiques et aussi des formes de restauration. C’est pourquoi, pour l’UM- RDA, il est souhaitable de nos jours de tenir une concertation nationale. Ce débat national orientera alors l’agenda des autorités de la transition et son mécanisme de concertation. L’autre volet essentiel de cette déclaration est consacré à la récupération des régions Nord du pays sous contrôle des rebelles.

Pour l’UM-RDA, il est fondamental de renverser favorablement le rapport de force sur le terrain avant d’entamer quelle que négociation avec nos frères égarés. Bien sûr que pour l’UM-RDA, il n’y a rien à négocier avec les djihadistes et autres salafistes venus d’ailleurs. Pour cela, il est nécessaire de réarmer moralement les troupes de défense et de sécurité. Cela, avec des dotations en équipements et matériels appropriés et de qualité. La formation des hommes et l’amélioration de leur condition de vie et de travail achèveront de préparer l’armée.

Pour ce qui est de l’éventuel de l’intervention de troupes étrangères au Nord, l’UM-RDA a des réserves sur cette perspective à cause des expériences pas toujours glorieuses de telles forces. Toutefois, au regard de la complexité de la situation au Nord de notre pays, le pays peut envisager un tel scenario à deux conditions : respect de notre souveraineté et la concertation avec les autorités maliennes.

Naturellement que cette occasion était opportune pour le parti de se prononcer sur tous les autres sujets de l’actualité avec en toile de fond l’attachement du parti aux valeurs de la République et de l’Etat de droit. Aussi, avec l’arrivée de Cheick Modibo Diarra non moins beau fils du président ayant renversé le régime US RDA, et le retour des barons de l’UDPM au pouvoir, l’UM-RDA s’inquiète de la restauration. D’où une vive mise en garde.

Youba KONATE

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2 COMMENTAIRES

  1. UM RDRA vus etes en retard le regime de l UDPM a deja ete totalement restaure grace au silence et a la lachete coyupable des maliens !

  2. Oui, sans doute…et pour réarmer moralement, il faut réarmer d’armes, de munitions, d’équipement lourds et d’intendance.
    Il faut donc de l’argent, beaucoup d’argent frais…
    Il faut donc que le pays fonctionne, se livre au commerce, à tous les échanges économiques d’un pays en marche, qu’il écarte la menance acridienne susceptible de mettre l’agriculture vivière à mal et de désorganiser un peu plus les approvisionnements…
    Il faut aussi des officiers supérieurs présents et actifs sur le terrain, des sous-officiers et des hommes du rang disciplinés et obéissants.
    Parvenir à ce résultat demande du temps, trois ans, cinq ans, dix ans?
    C’est tout simple, n’est-ce pas?
    Et encore, que les chefs de clans politiciens cessent de chercher leur avantage matériel et leur pouvoir très momentané, ainsi que leur clientèle d’obligés.
    Aujourd’hui, le Mali a besoin que se lève un chef de guerre, un véritable combattant apte à fédérer les énergies, à stimuler le courage et à faire taire les vélléitaires, beaux-parleurs et carriéristes d’occasion!
    Quelqu’un qui ne cherche pas la sauce et les condiments, ni l’argent facile, mais le Mali libre, uni et indivisible.
    Cherchez-le parmi les lions et les hippopotames ou les scorpions et non chez les utilisateurs de 4X4 climatisés!

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