Depuis les fêtes de fin d’année 2016, une odeur d’argent divise les Tisserands à Kolokani. Le Secrétaire Général de la Section est en effet accusé de s’être joué de ses camarades à hauteur de 2,2 millions de nos francs et est par conséquent sommé de rembourser la manne.
L’affaire remonte aux récentes communales qui ont vu le parti présidentiel rafler la mise électorale. Seulement voilà : le courant ne passe plus entre la Section du Beledougou et les autres sous-sections du cercle. Le Secrétaire général Diorè Diassé Traoré est prise à partie pour avoir une présumée gestion douteuse des fonds alloués à la campagne des communales. Il s’agit de plus de 2 millions destinés au cercle de Kolokani, soit 500 000 francs environ que le Bureau Politique National a envoyés à chacune des sous-sections RPM du pays. Comme il est d’usage, c’est la section de Kolokani qui a accusé réception de la manne financière qu’elle était chargée de dispatcher. Mais au lieu de 500 000f, Diorè Diassé en aurait remis 300 000 à chaque structure concernée, selon certains de ses camarades, qui l’accusent ainsi d’avoir sevrée chacune des 11 représentations locales de la bagatelle de 200 000 francs, soit un total de 2,2 millions ayant atterri dans la cagnotte personnelle du premier représentant du parti majoritaire dans le Beledougou. Et de l’accuser par la même occasion d’être demeuré sourds aux réclamations des sous-sections pour rentrer en possession de leurs reliquats.
Des sources proches de la section indiquent que Diorè Diassé Traoré aurait promis de s’acquitter mais à sa convenance. Autrement dit, il compte gérer certaines sous-sections et d’autres devront aller se plaindre là où elles veulent.
Les lignes n’ont pas bougé au moment où nous nous mettions sur presse, mais l’affaire serait montée jusqu’à la direction du parti. Ordre aurait été donné au Secrétaire Général contesté de remettre les sous-sections dans leur droit le plus rapidement possible. Reste à savoir ce qu’il en adviendra si l’argent de la discorde tarde à tomber chez les bénéficiaires.
Idrissa KEÏTA