Crise au réseau des jeunes des partis politiques du Mali : Le bureau d’Issa Coulibaly dénonce l’ingérence de Moussa Timbiné et de Soumeylou Boubèye Maiga

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Mise en place du bureau du RJPPM : Les mandataires de plusieurs partis politiques dénoncent et pointent du doigt le RPM

En vue de dénoncer ce qu’ils appellent l’ingérence de certains barons de la mouvance présidentielle, dans la gestion des activités du réseau des jeunes des partis politiques du Mali, (RJPPM), le nouveau bureau a organisé un point de presse au siège de l’Alliance Démocratique pour la paix (ADP-Maliba) le 23 janvier 2018. Les conférenciers dénoncent « l’ingérence du député Moussa Timbiné » de la commune V, non moins 1er vice-président de l’Assemblée nationale et de l’actuel Premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga, dans le cadre de l’élection d’un nouveau bureau de leur réseau.

Pour le nouveau président du réseau Issa Coulibaly, élu le 16 janvier 2018, par ses pairs de quarante-cinq partis politiques qui ont été approuvés par les textes de l’assemblée générale du réseau plus le conseil d’administration du CMDID (Centre malien pour le dialogue interpartis et la démocratie) proposé par le collège transitoire (comprenant trois représentants : de la majorité, de l’opposition et extraparlementaire) mis en place suite à l’avortement de l’assemblée générale du 26 novembre dernier. Et de camper le décor dans laquelle se sont tenues cette assemblée de ce réseau crée en 2012. Il soutiendra que c’est dans une atmosphère de tripatouillage, de violation de textes du réseau, que le candidat imposé du RPM et soutenue par des partis non membres du CMDID et avec le soutien illégal du président Conseil d’administration du CMDID, Aboubacar Sandina Camara, non moins membre du parti au pouvoir, que le candidat Issa Togo du RPM a été imposé à l’auditoire. « Il a été imposé en violation des textes du réseau qui stipulent que pour être candidat il faut être membre du bureau du réseau. Et jusqu’à ce jour, la représentante du RPM était Fatoumata Magassouba. Autre violation flagrante faite lors de l’élection : le vote de onze partis politiques qui ne sont pas membres du CMDID alors que les textes disent que pour voter il faut être membre du CMDID », dira Issa Coulibaly.  Et de soutenir : « Cela a été favorisé par le  représentant du CMDID dans la salle.  Alors qu’on devait aller aux élections avec  le texte du collège transitoire soumis aux partis politiques qui l’ont approuvé. Car n’ayant fait aucune objection du texte pendant un mois.  C’est donc en piétinant ce texte qu’ils ont tenté de faire élire de gré ou de force le candidat du RPM. Ce que nous n’avons pas accepté. Nous sommes sortis et nous avons fait un constat d’huissier de la mascarade électorale conformément à ce texte adopté par plus de quarante partis politiques que nous avons fait notre élection. Et j’ai eu la confiance de mes camarades. »

Tout cela est parti, dit Issa Coulibaly, de la mauvaise volonté du président sortant, Bengaly Guindo, de ne pas tenir l’assemblée générale pour respecter les textes. Ce dernier, dit-il, mandaté par l’URD, après un premier mandant d’un an comme disent les textes, a violé les mêmes textes pour se faire élire pour un autre mandat de trois ans. « Ce qui a expiré en fin 2017. Quand nous avons signalé à l’URD son refus de tenir l’assemblée générale, ce parti responsable l’a retiré son mandat pour le faire remplacer. Ainsi, il s’est rapproché du RPM, le parti au pouvoir et a continué à avoir la main basse sur le réseau. Et tout le malheur du réseau est parti de là avec le soutien injuste du parti présidentiel d’imposer un de ses membres en violation flagrantes et des textes du réseau. Ce que nous n’accepterons jamais», a déclaré Issa Coulibaly. Mais ce qui fâche plus les jeunes présents à cette rencontre, est le faite que le député Moussa Timbiné a pesé de tout son poids pour cautionner cette mascarade électorale, sans oublier le 1er Ministre Soumeylou Boubèye Maiga, qui a mis la pression sur le représentant de son parti pour qu’il s’allie du côté du candidat du parti au pouvoir. Toute chose qu’ils dénoncent avec vétérance, car vue la situation actuelle du pays, ils pensent que ses autorités devraient plutôt économiser leur énergie pour relever les défis qui s’imposent à eux plutôt que de créer des tensions au sein des regroupements associatifs du pays.                     « Cela est une prise en otage par le régime de ce réseau. Nous apportons tout notre soutien pour que cette injustice soit réparée », souligne Ibrahima Kébé, 1er président du réseau. Et Abdramane Diarra président du mouvement des jeunes de l’URD, de souligner qu’une sanction disciplinaire sera prise à l’encontre de Bengaly Guindo, dans les jours à venir.

Paul N’GUESSAN

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