Les conclusions de la mission de la CEDEAO, en séjour au Mali la semaine dernière, ne cesse de couler beaucoup d’encre. Après les membres du M5-RFP et les syndicats des magistrats, le Collectif des députés spoliés par l’administration et par la Cour Constitutionnelle (CODESAC) vient, à son tour, de rejeter ces recommandations de sortie de crise de la médiation de la CEDEAO.
-Maliweb.net- Les membres de ce collectif qui se disent victimes des résultats du 1er et 2ème tour, de la part de l’administration locale et de la Cour Constitutionnelle ont salué l’engagement de la CEDEAO qui, selon eux, vise à trouver une issue favorable à la crise multiforme que connaît le Mali.
Par contre, ils déclarent apprendre avec stupéfaction que la mission de la médiation conduite par l’ancien Président de la République fédérale du Nigerian Goodluck Jonathan a rencontré tous les acteurs de la crise sociopolitique malienne. « Le Collectif tient à préciser à l’opinion nationale et internationale qu’il n’y a pas eu de rencontre entre la CEDEAO et lui. Etant l’acteur majeur de la crise, le Collectif désapprouve sa mise à l’écart par la CEDEAO lors des différentes rencontres », peut-on lire dans ce communiqué.
Il faut noter que la mission de la médiation de la CEDEAO a reçu une partie des députés qui se disent spoliés par la Cour issus des circonscriptions électorales de Sikasso, Bougouni, Kati, Koro, les communes I, V et VI de Bamako. De quoi susciter la colère des autres candidats plaignants issu dans les circonscriptions électorales de Bafoulabé, Bougouni, Commune I , V, VI, Kati, Nara, Sikasso, Ségou, Macina, Mopti, Djénné, Tenenkou, Koro, Youwarou, Douentza, Tombouctou, Gourma Rarhouss, Goudam, Diré, Yélémani .
« Nous nous reconnaissons pas dans le communiqué final de la CEDEAO qui mentionne seulement les 31 sièges. Nous rappelons que le nombre de sièges contestés va au-delà des 31 soulignés par la CEDEAO comme en témoignent les requêtes faites à la l’administration et à la Cour », ont-ils regretté les membres de ce collectif qui a catégoriquement rejeté en bloc le communiqué final de la CEDEAO.
En conséquence, ce collectif a réitéré sa demande « la dissolution de l’Assemblée nationale ou la prise en compte des plaintes et des requêtes par l’administration et par la Cour Constitutionnelle » de toutes les circonscriptions électorales susmentionnées.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net