Crise politique et institutionnelle au Mali : « Nous devons aller à une concertation nationale puisque notre seul élément de base est l’accord cadre», dixit l’honorable Housseyni Amion Guindo

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Suite à la déclaration du Premier Ministre et celle du président de la république par intérim, nous avons approché le Président de la CODEM, l’honorable Housseyni Amion Guindo, député à l’Assemblée Nationale et non moins membre de la CSM. Dans cet entretien exclusif, le jeune loup aux dents longues pense qu’après le putsch du 22 mars dernier, « l’état actuel de la situation donne un espoir certain mais la confusion est que le pays est toujours sous occupation et ici à Bamako, il y a un litige politico institutionnel qui n’est pas encore réglé », a-t-il déploré.

Housseyni Guindo

Mali Demain : Que pensez- vous du retour et de la proposition du président de la république ?

Honorable Guindo : Nous sommes dans une situation moins grave que le 22 mars par ce que les efforts de ces derniers mois notamment la signature de l’accord cadre nous permet de connaître une relative stabilité. Nous saluons le retour du président de la république par intérim car le Mali a besoin de tous ses fils. Je pense que nous devons aller à une concertation nationale puisque nôtre seul élément de base est l’accord cadre. Puisque la constitution ne prévoie pas de transition, c’est l’accord cadre qui l’organise. Si on peut sortir de l’accord cadre, ce sera mieux car à défaut de la légalité, on peut se donner la légitimité et que les propositions doivent être versées dans le cadre d’une concertation nationale.

« Dioncounda Traoré n’est pas Président de la transition… »

Mali Demain : Dioncounda T est-il président par intérim ou celui de la transition ?

Honorable Guindo : Il n’est pas président de la transition. La preuve est que quant au niveau de l’Assemblée Nationale nous avons voulu mettre un nouveau président, la Cour Constitutionnelle nous a écrit en disant que Dioncounda Traoré est toujours Président de l’Assemblée Nationale. Et c’est à ce titre qu’il est président de la République par intérim du Mali.

« Nous ne soutenons pas le Premier Ministre, mais nous soutenons l’accord cadre… »

Mali Demain : Est ce que le PM doit être soutenu pour sortir de cette crise ?

Honorable Guindo : Non, nous ne soutenons pas le Premier Ministre mais nous soutenons l’accord cadre. C’est l’accord cadre qui a fait une feuille de route pour sortir de cette crise. Et tout le monde l’a soutenu. Qui soutient l’accord cadre, soutient le PM avec ses pleins pouvoirs, soutient la prorogation du mandat des députés, reconnaitra que le président de la république est intérimaire et soutiendra l’idée d’une concertation nationale. Si on bafoue ces principes, je crains qu’on ait d’autres repères. Nous soutenons l’ouverture du gouvernement.

Propos recueillis par Albadia Dicko

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9 COMMENTAIRES

  1. Merci M. DICKO, je préfère une république islamique pour le Mali que de revenir à une gestion similaire d’ATT où d’ALPHA.
    Je prie ts les jrs pour que le bon DIEU maudit ces 2 personnes.
    Vive le Mali sans le FDR

    • Ce bon Dieu que tu implores t’as vu, mais a confié le pouvoir à ces deux que tu détestes. C’est ce même bon Dieu, qui aujourd’hui confie le pouvoir à Dioncounda. Soit musulman et respecte les volontés de Dieu.

  2. Vous n’avez dit que la verité,mais il n’ y a pas pire aveugle que celui quin ne veut pas voir. Si on serieux on ne peut pas vouloir une chose et son contraire au même moment.Tous les regroupements politiques ou non ont salué l’avènement de l’Accord cadre.Les articles sont clairement ecris et comprehensibles. Le PM a les pleins pouvoirs pour conduire la transition. Si quelqu’un s’oppose à cela, c’est qu’il denonce l’accord cadre prone en même temps le retour au pouvoir entre les mains de ATT et ou de Sanogo. Le FDR est le regroupement le plus ilégitime pour demander le depart du PM, en raison de lourde responsabilité dans la survenue de la catastrophe que vit le Mali.Ce n’est ni le PM et encore moins son gouvernement qui nous a mis dans ce gouffre, loin sans faux.Ces hommes d’Etat compétents et dévoués pour le peuple malien mérient notre reconnaissance eternelle.

  3. Camarades maliens, ne trouvez-vous pas qu’il y a eu trop de bla bla depuis le coup d’état à ce jour? Toutes ces réunions, associations, consultation “toubabou kan ba fô” etc…ces députés avec leur banderoles (Rien qu’au mali qu’on voit ce genre d’ineptie). Comment a-ton pu détruire ce grand peuple? Rien que de la mystification primaire: professeur ceci (Dioncouda), docteur cela (CMB) (Rien qu’au mali qu’on voit cela. Avez-vous déja entendu parler de docteur allassane ouattara ou du docteur Wade? Et pourtant ils le sont. C’est pour dire que le Mali, notre pays va à la dérive. Autre preuve: C’est seulement au Mali qu’on voit des universités comme Université de sciences sociales ou autre. Alors que ça ne devrait être que des facultés et départements.Aucune université ne vit repliée sur elle-même. La connaissance vient de l’interrelation entre les différentes disciplines qui se côtoient.Et personne n’a vu ça?
    Autre chose: et tous ces chefs réligieux ou soi disant familles fondatrices de Bamako (de la poudre aux yeux) etc..qui déterminent les décisions importantes du pays. Minable
    Il est temps que ce pays retrouve ses lettres de noblesse, car je refuse de croire ceux qui pensent qu’on est maudit
    Vive le Mali de la majorité silencieuse qui subit

  4. Bonjour Chers frères et sœurs,

    Dieu aime le Mali et nous l’a prouvé maintes et maintes fois.

