Vouée aux gémonies du fait des crises qui ont menacé l’existence même ces Etats, la démocratie doit-elle être enterrée, en particulier dans les pays de l’AES ?
Pour certains analystes, les régimes démocratiques ont fait le lit d’Etats en déconfiture, tombés en lambeaux dès les premiers coups de boutoir de hordes terroristes….
En effet, la crise sécuritaire qui a conduit à des transitions militaires au Mali, Burkina Faso et au Niger, a poussé certains observateurs à cracher, très tôt, sur l’idéale démocratique. Alors qu’en réalité, la faillite de l’Etat n’est certainement pas liée à la gouvernance démocratique. Mais, cela s’explique par de nombreux dysfonctionnements au sein des régimes démocratiques.
C’est ainsi qu’au Mali, qui a longtemps été vanté comme un modèle de démocratie, les dirigeants politiques se sont montrés coupables de laxismes et négligences ahurissants dans certains secteurs de la gouvernance.
A titre d’exemple, les régimes du président Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré et Ibrahim Boubacar Kéita ont réduit le budget de la défense à sa portion congrue. Ce qui a eu pour conséquences de priver les forces de défense et de sécurité d’un fonctionnement en plein régime. Les équipements militaires de valeur se sont ainsi sérieusement détériorés, des aéronefs et chars de combat militaires cloués au sol et devenant de la ferraille… Et lorsque le pays fut confronté à une invasion de groupes armés terroristes, il n’a plus d’arsenal de guerre pouvant l’aider à résister et assurer des offensives de préservation de son territoire.
C’est donc la survenance de la crise sécuritaire au Mali, au Burkina Faso et au Niger, qui a permis aux dirigeants respectifs de tirer leçon de cette déconfiture de l’Etat pour revoir la stratégie de gouvernance du pays. Cela a permis aux uns et aux autres de faire du secteur de la défense et de la sécurité la première priorité dans la gestion des affaires publiques. Ce sont donc les circonstances qui ont imposé le renforcement des capacités des armées, surtout que ce sont des pouvoirs militaires qui sont en place. Cela permet donc de conclure que la démocratie n’est pas synonyme de laisser-aller ou de négligence vis-à-vis de l’outil de défense. Mais, elle devrait renforcer ses mécanismes de fonctionnement basé sur la transparence, le principe de la redevabilité, la rigueur dans la gestion, le renforcement des contre-pouvoirs et des systèmes de contrôle, etc.
Mais, depuis que les régimes d’exception des Etats de l’AES réalisent quelques succès sur le front sécuritaire, l’on tente de faire des raccourcis pour diaboliser le système démocratique. Comme si ce sont les acteurs de la démocratie qui ont suscité le péril terroriste.
Il urge de remettre en selle, dans ces pays, un système démocratique plus assaini et plus regardant de la gouvernance sécuritaire. Sans négliger les autres secteurs de la vie des nations, afin de ne pas sombrer à nouveau. Il s’agit de prendre des mesures fortes de renforcement de l’autorité de l’Etat, à travers des réformes courageuses pour de nouveaux départs. Il ne faut donc pas opérer des fuites en avant en rejetant, par exemple, les élections pour un retour à la normalité. Les Transitions ne sont-elles pas par essence, des périodes charnières, courtes, pour remettre les compteurs à zéro ? Quelles autres alternatives ont ces pays, en refusant d’aller aux urnes ? Il appartient donc, aux présidents Assimi Goïta du Mali, Ibrahim Traoré du Burkina Faso et Abdourhamane Tiani du Niger, de tout mettre en œuvre pour réhabiliter l’idéale démocratique, qui est la voie de renaissance de leurs pays.
Boubou SIDIBE /maliweb.net
Bouboutigua: il appartient donc, aux présidents Assimi Goïta du Mali, Ibrahim Traoré du Burkina Faso et Abdourhamane Tiani du Niger, de tout mettre en œuvre pour recréer l’idéale démocratique en éteignant tous ces partis politiques et leurs leaders corrompus sinon nous allons avoir encore des AOK, ATT et IBK qui vont continuer a mettre nos pays dans le gouffre et a être au service de la tres maudite France