Jeudi dernier, soit 24 heures de l’annonce officielle du report des Concertations Nationales, les responsables de la Convergence pour Sauver le Mali, ont rencontré les journalistes à la Maison de la presse. C’était au sujet desdites assises qui ont fait l’objet de plusieurs commentaires et plusieurs points de divergences. En effet, la préoccupation essentielle de la CSM, un regroupement politique que dirige l’honorable Me Mountaga Tall était d’exiger la tenue des Concertations nationales et souveraines.
C’est pourquoi, le jeudi dernier à la Maison de la presse, Me Mountaga Tall Président de la CSM a rencontré les journalistes pour leur parler du bien fondé des Concertations. C’était justement en présence de M. Housseyni Amion Guindo et de M. Ousmane Ben Fana, tous membres de la CSM.
Au regard des commentaires, d’hommes politiques, difficile de tenir ces Assisses aux dates prévues (26, 27 et 28 de ce mois), même si rien n’avait officiellement filtré concernant un éventuel report. Cette décision a été prise au lendemain de la rencontre de la CSM avec les hommes de médias. Pourtant, on se rappelle, au mois de septembre dernier, les CN qui devraient se tenir les 17 et 18 septembre ont été reportées à cause de l’avant projet des termes de références qui aura suscité à son temps de virulentes réactions dont celles d’IBK Président du parti des tisserands (Le RPM).
Aujourd’hui encore, pour la Convergence pour Sauver le Mali, ces Concertations Nationales, dont le principe est unanimement accepté continuent cependant de diviser sur un point particulier. Sur cet aspect, le Président de la CSM, Regroupement dans lequel siège le parti du PM, il y a lieu de poser une question « Peuvent-elles et doivent-elles être souveraines ? »
En guise d’argumentation à cette question qui taraude plus d’un, le conférencier estimé de garder une position médiane. Selon lui, cette thèse ne peut être retenue pour plusieurs raisons. Il s’agit pour lui de la mise en œuvre de l’Accord-cadre du 06 avril 2012 qui a parmi la mise en place des Institutions de la République. « La souveraineté d’une concertation nationale ne peut se concevoir qu’en tant qu’acte fondateur ; Il y a donc incompatibilité entre le retour à l’ordre constitutionnel et l’exigence d’une quelconque souveraineté des concertations nationales » selon la déclaration remise à la presse.
Par ailleurs, en ce qui concerne la création d’un régime d’exception, le conférencier ressort que dans l’article 5O qui stipule que, « Lorsque les Institutions de la République, l’indépendance de la nation, l’intégrité du territoire national sont interrompues, le Président de la République prend les mesures exceptionnelles exigées par ces circonstances après consultation du premier ministre, des présidents de l’Assemblée Nationale et du Haut conseil des collectivités ainsi que de la cour constitutionnelle. Il en informe la nation par un message. L’application de ces pouvoirs exceptionnels ne doit en aucun cas compromettre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale » a-t-il expliqué.
Enfin, le Président de la CSM a demandé aux autorités de la transition de veiller à la participation effective de toutes les forces vives de la nation même si cela nécessite le report de la date des concertations. C’est ce qui fut fait avec le report des CN la semaine dernière.
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Mountaga Diakité