    Aujourd’hui face à la tourmente, il faut qu’on LUI adresse une prière collective pour aider notre Cher pays.

    Je propose que tous les maliens sans distinction de religion prennent le temps d’adresser à DIEU, notre Créateur Unique, le dernier vendredi du mois sacré de Ramadan, c’est-à-dire le 17 août 2012, à 13h piles une « Prière Collective » de seulement 1 minutes à haute voix dans n’importe laquelle des langues, pour demander que DIEU sorte le Mali de la situation qu’il vit aujourd’hui.

    Juste une petite minute suffira et nous serons Entendus.
    Faites passer ce message à tous vos proches, à toutes les radios sur l’ensemble du territoire de Kidal à Kayes, à toutes les Associations religieuses et lieux de culte.

    Dans une communion de pensée et d’action de tous le vendredi 17 août à 13heures, partout dans les champs, les foires, les bureaux, les mosquées, les usines, dans la circulation, bloquons le temps pour l’espace d’une Prière Collective d’une minute adressée à DIEU pour que Vive le Mali de paix, unit, libre et prospère.

    Kambéné KEITA
    [email protected]

  5. Ce monsieur est le plus faux des politiciens maliens. Il est pire que les membres du FDR. En novembre 2011, il etait le seul a soutenir un 3e mandat pour ATT.

  6. LA CONFERENCE NATIONALE NE DOIT PAS BLOQUER LA CONSTITUTION D’UN GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE

    A TRAVERS LA NEGOCIATION, NECESSITE D’UNE CONFERENCE GLOBALE DE COMPROMIS OU CONFERENCE NATIONALE OUVERTE AUX REGIONS CAR LE PROBLEME MALIEN NE CONCERNE PAS SEULEMENT LES GROUPES ARMES MAIS AUSSI TOUTES LES COMMUNAUTES DU SEPTENTRION ET TOUTES LES COMMUNAUTES MALIENNES HABITANT DANS TOUTES LES REGIONS DU MALI ET DU MONDE

    CE QUI N’EMPECHE PAS LA FORMATION, DES MAINTENANT, D’UN GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE CONTRAIREMENT AUX PROPOSITIONS BLOQUANTES DE CERTAINS

    Bonjour,

    La conférence globale de compromis, à travers la négociation et le dialogue, sur laquelle doit s’appuyer le HAUT CONSEIL D’ETAT, dont je parle dans ma proposition de sortie, honorable pour tous, de crise, est une conférence nationale étendue aux régions, via des conférences régionales de compromis, pour intégrer toutes les communautés afin de déterminer les compromis que les Maliens voudront faire pour trouver une solution négociée durable à la crise Malienne.

    C’EST A TRAVERS UNE GOUVERNANCE CONSENSUELLE ET PARTICIPATIVE QUE LA SOLUTION DEFINITIVE A LA CRISE MALIENNE SERA TROUVEE.

    Contrairement aux propositions bloquantes de certains, cette conférence globale des compromis n’empêche pas la formation, dès maintenant, d’un gouvernement d’union nationale.

    Pour plus de stabilité et de justice, ce dernier peut être l’extension de l’équipe du gouvernement de transition actuelle.

    IL EST SOUHAITABLE QUE LE PRESIDENT RECONDUISE CHEICK MODIBO DIARRA COMME PREMIER MINISTRE SANS TARDER ET QU’ENSEMBLE (LE PRESIDENT ET LE PREMIER MINISTRE ONT CHACUN DEJA PRIS DES CONTACTS POUR CE FAIRE) ILS DETERMINENT LE GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE.

    Comme je le disais dans une de mes contributions, une collaboration franche entre les deux est nécessaire pour constituer ce gouvernement d’union nationale.

    Les Maliens ne trouveront une solution durable à la crise qu’en se parlant, tous ensemble, dans la stabilité, dans la quiétude et en toute sécurité. C’est pourquoi, la sécurisation de cette conférence globale de compromis et de ses ramifications régionales ainsi que celle des communautés est indispensable.

    Tout en sécurisant les populations dans toutes les régions, les vivres et médicaments doivent leur être fournis. Le lancement de projets communautaires dans les régions peut aussi être fait sans attendre afin d‘éviter la récupération des populations à travers la misère.

    Cette sécurisation doit être assurée par les forces de défense et sécurité du Mali, avec le renfort éventuel du contingent de la CEDEAO/UA/ONU.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC ET GOUVERNANCE
    E-mail : [email protected]

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